Chapitre Eins

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Bonjour ou bonsoir les gens !
Ouais... Vous êtes pas nombreux, mais bon, c'est pas grave ! J'arrive enfin avec le chapitre 1 (qui était en réalité prêt depuis longtemps, mais j'avais la flemme de corriger les fautes d'orthographe) !
Avant toute chose, je dois vous dire un truc (j'aurai du le dire avant ou après le prologue, mais bon...) : c'est une  fiction sur Internet, "Non mais t'as vu ce que tu décides" de La Mandragore de Nantes (Allez lire. Vraiment.) qui m'a donné l'idée d'écrire ça. Sa fiction a été l'élément déclencheur, et j'ai eu envie de faire pareil, avec les même personnages (je parle que de certains vidéastes) certes, mais avec un univers que j'ai créé et une histoire que j'ai également créée.

Bonne lecture !

[Je précise que certains personnages de la fiction ne m'appartiennent pas.]

Chapitre 1 : Rencontre.

Yéyé souriait. Il venait de sortir de la capitale du pays, Vidéa. Il était tôt, mais les monstres étaient déjà partis se cacher. Ils n'étaient pas présent le jour, et heureusement ! Les monstres étaient des créatures horribles qui vivaient de nuit. Elles étaient cependant très peu présentes dans les plaines par lesquelles Yéyé passait avec sa roulotte. Tandis qu'il avançait tranquillement en guidant à peine la jument qui tirait sa caravane, il vit le cadavre d'un des monstres : c'était un œil géant, complètement éventré. Son nerf qui lui servait de traine était dispersé en plusieurs petits morceaux. L'entaille qui partait de la pupille de la créature s'étendait finement jusqu'au nerf. Cette entaille était trop parfaite pour être celle d'un animal, c'était bel et bien une épée qui avait fait ça. Il détourna le regard, avec une mine dégoutée, pour se concentrer sur la route, tentant d'oublier l'horrible spectacle. Ca lui rappela la première fois qu'il avait vu ce genre d'œil, c'était à proximité d'un royaume en ruine, celui de Drau. Il s'était surpris à penser que ça ressemblait à un œil de géant arraché. On lui avait expliqué que ces créatures se faisaient appelées les '' Yeux de Drau '' car apparemment, ce genre de monstre avait été enterré dans les catacombes de l'ancienne ville, pour faire subir à ses prisonniers les tortures les plus horribles, attaquant leur morale et leur physique. Mais, le roi Alexis Breut du royaume de Rétro avait détruit la ville, libérant ainsi les yeux volant. Yéyé frissonna en s'imaginant la douleur des prisonniers. Il fut tiré de ses pensées quand son amie commença à jouer du violon, sans doute pour revoir ses morceaux, ou simplement pour le plaisir de jouer. Lui et son amie -qui s'appelait Laure, étaient des espèces de troubadours, ils arpentaient le pays pour réclamer quelques nuits et des repas en échange de chansons.
L'œil de Yéyé fut attiré par un marcheur qui se promenait au bord de la route. Ce n'était pas prudent de sa part ; vu sa vitesse et la distance qu'il avait parcourut depuis Vidéa, il avait dû faire une partie de son voyage de nuit, s'il venait de la capitale, mais dans tout les cas, il avait voyagé de nuit, il n'avait pas put s'abriter chez quelqu'un qui habiterait entre deux cités, personne ne serai assez fou pour construire une maison en dehors d'une ville ! Peut-être que c'était lui qui avait tué l'œil ? Il devait être vraiment doué alors ! Les yeux ne se laissaient pas aussi facilement battre au corps à corps... Et puis, le voyageur ne devait pas posséder d'arc. Yéyé trouvait ça bizarre, mais pour l'instant il devait aider ce voyageur. Il possédait une longue cape noire qui lui servait aussi de capuche. Il devait avoir chaud ! C'était la fin d'un long hiver glacial, mais les températures printanières étaient vite remontées, pour preuve, Yéyé ne portait qu'une simple chemise à carreaux aux manches courtes.
Le musicien avança jusqu'à la hauteur du marcheur. Il semblait ignorer le fait qu'une caravane s'approche de lui, il n'avait même pas redressé la tête ! Le musicien l'interpella : « Où allez-vous comme ça, mon ami ? »
Le marcheur regarda Yéyé, visiblement surpris que quelqu'un lui ait adressé la parole. Il avait des yeux bleu roi. Le troubadour devina des cheveux court et châtain clair sous la capuche. Il avait une mâchoire plutôt large mais un menton fin. Une petite cicatrice était gravée dans la peau de son front, au dessus de son sourcil gauche. Il portait une tunique plutôt amble, au dessus de celle-ci une veste bleue foncée et un jean bleu légèrement trop grand pour lui. Le voyageur se décida à répondre : « Riviou. -Oh ! Une bien belle petite cité ! Nous y allons aussi ! Vous voulez nous accompagner ? Je suis sûr que notre voyage sera formidable !
-Oui, formidable... Surtout de nuit... souffla le marcheur pour lui-même, sans que le troubadour ne l'entende. »
Ces musiciens ambulants étaient beaucoup trop enthousiastes au gout du voyageur.
Yéyé lui tendit une main. Ils se saisirent mutuellement le poignet et le troubadour le tira à bord de sa roulotte. Le châtain lui adressa un sourire reconnaissant avant que le musicien ne demande : « Comment vous nommez-vous ?
-Je m'appelle Mathieu, et...
-Oh ! Génial ! Je me nomme Yéyé et je suis accompagné de mon amie, Laure ! »
A ce moment, l'interpellée écarta le rideau en toile qui séparait la partie couverte de la roulotte et l'extérieur. C'était une jolie rousse. Elle avait des yeux verts et une peau laiteuse, parsemée de taches de rousseurs. Elle avait un visage fin et gracieux. Elle lança, joyeuse : « Enchantée ! »
Mathieu se contenta de sourire et la jeune femme disparue derrière le petit rideau de toile. Elle se remit à jouer de son instrument. Il enleva sa cape et posa sa sacoche en cuir à côté de lui. Ca lui faisait du bien de se libérer de ce poids. Yéyé pu voir que le voyageur avait deux épées à la ceinture, ainsi qu'un poignard accroché autour de sa cuisse droite.
Le voyage continua en silence. Un silence agréable pour Yéyé qui profitait de l'air printanier et du soleil, se faisant bercer par le violon de sa camarade, un silence gênant pour le châtain qui n'était pas habitué à vivre en communauté. Il avait essayé de se détendre en étant plus attentif à l'instrument de Laure, mais il n'y arrivait pas.
Au bout d'un moment, Yéyé brisa le silence : « Qu'est ce qui vous amène à aller jusqu'à Riviou ? Enfin, ce que je veux dire, c'est que vous êtes à pieds et c'est quand même loin !
-Oh, euh... Et bien, j'ai quitté le foyer familiale avec quelques pièces, bégaya-t-il, pour trouver du travail à Riviou...
-A Riviou ? Et bah, bonne chance ! Je ne sais pas si vous avez étudiiez la géopolitique du pays, mais c'est mal vu d'y travailler et d'y vivre...
-Au moins, on ne viendra pas me chercher... »
Yéyé redressa la tête, surpris par la phrase de son interlocuteur.
« Comment ? »
Mathieu secoua la tête, conscient qu'il avait fait une erreur. Yéyé fit une moue et se remit à regarder la route.
Pour faire oublier au musicien ce qu'il avait entendu, Mathieu reprit : « Et vous, vous vous y rendez pour quoi ?
-Je suis un troubadour, je chante et réclame à manger et un lit. Ca va faire la deuxième fois que j'y retourne... On m'a bien accueilli, mais je n'aime pas l'ambiance qui y règne, voilà pourquoi j'y suis resté à peine une semaine.
-Bah, pourquoi vous vous y rendez, alors ?
-Je n'ai, en quelques sortes, pas le choix. Je préfère passer deux semaines là-bas plutôt que voyager une semaine de Vidéa à Putaclique avec tous ces monstres qui rodent ! »
Le châtain hocha faiblement la tête. Il sentait qu'il avait faussé l'humeur du troubadour.
Aucun des protagonistes ne parla durant le reste du voyage.
Mathieu angoissa quand la nuit commença à tomber. Il avait l'impression de voir les monstres nocturnes partout, même si les créatures n'avaient pas encore montré le bout de leur museau. Yéyé aussi angoissait. Il finit par rompre le silence : « Comment va-t-on faire pour cette nuit ? On s'arrête pour la nuit en faisant des tours de veille ?
-Il serait mieux de ne pas s'arrêter » souffla Mathieu. « Je pourrai combattre les monstres, s'il y en a. »
Yéyé regarda la silhouette frêle du voyageur, il leva un sourcil, doutant de ce que disait le plus petit. « Faites moi confiance », dit Mathieu, voyant que son compagnon doutait. Celui-ci hocha faiblement la tête, visiblement peut convaincu.
Les deux hommes continuaient a avancé, tendu. La musicienne ne semblait pas se rendre compte de ce qu'il se passait, elle devait penser être protégée.
Quand la tombée de la nuit fut bien avancée, Yéyé alluma une lampe à huile qu'il accrocha à un petit crochet qui se trouvait sur la roulotte. Les deux protagonistes étaient aux aguets du moindre bruit du moindre mouvement. La jument avançait tranquillement, visiblement peut perturbée qu'il n'y ait presque pas de lumière.
Soudain, un cri d'effroi résonna dans la plaine. La jument se stoppa net. Yéyé et Mathieu redressèrent vivement la tête, cherchant la source du cri. Le châtain mit sa main sur le pommeau de son épée. Ils furent attentif quelques instants avant que le troubadour ne donne un coup de rênes à la jument. Elle recommença à avancer timidement.
Une secousse se fit ressentir sur le côté droit de la caravane. Mathieu n'eu pas le temps de regarder qu'une tête pas humaine et défigurée apparue devant le châtain. Prit par surprise, il sursauta et donna un violent coup de coude dans la bête. Celle-ci tomba sur la route de terre, sonnée. Sans réfléchir Yéyé se mit à donner de violents coups de fouets à la jument pour essayer de semer la créature.
Un deuxième cri résonna : Laure. Mathieu passa par le petit rideau de toile, profitant de sa petite taille, pour rejoindre Laure. Il se stoppa net en voyant la créature : c'était un Mangeur d'Hommes. La créature était grande, fine et haute sur pieds. Son enveloppe d'épiderme semblait trop petite pour lui : sa peau était tendue de partout et elle paraissait se déchirer à chaque mouvement. Elle avait des yeux globuleux et avait l'air d'avoir une centaine de dents !
Le Mangeur d'Homme était accroché au bord de la caravane. Il émit un nouveau cri en voyant Mathieu. Celui-ci sortit une de ses épées déjà tachetée de sang : une épée magique.
Sans plus attendre, le petit homme se rua vers la bête, mais celle-ci l'esquiva. Le châtain menaça de tomber dans le vide à cause des secousses de la caravane, mais arriva à se rattraper. Le Mangeur en profita pour s'attaquer à la jeune femme, l'intimidant de toute sa hauteur. Alors qu'il s'apprêtait à lui couper la tête, il fut tiré vers l'arrière, loupant sa cible. Mathieu avait inconsciemment sauté sur le dos de la bête pour l'empêcher de faire du mal à la rousse. Il tomba sur le dos, la bête au dessus de lui. Il lâcha aussi son épée qui tomba à côté de lui. Il sera la créature à l'aide de ses jambes et se tenait fermement au cou d'une de ses mains, tandis que l'autre essayait de récupérer l'épée. Il la saisit par la lame et à ce moment là, le Mangeur d'homme se releva vivement. Mathieu voulait garder son épée en main : c'était sa seule chance de tuer le Mangeur d'Homme. Il la serra donc plus fort et grimaça en sentant la lame trancher sa peau. Il tira son arme vers lui et planta l'épée dans le cou de la bête. Celle-ci laissa échapper un cri strident avant de se volatiliser dans les airs, faisant tomber Mathieu lourdement au sol et son épée un peu plus loin. Il grimaça et se redressa. Il regarda sa main blessée : il avait une fine entaille qui passait sur ses doigts et une autre plus petite à la base du pouce. Le sang coulait plus ou moins abondement. De sa main encore valide, il déchira le bas de sa tunique, légèrement trop grande, en une bande de tissue. Il se fit un bandage rapidement, histoire de stopper son hémorragie. Il releva la tête et se souvint que Laure aussi était blessée, et plus gravement. Le petit se releva avec l'aide de sa main valide et se précipita vers la jeune femme. Il cria : « Yéyé ! Viens m'aider ! »
Le troubadour stoppa la caravane et rejoignit Mathieu, sa lampe à huile à la main. Il eu un cri de stupeur quand il vit sa compagne blessée. Une entaille fine était tracée sur le cou de Laure et saignait abondement. Le musicien n'attendit pas une seconde de plus et alla chercher une trousse des premiers secours qui se trouvait sur un côté de la caravane. Il posa sa lampe et commença à soigner son amie, sans se soucier de Mathieu. Celui-ci en profita pour enlever son pseudo bandage et désinfecter sa plaie. Il serra les dents au contact du produit. Il se fit ensuite un bandage tout propre. Le voyageur regarda un instant son compagnon s'occuper de Laure avant de déclarer : « Je vais conduire. » Yéyé acquiesça d'un bref hochement de tête et Mathieu traversa le rideau. Il n'y avait pas de lumière. Il décida d'allumer une lampe à huile. Il en avait vu sous le banc sur lequel il était assis pour conduire. Le châtain en saisit une et l'alluma. Il positionna sa lampe sur le crochet sur lequel Yéyé avait mis sa source de lumière, une heure plus tôt.
Mathieu décida de mettre une mitaine sur sa main blessée pour garder ses bandages en place [parce que c'est stylé]. Il saisit les rênes de l'animal et le fouetta légèrement pour qu'il avance. La jument se mit donc à avancer, d'un pat non-assuré. Il entendit le même cri de Mangeur d'Homme que la première fois, mais beaucoup plus lointain.
Mathieu n'y avait pas fait attention, mais il entendait les sanglots, qui se voulaient silencieux, de son camarade. Il fut triste pour lui.
Le jour semblait prendre une éternité à se lever, mais dés que les premiers rayons de soleil apparaissaient, Mathieu jugea préférable d'éteindre sa lampe. Les sanglots de Yéyé s'étaient calmés, mais on l'entendait toujours renifler.
Quand le soleil fut complètement lever, Yéyé rejoint Mathieu, devant. Il était pâle et avait des cernes qui avait l'air de descendre jusqu'à ses orteils. Au bout d'un certain temps, Yéyé dit, d'une voix male assurée : « Il faudrait s'arrêter pour... Que le cheval se repose et mange. » Le châtain hocha la tête.
Le voyageur entendit un ruisseau qui ruisselait joyeusement entre quelques pierres à côté de la route, dans un petit bois. La caravane sortit de la route et la secousse se fit ressentir dans tout le véhicule. Yéyé jeta un regard inquiet à son amie en écartant le rideau de toile. La roulotte s'arrêta à proximité du ruisseau qui était en réalité une rivière. Mathieu fut le premier à sauter du véhicule pour se dégourdir les jambes. Il détacha la jument de la roulotte pour qu'elle puisse aller boire un peu d'eau et brouter les quelques touffes d'herbes qui se trouvaient dans la forêt. Le châtain alla rejoindre Yéyé qui était au chevet de Laure. Le jeune homme pu voir que le troubadour avait mis un pansement sur le cou de son amie. Celui-ci était déjà imbibé de sang. Mathieu glissa : « Il faudrait faire des points de suture... Sinon, elle ne pourra pas survivre...
-Tais-toi ! » Hurla à moitié le chanteur. Il ne voulait pas qu'on lui rappelle la triste réalité. Il regretta aussitôt son ton agressif mais ne s'excusa pas pour autant.
Le châtain prit la trousse de premier secours et décida de s'éclipser à l'extérieur pour s'occuper de sa propre blessure. Il s'installa sur un rocher à côté de la rivière, de sorte à avoir le cheval et la roulotte dans son champ de vison.
Mathieu enleva sa mitaine et la mit dans sa poche. Il défit ensuite lentement le bandage. Les première couches se retirèrent aisément, mais dés qu'il dû enlever le bout de bandage qui était en lien direct avec sa plaie, il grimaça : son sang avait collé le tissus à sa blessure. Il regarda sa main. Il estimait que ses blessures pourraient se guérir correctement en un deux semaines environ s'il s'en occupait bien. Il se pencha pour laver ses entailles dans l'eau de la petite rivière qui semblait propre. Une fois que ce fut sec, Mathieu désinfecta à nouveau sa plaie et mit un nouveau bandage. Il connaissait à peut près la médecine ; enfin, il n'était pas sûr de ses sources, mais il avait lu un bon nombre de livres sur ce sujet. Il remit sa mitaine et rangea le matériel de secours. Il alla reposer la trousse et en profita pour prendre son sac.
Le châtain s'assit au pied de son rocher et sortit un vieux chiffon usé puis ôta son épée magique de son fourreau. Il admira avec dégoût le sang qui la décorait. Son propre sang et celui d'un Œil de Drau, tué la veille. Le voyageur commença à astiquer la partie sale de son arme avec son torchon. Le sang partait quasiment tout seul. Il humidifia ensuite son chiffon pour le passer une dernière fois sur la lame. Une fois que celle-ci fut totalement propre, il la rangea.
Mathieu farfouilla dans son sac et prit un morceau de pain qu'il avait volé. Il prit son poignard accroché à sa cuisse et coupa son pain en deux avec. Il mangea tranquillement, essayant de savourer chaque bouchée. Il pouvait voir la jument qui avait entamé une sieste et vit Yéyé qui sautait de la caravane. Il s'approchait de Mathieu. Ses cheveux mi-longs et bouclés cachaient une partie de son visage et son chapeau camouflait plutôt bien son regard. Le plus jeune le regarda d'un air interrogateur. « Tu veux du pain ? » Dit stupidement le châtain. Le musicien secoua la tête, se laissa tomber à côté de Mathieu, puis s'adossa au rocher. Il commença, hésitant : « Ecoute... ». Mathieu se tourna vers lui et soutint le regard de son interlocuteur qui fixait le vide, s'arrêtant de mâcher. « J'ai réfléchis à ce que tu m'as dis, et t'as raison... » Mathieu se remit à mâcher quand les yeux du bouclé croisèrent ceux du châtain. Yéyé reprit : « Elle ne peut pas survivre si on ne la soigne pas correctement... mais, je n'ai pas les moyens. » Mathieu avala son morceau de pain et demanda : « Où veux-tu en venir ?
-On peut utiliser la magie. »
Un blanc s'installa entre les deux hommes. Le châtain se releva d'un coup en criant : « Mais tu es complètement fou ?! » Les sorciers étaient mal vus, oh oui, très mal vus... C'était même puni par la loi de pratiquer la magie. Le châtain pensait que c'était interdit car les rois étaient frustrés de savoir qu'un simple villageois chétif pouvait faire un coup d'état avec l'aide de la magie. Les souverains ne faisaient pas la différence entre les magiciens bon et mauvais. Mathieu se rappela d'un évènement qu'il avait vécu quand il était petit : il avait vu brûler un sorcier sur un bûcher. Cet homme était bourré de bonnes intentions ! Il pensait aider Vidéa avec ses talents de sorcier, mais le roi en avait décidé autrement. A cette époque, il s'était contenté de pleurer dans les bras de son meilleur ami, Alex, âgé de cinq années de plus.
Yéyé se releva vivement, écrasant le petit homme de sa hauteur. Il cria : « Si ta seule amie est agonisante et qu'il te reste un seul moyen, rien qu'un seul » argumenta-t-il en levant son index « de la sauver, tu le ferais ?
-Ou... Oui... » Avoua Mathieu, timidement.
« Même si c'est illégal ? » Le défia le musicien.
« Oui, oui ! Je le ferai ! » Cria à moitié le sorcier.
« Et bah voilà ! Et puis, de toute façon, qui le saura ? »
Mathieu ne répondit pas.
Finalement, le châtain demanda : « Mais, où est-ce qu'il habite ? » La mine de Yéyé s'assombrit. Il prononça : « Dans les Montagnes Corrompues...
-A côté de la Ville sans Nom ? » Hasarda Mathieu, qui gardait son calme, sachant qu'il ne voulait absolument pas mettre un pied dans ces Montagnes.
« Arlemme... Cette ville, c'était Arlemme... » Souffla Yéyé.
« Arlemme ? Tu dois bien être le seul à connaître le nom de cette ville... Mais dis-moi... Tu crois vraiment que je vais mettre un pied dans ces Montagnes ? » Dit Mathieu d'un calme non-naturel.
« C'est soit tu m'accompagnes, soit je te laisse sur le bas-côté de la route et tu te débrouilles seul ! » Dit Yéyé.
Mathieu réfléchit tout haut : « Les Montagnes Corrompues sont à un jour et demi de Vidéa... Donc, nous avons déjà fait une journée de marche et il ne nous reste qu'une demi-journée !
-Bravo, Sherlock... » Souffla Yéyé.
Mathieu regarda le ciel. Le soleil était au zénith.
« Il faut se dépêcher si on veut y être avant la nuit ! Et d'ailleurs tu as faim ? » Demanda le sorcier châtain.
« Non, et oui, c'est une bonne idée de repartir maintenant. »
Mathieu acquiesça et alla réveiller la jument qui semblait dormir paisiblement. Il alla la raccrocher à la caravane tandis que Yéyé devait être au chevet de sa compagne, profitant du peut de temps qui le séparait du début du voyage pour être avec elle. Quand Mathieu se hissa sur la banquette avant, il fut rejoint par Yéyé qui saisit les rênes et fouetta sa jument pour qu'elle avance. Le châtain posa son sac à ses pieds et profita du voyage pour mieux plier sa cape noire qu'il posa sur son sac.
Le reste de la journée se passa dans le silence. Mathieu se contentait de regarder le paysage. Il avait donc pu voir son évolution : une nature resplendissante et vivante à une nature morte et laide. Les Montagnes Corrompues n'étaient vraiment pas accueillantes. C'était un paysage aux couleurs sombres et triste. Il y avait surtout des pins dans cette chaîne de montagnes. Même la terre semblait être au bord de la mort : elle était sèche et grisâtre. Au bout d'un moment, Mathieu put apercevoir la ville en ruine, Arlemme, qui prenait quasiment tout l'espace de l'immense vallée. Des choses volantes virevoltaient au dessus des structures détruites. Le châtain en déduisit que ces choses était des Dévoreurs. Espèce de bête qui avait le corps d'un insecte, un immense œil sur le dos et des mandibules acérées. Ces créatures stupides espéraient encore trouver des choses à mangés ? Mathieu frissonna et la ville disparue derrière les pins.
La pente n'était pas spécialement raide, mais on sentait que la jument avait du mal. Yéyé murmurait doucement à son animal : « Courage ! On y est presque... » Et il n'avait pas menti, à peine quelques instants plus tard, la roulotte se trouvait devant un petit chalet qui était construit contre la montagne. Le musicien stoppa son animal et déclara : « Je vais le voir et tu décroches la jument, d'accord ? » Mathieu acquiesça, ce qui fit légèrement sourire son camarade.
Mathieu repéra une petite écurie et un petit enclos creuser dans la roche de la montagne. Il sauta de la caravane en prenant son sac, puis détacha l'animal de la roulotte et le laissa faire bon lui semble entre les clôtures. Le sorcier regarda un instant l'animal aller boire de l'eau et manger. Il entendit Yéyé l'appeler. Il se tenait avec un homme légèrement plus petit qui avait un visage long et fin, ainsi que des yeux bleus et des cheveux brun. Le châtain s'approcha des deux hommes. Yéyé lâcha : « Je te présente Absol. Il pourra aussi guérir ta blessure si tu le souhaites. » Ledit Absol sourit à Mathieu qui lui rendit son sourire en lui serrant la poigne de sa main valide. Le brun lâcha la main de Mathieu et dit sèchement à Yéyé : « Je pourrai voir la malade ? Enfin, je veux dire, est-ce que vous pouvez l'apporter dans ma demeure ? » Yéyé hocha faiblement la tête. Le châtain ressentait une certaine tension entre les deux hommes.
Absol se tourna vers Mathieu et lâcha froidement : « Vous pouvez me suivre, s'il vous plaît ? » Le voyageur acquiesça et suivit le sorcier dans sa maison. La porte d'entrée débouchait sur une espèce de salon dans lequel il y avait un bureau encadré de plantes plus ou moins grandes et une multitude de potions, bocaux, bols... Il vit un rat grimper sur les plantes. Le châtain vit Absol le prendre et le mettre sur son épaule en souriant. Il lança : « N'est-ce pas merveilleux d'avoir un rat qui à les propriétés d'un phœnix ? » A cet instant, le rat se transforma en cendres, créant un monticule de poussière sur l'épaule du brun. Il en dégagea un peu avant d'apercevoir une minuscule truffe rose. Le sorcier dégagea le reste de poussière, ricana et se tourna vers Mathieu. « Pouvez-vous me montrer votre blessure ?
-Bien... Bien sûr. » Répondit Mathieu en lui tendant sa main. Cet homme ne le rassurait pas, mais il avait une confiance aveugle en lui. Absol retira la mitaine, laissant apparaitre un bandage légèrement souillé. Il le déroula ensuite délicatement. Il grimaça en voyant la blessure. On voyait deux traits propre et nettement tracé dans la peau. D'un mouvement de doigt, le sorcier fit léviter un petit bocal de sorte à ce qu'il se pose sur une table, a proximité des deux hommes. Il la fit ouvrir et enduit son index droit un baume qui sentait la lavande. Le sorcier commença à appliquer la crème sur les doigts de Mathieu. Il hasarda : « Coup d'épée dans la main ?
-Non, j'ai prise la mienne par la lame.
-Et bien, il faut être sacrément doué pour faire une idiotie pareille.
-Je n'avais pas le choix ! » Se défendit le châtain.
Le brun hocha la tête tandis qu'il appliquait un nouveau bandage. Quand il eut finit, il lâcha la main de Mathieu et lui dit : « Si vous voulez être guéri d'ici quelques jours, sans infection possible, je peux vous faire boire un breuvage que j'ai inventé...
-Faites voir. »
Absol alla vers son bureau et prit un bol. Mathieu put voir que le brun arrachait des feuilles de certaines de ses plantes, prenait certaines poudres dans diverses récipient et finalement versa un peu d'eau. Il mélangea avec une spatule en bois. « Goût vanille ou chocolat ? » Lâcha Absol.
« Euh... Chocolat ? » Répondit Mathieu.
Le châtain vit Absol ajouter sans doute un arôme au chocolat. Le sorcier apporta sa mixture à Mathieu et la lui tendit. « Mais avant de boire, je tiens quand même à vous prévenir qu'il peut y avoir des effets secondaires. Je ne les ai pas encore tous identifier, mais, en théorie, ça ne devrait pas être trop grave.» L'averti Absol. Mathieu hocha la tête, visiblement peu convaincu.
Mathieu lui lança un sourire nerveux avant de tremper ses lèvres dans la mixture que lui avait préparé le sorcier. Il ne but pas tout, trouvant le soi-disant goût chocolat ignoble.
Un instant plus tard, Yéyé arriva avec Laure dans les bras. Absol l'invita à allonger la jeune femme sur son canapé. Soudain, il lâcha : « Vous pouvez-sortir, s'il vous plaît ? » Yéyé fut un peu retissant, mais fut forcer à sortir car Mathieu lui tirai le poignet. Une fois dehors, Mathieu déclara : « Tu devrai aller dormir... » Yéyé poussa un soupir d'approbation et s'éloigna vers sa roulotte.
Mathieu ne savait pas comment s'occuper. Patienter ? La nuit allait bientôt tombée et les monstres n'allaient pas tardé à sortir de leur tanière. Le sorcier se rappela qu'il avait embarqué un livre dans son sac, il le sortit donc. C'était un bouquin qui parlait du Moyen Âge. Mathieu s'était surpris à trouver cette époque très similaire à la sienne, le Nouvel Âge, les seules différences était qu'il n'y avait pas la technologie d'aujourd'hui (et dans la ''technologie d'aujourd'hui'' il n'y avait pas tout ce qui était PC et dérivé.)
Il lit tant que le soleil pouvait lui servir de lumière.
Au bout d'au moins une heure, Absol sortit de sa demeure. Il scruta un moment son terrain avant d'apercevoir Mathieu et de marcher vers lui. Dés qu'il fut en mesure de se faire entendre par le châtain, il dit : « J'ai fais mon possible pour sauver Laure, mais il y a peu de chance qu'elle survive, sa blessure est profonde et infecté. Mais ne le dit pas au barde ! Il va vouloir me tuer ! » Mathieu hocha vaguement la tête avant que le brun ne reprenne : « Vous dormirez chez moi ce soir, hors de questions de vous laisser dehors !
-Merci. » Répondit le plus jeune. Il se leva en prenant son sac et suivit le sorcier. « Euh... » Commença le voyageur, « Je vais chercher Yéyé. » Absol acquiesça et alla devant sa porte.
Mathieu se dirigea quand à lui, vers la roulotte de son compagnon. Il surprit le troubadour à regarder le plafond, allonger sur une espèce de lit. Mathieu formula, hésitant : « Viens, on sera mieux à l'intérieur.
-Moui. » Répondit le troubadour en faisant une moue.
Absol fut bientôt rejoint par les deux voyageurs. Le sorcier leur proposa à manger, mais ni l'un, ni l'autre n'avait faim. Yéyé était allé au chevet de son ami, accompagné de Mathieu. De son côté, Le brun préparait la chambre pour ses invités. C'était une pièce de taille moyenne qui possédait deux lits d'une place ainsi qu'une armoire. Au bout de quelques minutes, Mathieu entra et demanda : « Il y a une salle d'eau ?
-Oui, juste là. » Lui dit Absol en montrant une porte opposée à l'armoire.
Le châtain le remercia d'un signe de tête. Il posa son sac sur son lit provisoire, ainsi que sa ceinture sur laquelle se trouvaient ses épées et ses poignards. Il se dirigea vers la salle d'eau pour aller se doucher.
Absol termina d'organiser la pièce et redescendit au rez-de-chaussée. Il croisa Yéyé qui avait un air triste et les yeux rougi. Le troubadour entra dans sa chambre. Il devait prendre une douche, mais son compagnon de voyage avait prit la salle de bain. Il soupira en regardant autour de lui. Le châtain avait laissé ses équipements sur son lit. L'œil du bouclé fut attiré par un vif reflet blanc. Il vit que ça venait d'une des épées de Mathieu. Curieux, il tira ladite épée de son fourreau. C'était une magnifique pièce. La lame était fine longue et argentée, bordée d'une matière bleutée translucide. La garde était ovale et bombée, dessus, des bas reliefs étaient finement sculptés, représentant les monstres du pays de Vidéo. La poignée était recouverte d'un cuir sombre, doux et résistant. Le pommeau était fait d'une espèce de pierre bleue irrégulière, enrobé par endroit d'un métal argenté. La légèreté de l'épée surprit le troubadour. Jamais il n'aurait pensé que ce type d'arme pouvait être aussi léger ! Le chanteur entendit du mouvement dans la salle de bain. Il s'empressa de ranger l'étrange épée et alla s'allonger sur son lit, comme si de rien n'était.
Dés que le châtain fut sortit, le bouclé y alla à son tour, pour prendre une douche bien méritée. Il se rappela qu'il n'avait jamais demandé à Mathieu comment s'était passé le combat contre le Mangeur d'Homme...
Il sortit de la salle de bain, il vit Mathieu, déjà installé dans son lit, dos à lui. Il dit, doucement : « Mathieu... ? Tu dors ?
-Non... »
Un silence s'installa le temps que Yéyé éteigne la lumière et qu'il se glisse sous ses draps. Il demanda : « Dis-moi, comme s'est passé la combat ? Comment Laure a été blessé ? » Mathieu prit une grande inspiration et se mit sur le dos.
« J'ai d'abord essayé de l'attaquer, mais la bête m'a esquivé et j'ai faillis tomber de la roulotte. Ensuite, en voyant que la créature allait tuer Laure, je me suis relevé, je lui ai sauté sur le dos, puis nous sommes tombés, mais j'ai eu le temps de prendre mon épée et de l'assommer avec. Je l'ai ensuite simplement jeté de la caravane. » Assura Mathieu. Il reprit : « Et puis Laure, bah... Elle a eu de la chance d'avoir juste une entaille dans le cou, ça aurait pu être plus fatal... » Termina Mathieu, gravement.
« Donc il n'est pas mort ?
-En théorie, non... » Mentit Mathieu.
Le chanteur comme le voyageur savaient que les Mangeurs d'hommes ne pouvait se tuer avec uniquement de la magie. Mathieu avait volontairement mentit car il ne voulait pas faire savoir à Yéyé que son épée était enchantée.
Yéyé acquiesça et souhaita bonne nuit au châtain. Celui-ci fit de même, même s'il savait qu'ils auraient beaucoup de mal à s'endormir...

-

Obah ! C'est déjà la fin du chapitre x) et j'avoue que j'en suis pas fière des masses.
Chapitre de 7 pages pour à peu prêt 5300 mots... Pourquoi je dis ça ? Tout le monde s'en fout !
Je m'excuse des fautes d'orthographe.
Je tiens à prévenir que les chapitres se feront sans doute rare dans l'année, et je m'en excuse ^^'. Mais pour vous donner une idée, il m'a fallut plusieurs mois pour écrire ce chapitre... Bon, c'était surtout à cause de la mise en place de l'univers (qui sera sûrement plus compliqué que l'histoire... Ouais, je compense.)
J'essayerai de mettre moins de trois mois à écrire le chapitre 2, mais vous inquiétez pas, j'ai déjà écris une page !
Bisous !

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