Le bruit des mouettes qui s'interpellent de rocher en rocher, l'odeur des vagues qui dansent entres elles, et le soleil qui se lève remplissent la pièce quasi sombre , j'dis quasi,par ce que certains rayons parviennent à se glisser à travers les volets avant de s'échouer sur le plancher.peut être pensent t ils guider mes pas.ou es tu Margot?
les bras derrière la tête,j'ai cherché la réponse en fixant le plafond,à travers chaque note de musique, puis dans les livres.
Et tant donné l'amour que je porte pour la nuit, je ne pus trouver le sommeil. Mais ce fut un mal pour un bien, car, dans les heures naissantes de la matinée , je pus assister à la perte du soir, et à la naissance de l'aube. Ce fût d'abord, la lune, qui après avoir lutté toute la nuit, pour ne pas s'endormir, se retira, d'un mouvement lent et disgracieux. Elle avait baissé la tête, et brisée la cloison entre mes rêves et la réalité avant de disparaître, derrière les lignes étroites de l'horizon. Puis ce fût, le tour du soleil, de montrer ses rayons. Il saluât la lune, lorsqu'il l'a croisa en chemin, il ne put me cacher, qu'il la trouva quelques peu magnifique, vêtue de sa robe grise,ornée de petits poids blancs. Ah qu'elle était douce cette Luna! Il n'était pas bien réveillé, mais savait qu'il devait s'activer, il allait bientôt taper sept heures, il s'étira d'un grand coup de chaleur, avant de recoiffer ses rayons ,quelques peu désordonnés après sa nuit agitée , frotta ses yeux, encore un peu plissé , par la lumière du jour, avant de commencer son ascension,ils pensent tous deux très fort à l'autre, très fort et sans cesse,mais ne pourront pas se le dire,avant la prochaine éclipse durant laquelle ils pourront s'enlacer,le temps d'un soupir.
et je ne puis cesser de me retourner sans arrêts dans les draps de lin de cette petite chambre d'hôtel Bordelais.
j'aimerai lutter contre la tristesse mais cela semble infaisable, j'aimerai la voir,la toucher ,l'embrasser,comme si ses lèvres étaient de l'eau,et que je n'était qu'un jeune mercenaire ayant marché des jours durant en plein désert,sous la chaleur épaisse d'une canicule croissante, comme si elles étaient de l'air,et que je luttais en vainc afin de pousser mon premier cri,comme si je ne pouvais pas respirer,comme si j'étais un nouveau né.
je voudrai ramener toutes les saisons a ses pieds,pour qu'elle les manies,aussi bien qu'elle manie mes sentiments ,son souvenir me blesse,son absence m'achève, alors par dessus tout je voudrais l'oublier,pour quelques secondes seulement ,histoire de ne plus avoir mal,histoire de ne pas avoir l'impression d'agoniser alors que tout autour de moi est propice à un avenir meilleur que celui que pourrait m'offrir Margot, pourtant je ne veux qu'elle,tout le temps,partout, je ne veux qu'elle...
Tu me manques, et je ne sais plus quoi faire de toute cette douleur, de toute cette peine, tu n'es qu'une égoïste , tu me manques, et tu aurais du l'emporter en partant.
j'ai essayé de ne plus penser à toi, j'ai du mal à oublier ton visage, alors que je préférerais ne plus m'en rappeler, j'ai essayé et j'ai échoué.
j'ai l'impression de suffoquer, mon cœur me brule, il arrive que la douleur s'atténue , mais elle redémarre, toujours plus fort, et ça fais toujours plus mal.
mais ou es tu Margot,je sanglote en me recroquevillant sur moi même
le vent grogne et fait cogner dans un fracas sourd les volets contre la fenêtre , mais je n'en fais rien.
"je suis partout avec toi Hyd, je suis la ou tu veux que je sois"
le ciel grogne plus fort, il est plus enragé que jamais, le soleil a disparut,et j'sais qu'il pleut, il pleut des cordes, et j'voudrais m'pendre.
je soulève mon poignet et regarde l'heure d'un air absent, c'est la quatre cent vingtième minute du jour naissant, et je sais qu'il est temps.
je soupire et l'orage gronde, j'entends d'ici , le bruit perçant des vagues déchainées qui se fracassent contre les rochets et meurent dans un clapotis.
si j'avais su qu'elle allait s'encrer, me posséder d'un simple sourire ,si j'avais su ,je n'aurai jamais regardé ses yeux , bordel, j'aurai pu lui donner l'bon dieu sans confession ,à sa gueule d'ange, sans même me douter un tant soit peu, que Lucifer lui même logeait dans ses entrailles.
Putain qu'est ce que je l'aime, mais je ne peux m'empêcher de penser, que dans le meilleur des mondes , nos chemins ne ce serait jamais croisé.
j'ouvre la porte de mon cabanon de luxe, une bourrasque de vent vient heurté mon faciès , et mes cheveux me tombe dans les yeux, il siffle si fort,je ne m'entends pas penser, je repousse mes cheveux en arrière avant d'apercevoir un mirage sous la pluie, une forme féminine
-Bah alors? Tu te dépêches ou bien? Dis Margot en rigolant. L'eau est plus chaude sous la pluie. Elle roucoule en me montrant les vagues indomptable.
mon cœur va exploser , même si je connais la vérité, même si je sais ce qu'elle est, mon coeur va exploser.
la sensation du sable chaud sous mes orteils, contraste avec celle de la pluie verglaçante qui meurtrie mon corps nu, ses petites mains encadrent mon visage ,ses cheveux lui colle sur le front,et nos corps nus se pressent l'un contre l'autre cherchant la chaleur de d'autrui.
-Tu pensais que je ne viendrai pas hein ? elle me demande en effleurant mes lèvres du bout de ses doigts de fée.
je n'ose pas parler, j'ai froid ,à vrai dire je suis gelé ,et bientôt de la buée remplace chacune de mes expirations.
ses seins hérissé contre mon torse montre qu'elle aussi , elle meurt de froid, mais elle n'en fais rien.
j'attrape l'arrière de sa nuque, avant de l'embrasser fougueusement, merde, sa fait si longtemps qu'j'en rêve, et ce sera mon dernier baisé.
je la sens sourire contre mes lèvres :
-Tu es prêt ? elle demande se lovant contre moi.
j'acquiesce, je n'ai jamais été aussi prêt, son visage est couvert d'ondée,elle enlace nos doigts , et bientôt l'océan endiablé à avalé nos pieds.
-On y es presque Hyd. elle m'encourage à avancer d'un petit sourire. je claque des dents
-J'ai tellement froid , je murmure dans un soupire.
elle me regarde par dessus son épaule avant de me sourire d'un air compatissant.
-Moi aussi Hyd , elle chuchote, mais là ou nous allons, nous n'auront plus jamais froid, avance. elle serre ma main plus fort, l'eau est glacial ,et nous arrive maintenant a la taille,et je sais que c'est bientôt, que tout va s'arrêter ici.
le sable se dérobe sous nos pieds et nous flottons dans le torrent, elle accroche ses bras autours de mon coups, et malgré la pluie, je sais qu'elle pleure, et qu'elle a peur, et pendant une demi seconde, il n'y a plus aucun bruit, juste celui de nos cœurs, qui battent a l'unisson.
-c'est presque finit. elle sanglote contre mes lèvres ,la vague arrive.
pendant une demie seconde, je ressent une brulure intense dans ma poitrine, l'eau infiltre mes poumons ,j'ai beau lutter pour remonter à la surface, je suis attiré par les profondeur, comme je l'ai toujours été.
au bout de mes doigts, elle est là, enchainé à mon cœur, ses cheveux flottent autour d'elle ,elle porte ma main à sa bouche avant d'y poser un ultime baisé,mes paupières sont lourde, et je cesse de me battre , des images et des sons se bouscule dans ma tête , ma vie défile ,encore et encore, encore et toujours,mais ma dernière pensée lui ai destiné : j'aurais aimé qu'elle existe ailleurs que dans ma tête.
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Margot
Romance"Margot, c'était comme une tornade, l'genre de truc carrément dévastateur, et j'savais bien, j'savais bien, qu'elle finirait par m'dévaster l'âme, par m'dévaster tout entier, mais à ses côtés,et pour la première fois, de toute ma vie, en dix-sept...