Weird Muggle

Quatre

La tête posée sur l'îlot central, un filet de salive s'écoulait de sa bouche. Mais c'est la salive de Chocasquik sur sa main qui réveilla la jeune fille. Elle observa sa main pleine de cette chose visqueuse et grimaça puis se leva et rinça sa main dans l'évier tout neuf et étincelant. Décidément, ses géniteurs l'avaient gâtée.

Émilie leva les yeux vers l'horloge puis soupira : il était déjà quinze heures trente-six. Elle n'avait qu'à se doucher très vite ainsi que se rendre dans son immense dressing fraîchement rempli et bien organisé afin de sélectionner une petite tenue décontractée pour prendre une glace en visitant un peu les alentours. Oui, elle allait faire ça. Et elle en profitera pour promener son chien. Elle se leva alors puis se dirigea vers la belle et spacieuse salle de bain que lui avaient offert ses géniteurs. Là encore, la lumière éblouissait la jeune fille pas tout à fait réveillée et le temps était magnifique ; Émilie était heureuse, séparée de sa famille , la vie lui paraissait plus belle et à seulement deux heures de son ancien chez-elle, le temps était nettement plus beau. Le ciel était toujours dégagé tandis qu'en cohabitant avec ses géniteurs, dans cette vaste maison plus éloignée de la ville-centre, le temps était toujours couvert, ce qui était assez déprimant d'ailleurs.

Une fois prête, une paire de sandales confortables aux pieds pour compléter sa tenue et un petit sac avec son téléphone - également neuf, puisqu'elle ne devait pas avoir accès au monde extérieur, alors quoi de pire qu'un smartphone ? - ainsi que son portefeuille, Émilie quitta sa demeure et incita Chocasquik à en faire de même. 

La jeune fille eut l'impression que le soleil était encore plus rayonnant qu'il ne l'était la veille - si c'était possible. L'envie de glace se fit plus importante. Par chance, un glacier se trouvait au coin de rue. Elle s'y engouffra et inspira longuement : toutes ces odeurs plus alléchantes les unes que les autres qui se mélangeaient parfaitement ainsi que les petites tables entourées de sièges confortables créaient une atmosphère presque magique.