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Avec Margot, j'avais l'impression d'être dans un état d'ivresse constant, l'impression d'passer mes nuits sous sédatifs,
et c'était c'que j' voulais,
par ce qu'être sous sédatifs, c'était moins douloureux que d'vivre dans la réalité.

A ses côtés mon corps avait prit l'habitude de s'réchauffer, et mon coeur ,l'impression d'être compris.

Mes muscles se tendaient, mais ça n'avait rien d'obscène, mes muscles se tendaient, de tel sorte, que si elle voulait partir, si elle voulait s'enfuir, j' pouvais toujours la rattraper, de tel sorte que j'étais pret à la retenir.

Margot, c'etait l'espoir. Et l'espoir, faut pas le laisser partir.

On s'y accroche de toutes nos forces, de toute notre âme et de tout notre être, comme si nos vies en dépendaient, par c'que bordel,c'est tout c' qu'il nous reste, c'est tout c'qu'il me reste.

Elle s'manifestait, dans les heures tardives de la nuit, elle s'glissait dans la pénombre, lorsque les enfants étaient profondément endormis, et je l'attendais, si bien qu'les journées me semblait plus longues,voir interminables : Avant Margot, j'n'avais jamais été aussi pressé et impatient de voir la tombée d'la nuit.

Ses cheveux étaient éparpillés un peu partout n'importe comment sur l'unique oreillé d'ma tanière, Ses yeux avaient l'air de briller plus fort, sous la lumière agressive des néons, ses joues étaient très rouges, et ses cheveux s'étaient  permis d'flirter avec son visage, entre la commissure de ses lèvres craquelés,entre ses tâches de rousseurs... c'était comme... de fins files noirs aux milieu des oranges,et c'était plutôt joli, elle était plutôt jolie.

J'peux pas m'empêcher d'la regarder du coin d'mes yeux, elle me regarde aussi, on s'regarde l'un puis l'autre, et l'espace d'un instant, j'pense qu'on est heureux.

Margot...j'rêve de toucher sa peau, et d'pouvoir humer de plus près le doux parfum d'ces cheveux a l'odeur forte des champ mouillés.

Mais elle est comme un oiseau, un oiseau aux ailles brisés, complètement effrayé, et bat en retraite ,à chaque fois qu'j'essaie de l'effleurer : mais c'est pas grave, je m'y fais.

Je m'y fais , pourtant, le plus dur , c'est toujours lorsqu'elle s'en vas, quand elle n'est plus la.
je ne la voie jamais partir, je ne lui dis jamais au revoir, je ne sais jamais , si elle va revenir.

Le plus dur, c'est aussi pendant la journée, quand les effets du sédatif, Les effets Margot s'estompe ,lorsqu'il m'arrive, de m'perdre , et d'me retrouver prisonnier du ciel, et d'mes pensées, il m'arrive, de chercher le contour de son visage à travers les nuages, d'chercher son regard , à travers les yeux d'une autre, d'chercher ses manies, dans des gestes innocents, dans des gestes d'enfants, et lorsque je ne la retrouve pas , j'maudits les dieux , l'coeur déchiré ,les veines pétés et les yeux explosés, d'l'avoir laissée émoustiller mon monde , et renverser mon être, de cette manière,par ce que la douleur est délicieusement lancinante, j'maudits les dieux avec désarrois d'me l'enlever à moi chaque soir, Margot je l'aime, et j' crois bien , que j'l'aime d'amour.

Et toi Hyd, qu'est c'qui t'fais l'plus peur ?

J'veux pas finir tout seul, j'veux pas qu'tu t'en ailles.

Elle m'a répondu,que tant que je la voudrais, elle ne partirai jamais.

MargotOù les histoires vivent. Découvrez maintenant