Une ombre dans mon coeur ( en pause) ( protégé par copyright)

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Le repas se passe tranquillement et les enfants nous racontent ce qu'ils ont fait pendant leurs vacances. Lorsque vient mon tour de parler de ma journée, il m'est difficile de prononcer des phrases cohérentes. Maintenant que Chris a enlevé sa veste d'uniforme, je ne cesse de lorgner ses biceps, mis en valeur par son tee-shirt blanc. Je n'arrive pas à croire que je connaisse mon mari par coeur et que je réagisse comme une adolescente face à son premier béguin. Après autant d'années de vie commune, nous n'avons plus aucun secrets l'un pour l'autre, je sais appréhender chacune de ses réactions et nous connaissons nos corps dans les moindres détails. Effectivement, je n'ai jamais été LA demandeuse en terme de parties de jambes en l'air, mais j'ai toujours fait en sorte d'accéder à ses demandes pour le satisfaire. Pourtant, aujourd'hui, quelque chose a changé. C'est comme si notre jeu de l'autre nuit m'avait révélé une partie de moi-même. Louis et Léa sont maintenant couchés, la table débarrassée et comme à notre habitude, nous nous dirigeons vers la salle de billard pour prendre un dernier verre. Nous avons la chance d'avoir pu acquérir une grande maison, ce qui nous a permis de nous faire plaisir en créant cette pièce de loisirs. La tapisserie brune à la texture crocodile et les lumières tamisées, lui donnent une ambiance feutrée. Le bar, fabriqué par nos soins, est habillé d'un simili-cuir de la même couleur, agrémenté de clous de tapissier, venant  donner cet aspect classe que je recherchais. Nous sommes à présent assis sur les fauteuils club en sky, un whisky à la main pour lui, un verre de vin blanc sucré pour moi. Préoccupé, mon mari entame la discussion au sujet de son prochain départ pour Paris. En effet, dans le cadre de son examen pour évoluer au poste d'officier, il va devoir partir pendant toute une semaine, afin de passer les tests. D'ailleurs, c'est peut-être pour ça qu'il s'est montré aussi vorace ces derniers temps ? Plus l'échéance approche, plus son stress augmente à l'idée de me laisser seule. Je sais que son absence va me perturber, mais j'envisage également son déplacement comme un moyen supplémentaire de gagner en indépendance. Une idée qui me provoque des fourmillements dans tout le corps, alors que je le détaille à nouveau.

— Ce que tu vois te plaît ?

Je rougis immédiatement, honteuse d'avoir été prise en flagrant délit.

— Pardon...

— Ne t'excuse pas. Je t'ai vu me mater toute la soirée et j'aime ce regard gourmand que tu poses sur moi...

Il se lève de son siège, pose nos verres sur la table basse, puis m'écarte les jambes pour venir s'agenouiller entre elles.

— Chris, nous ne somme plus seuls ! Redresse-toi s'il te plaît, essayé-je de lui ordonner. Mais ma voix reste molle.

Il ne semble pas entendre ce que je viens de lui dire et persévère dans ses caresses. Alors que ce genre de contact me laisse de marbre la plupart du temps, la chaleur commence à remonter le long de ma colonne vertébrale.

— Ma chérie, les enfants ne peuvent pas nous entendre... Leurs chambres sont à l'autre bout de la maison...

— C'est vrai, soupiré-je, gagnée par le plaisir.

Il m'invite alors à me redresser et la tentation est bien trop grande pour que je puisse attendre... Afin d' entamer les réjouissances, je le plaque brusquement contre le mur pour l'embrasser à pleine bouche. Dans un hoquet de surprise, il m'attrape aussitôt les fesses pour venir me coller contre lui, mes mains se posant immédiatement sur ses bras musclés que je brûlais tant de toucher. Puis, elles s'égarent sur le reste de son corps, et maintenant que mes yeux sont clos, il s'agit désormais des formes de mon amant mystère que je parcours. C'est sa peau hâlée que mes doigts effleurent en dessous de son tee-shirt, c'est sa langue que je suçote et aspire... Paradoxalement, c'est à nouveau cet inconnu qui renforce ma passion... Et me donne l'envie de faire des choses, hors de mes habitudes... Je m'agenouille pour faire descendre son pantalon et son boxer, saisis son membre, le long duquel ma main glisse lentement.