Cher journal,
jour 59.Ce matin, je suis retourné à la mer.
L'air était frais et l'eau remontait. Il y avait peu de monde dans la partie de la plage où je me tenais.
Une fillette m'a regardé. Petit, je serais sûrement allé vers elle pour lui demander de jouer avec moi.
Elle m'a souri, âgée de huit ans, peut-être et sur le coup, j'ai pensé très fort à Sydney (l'autre sœur de Gab). En la regardant bien, elle avait les mêmes boucles brunes que Gabriel et Carla.
Je l'ai trouvé jolie, et encore plus quand je lui ai trouvé un air de ressemblance avec Gab.
Je lui ai souri, puis me suis avancé vers l'eau. Mes pieds disparaissaient sous les petites vagues que la mer formait sur le sable. L'eau était froide.
La mer m'avait manqué et je l'ai trouvé toujours aussi belle sous sa couverture bleue marine, transpercée par les rayons du soleil.
J'ai pris mon courage à deux mains, puis une profonde inspiration, tout en avançant.
« Bonjour. »
Quelques pas de plus. Mes genoux étaient mouillés et la petite fille, déjà bien loin.
« Le temps est passé très vite, depuis que je suis venu ici. J'espère que tu vas bien et qu'il fait aussi beau là où tu te trouves qu'ici. La mer est vraiment très belle, encore plus que d'habitude. Tu dois sûrement y être pour quelque chose. »
Silence.
« Tu me manques, mais tout va mieux. Tu me manques vraiment. Même s'il se passe des choses pour moi en ce moment, qui ne sont pas acceptables pour tout le monde, je sais que toi, tu m'aurais compris. Je l'ai toujours su, que tu pouvais me comprendre. »
J'ai souri, ravalant mes larmes.
« Je m'imagine poser mes pieds là où tu as laissé ton cœur, et je suis heureux, d'être en cet instant présent, si proche de toi. »
Le monde s'était mit en pause.
« À plus tard. »
J'ai rejoint maman alors que mes vêtements étaient trempés, sans même m'en être rendu réellement compte. Elle n'a pas commenté mon état, m'a sourit et m'a serré fort dans ses bras.
En rentrant, j'ai directement rejoins Gab au lac. On a fumé deux ou trois clopes peut-être (c'était exceptionnel), sans parler.
Le ciel s'était un peu couvert, et on était chacun adossé contre notre arbre habituel.
Il m'a demandé de lui raconté ma journée à la mer et je l'ai fais. Je lui ai dis que papa me manquait et que j'avais ressenti le besoin d'aller lui parler. Il se contentait de sourire et c'était ce qu'il pouvait faire de mieux.
« Ma mère propose de te descendre au car demain matin avec moi. »
J'ai accepté en l'embrassant, longtemps et longtemps. Encore plus que les autres jours et de toutes les manières possibles, sans pour autant descendre mes mains en dessous de sa ceinture (même si l'envie était plutôt présente).
Quand on a fini par se lâcher, on est allé nager un peu. Puis quand on est sorti de l'eau, Gab m'a pris dans ses bras et je l'ai serré le plus fort possible. C'était quelque chose de fort et puissant, et c'était en quelque sorte ma manière de lui montrer qu'il m'avait sauvé et que j'étais prêt à commencer à affronter les autres.
Le soir, j'ai dit à maman que Gabriel était mon copain.
Elle m'a avoué s'en douter un peu. Elle était heureuse, ça se voyait sur son visage. Elle m'a dit qu'elle m'aimait et m'a étreint pour la deuxième fois de la journée.
Plus tard, j'ai reçu un message de Gab.
« Ouvre ta fenêtre. »
Je l'ai fait. Il a mit une musique douce (wait for me de montopony) et pendant qu'il me récitait ses nouveaux vers préférés, je l'ai peint toute la nuit.
Les étoiles brillent ce soir. Gabriel s'est endormi, il n'est plus à la fenêtre même si celle-ci est grande ouverte et que la musique tourne encore.
Les étoiles brillent ce soir, j'éteins la lumière. Beatch de the nbhd parvient jusqu'à ma chambre. Je m'endors, tout va bien.
(Et le jaune de ses yeux, ressemble à celui des étoiles)
Leonardo.
//
Bonjour tout le monde.
Voilà le clap de fin. Une nouvelle part de moi qui s'éloigne.
Je suis à la fois heureuse et triste, car comme je l'ai déjà mentionné j'ai commencé à l'écrire à une période difficile de ma vie. Il était donc important pour moi, de la finir. De montrer que la page est vraiment tournée.
Tout va bien, comme Leo, et j'espère que c'est le cas pour vous. Ou que cette fin vous a permis de vous évader un peu du quotidien.
Je vous remercie du fond du cœur, pour m'avoir lu et encouragé. Vraiment.
Je commence une nouvelle histoire très bientôt je pense. J'ai mes plans dans la tête, reste plus qu'à les exécuter. Ahah.
Passez de bonnes vacances à tous.
Vous êtes formidable.
Merci.
Luv.
VOUS LISEZ
La maison d'en face
Teen Fiction«ton histoire me rappelle que la vie ne tient qu'à un seul fil. ou bien qu'à une seule personne» Il lui a dit : fais moi jouir avec la langue. Il lui a lu des poèmes.