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PS: fanart trouvé sur Devianart

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PS: fanart trouvé sur Devianart. (Je ne prendrai aucun crédit sur le dos de l'artiste)

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Xiumin

30 août 1995

Au fond, je le sais. Je le sais depuis très longtemps.

Je n'ai pas droit au bonheur absolu, tout simplement parce que je ne peux pas être moi.

J'aime faire souffrir les gens, c'est un fait.

Je préfère largement être détesté plutôt qu'être aimé. Je préfère être détesté pour ce que je ne suis pas que parce que je suis réellement. Mon côté obscur m'effraye tellement.

J'ai peur. Peur de moi, peur de ce que je suis, de ce que je suis capable de faire.

De plus, le problème est que je n'arrive pas à être désolé. Je n'arrive pas à culpabiliser. Avouer ceci me donne un arrière goût de mensonge : je culpabilise. Mais pas de mes actions, de mon manque de compassion pour être plus exact. Le pire est que je ne les hais même pas.

Haïr. Ce mot tellement petit mais détenant tellement d'émotions, et pourtant il est insignifiant à mes yeux. Pourquoi ? Parce que ce sentiment me ravi.

Nous disons souvent que la haine est proche de l'amour, mais à mes yeux, ils sont exactement les même, sauf qu'ils portent un nom différent.

Nous, êtres vivants, aimons jouer, et faire souffrir la personne et c'est ainsi que nous en venons à l'aimer. Ce jeu de séduction tellement pervers et c'est lui que je préfère.

Il me ravit. Il ravit mon âme et mon esprit.

Le jeu est ce qui compte pour moi. Renard me direz-vous ? Bien sur.

Mais je ne pourrai jamais m'en délivrer. C'est un fait parce que c'est moi.

Le dicton dit : « le jeu en vaut la chandelle. » Mais la chandelle est le jeu pour moi.

J'aime construire et ensuite tout détruire. Je suis un renard vénéneux. Je ne suis ni après la fortune, la gloire ou même l'ostentation. Le jeu est réellement le but, qu'ils soient vieux, moches, riches, pauvres, même d'une physionomie du visage très correcte, je m'en préoccupe peu, tant que je peux les détruire.

J'ai appris à aimer, parfois passionnément mais la destruction est comme une drogue.

Je pense que je préfère détruire avant d'être détruit.Et que si le choix m'était offert entre l'amour et la destruction, je ne pourrai rien faire mais détruire. Et ce, même si à la clé, l'amour me délivrera. Je suis le prisonnier de ma propre prison.

Je ne pense pas avoir aimé Zico. Il était un fantasme que je ne pouvais atteindre. Je voulais qu'il m'aime et que je reste à ses yeux un désir inassouvi.

Luhan je pense que c'était ça, mais il a précipité les choses en étant oppressant, il me faisait peur en réalité, lui je savais que c'était joué d'avance. Mais le sentiment jubilatoire fût à son apogée lorsque j'ai brisé son univers qu'il s'était construit autour de moi, j'avais atteint mon objectif. Et c'est là que tout a commencé à être hors de contrôle : je voulais plus, toujours plus de pleurs et de malheur.

Oui, je l'avoue, je veux qu'ils s'imaginent une idylle autour de moi et qu'au contraire je devienne leur enfer. Je veux devenir leur cauchemar, je veux les hanter.

Et c'est précisément ce que je déteste chez moi.

Je ne veux pas, je ne peux pas être heureux. Le bonheur est le malheur chez moi, je dois le refouler.

Junmyeon sera le dernier, je me le promets.

30 août 2016

Le temps passe et nous surpasse, déjà une vingtaine d'années est passée. Junmyeon, je l'ai délaissé, comme les autres. Mais lui, je ne l'ai pas fait autant souffrir.

Le jeu n'était pas amusant avec lui. Et comme tout être vivant, quand un jouet nous ennuie nous passons au suivant.

Je n'ai pas encore trouvé mon prochain jouet, en réalité je ne le recherche pas...

Un long soupir traversa les parois de son être. Il chantait « Silent of The sky » de Haya. C'était la seule chanson qui permettait de l'apaiser, d'apaiser sa conscience. Loin de la ville, loin de la population, il était seul sur le toit d'un immeuble et chanter permettait d'oublier.

Oublier le temps. Oublier d'être une personne dans la société. S'oublier.

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Jongdae

30 Août 2016

Je sais que cela peut paraître stupide mais même si je suis une personne très entourée, j'aime avoir des moments de solitude.

La solitude ne m'a jamais effrayé, bien au contraire. Alors souvent après une journée de travail j'aime me poser sur ce toit.

Le « toit hanté » comme l'appellerait nos aînés.

D'après une légende, un esprit rôderait le soir venu et nous tuera après nous avoir séduits. Cependant, je ne crois pas aux fantômes et autres légendes urbaines. De plus, cela fera bientôt trois ans que je travaille au sein de cette maison d'édition littéraire et pourtant je n'ai jamais croisé aucun esprit.

C'est endroit et devenu en quelque sorte mon jardin secret. Pour être honnête, je remercie ce « fantôme » de m'avoir offert un endroit rien qu'à moi...

- Hallo, la terre appelle Jongdae ! m'appela Baekhyun.

- Hein? quoi? heu.. Oui pardon tu me parlais ?

- On a bientôt fini alors s'il te plaît concentre-toi deux petites minutes qu'on en finisse, je suis épuisé, s'écria t'il.

Je me sentais vraiment honteux d'avoir été tellement absorbé par mon endroit favori au point d'oublier mon travail. C'est précisément ce que je ressens de la honte.

Après le travail j'allai directement sur le toit. J'étais tellement content d'avoir fini de lire tous les écrits. Je dirais même que j'étais excité. Je n'avais en effet eu aucun moment de répit pendant la semaine, entre le travail, les heures supplémentaires, les corrections et surtout les réunions : j'étais éreinté.

Arrivé devant la porte qui mène au toit, j'étais partagé entre la fatigue et l'excitation : j'étais à un pied du bonheur.

Heureux de pouvoir enfin me retrouver seul et de pouvoir admirer le couché de soleil immergeant Séoul dans la pénombre ou devrais-je dire dans l'agitation des enfants de la nuit.

J'aime observer tous ces jeux de lumières, ces endroits s'illuminer peu à peu afin d'attirer les clients. J'aime observer et deviner quelles chansons ils mettront pour attirer les clients et quels publics visent-ils.

C'est fascinant. Je les observe de mon toit, baigné par les couleurs fauves d'un soir d'été, admirant les derniers rayons de soleil.

Par contre, la vision que je juge être la plus belle est celle de la rivière Han. Belle et sauvage, ces lumières retracent la cascade nous donnant l'air qu'elle est animée, elle est juste sublime. De loin elle semble si paisible et harmonieuse mais dès que nous approchons de plus près c'est le chaos qui nous accueille.

Quand la chandelle fût le jeu [Xiuchen]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant