Chapitre 6

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A cette question, aucun ne répondit. Ils sont paniqués, pétrifiés, à l'idée d'avoir tiré sur quelqu'un. Mei et les quatre princes décident alors de s'échapper dans les jardins pour finir d'appeler la police. Ils se levèrent ainsi discrètement et commençaient à courir ensemble vers la porte d'entrée.

« Eh ! Ils s'échappent ! Rattrapez-les ! » ordonna l'un des hommes en gris.

Les quatre autres hommes leur couraient donc après, ils étaient rapides. Tellement rapide que les jeunes ne mirent pas longtemps à se faire rattraper. Furieux, le premier homme ordonna aux autres de les ligoter.

« Et attachez les bien ! Il ne faut plus qu'ils ne bougent d'ici ! »

Chacun des parents suppliait qu'ils les laissent tranquille. La panique était totale. Aucun des hommes en gris ne savait quoi faire maintenant qu'il y avait un blessé et des témoins. Ils faisaient les cent pas dans la pièce et marmonnaient ensemble sur ce qu'il allait se passer.

Les familles étaient assises par terre tandis que les hommes se tenaient tout autour d'eux, arme à la main, quand un sixième homme apparu sur la scène.

« ARRÊTEZ TOUT ! cria-t-il, rassemblez-vous tous devant la scène ! »

Personne ne l'avait vu venir, mais les cinq hommes n'avaient pas l'air surpris de le voir. Une fois tout le monde rassemblé, l'homme sur scène commença à parler dans le micro, d'une voix triste et désolée.

« Ecoutez-moi tous ! Je ne voulais pas que les choses se déroulent ainsi, croyez-moi... ! Je suis désolé...vraiment ! »

Un long silence occupait la salle, aucun n'osait parler, ni les familles, ni les braqueurs. Qui était-il ? Que faisait-il depuis tout ce temps caché dans le château ? Les questions se bousculaient dans la tête des otages. L'homme soupira un grand coup et porta sa main sur sa cagoule.

« Je suis désolé » répétait-il.

Et d'un coup son visage apparu...

C'est alors que Mei s'écrira en le voyant.

« P...PAPA... ?!! »

« -Qu...que fais-tu là chéri... ? demanda Akiko en pleurs.

-Je suis vraiment désolé...

-Papa, qu'est ce qu'il se passe ?

-Tout est de ma faute... Pardonnez-moi s'il vous plait...

-Comment ça 'ta faute' ? interrogea Akiko.

-C'est moi qui ai organisé tout ça... ça ne devait pas se passer comme ça... »

Il ordonna aux autres hommes de libérer les jeunes et de s'en aller. Ils obéirent immédiatement.

« -Comment ça 'papa' ? comment ça 's'en aller' ? Quelqu'un va-t-il nous expliquer ce qu'il se passe ici à la fin !? S'énerva le roi Miller.

-Veuillez tous m'excuser pour les dégâts causés, j'endosserais la totale responsabilité de tout ce qu'il s'est passé, ces hommes étaient sous mes ordres, ne leur en voulez pas. Fit honteusement Aito, le père de Mei.

-Vous ne vous en sortirez pas comme ça, mon père est blessé, appelez une ambulance au lieu de nous faire savoir vos problèmes de famille ! Hurla Félix.

-Tiens, appelle-les. » Dit Aito en lui tendant son téléphone.

Félix s'en empare alors et sort pour appeler les secours. Pendant ce temps, les autres familles criaient sur Aito pour savoir ce qu'il se passait ici.

« -Pourquoi ? Pourquoi as-tu organisé tout cela ? Tu as ruiné le mariage de ta fille !! Hurla Akiko.

-Tu vois ! C'est pour ça que j'ai fait ça ! Tout tourne autour de toi, ce mariage et de ce que tu penses ! Tu ne t'es jamais dit que ta fille et moi n'en voulions pas de ce mariage ?! J'ai passé mon temps à essayer de te faire comprendre que je ne voulais pas qu'elle se marie comme nous ?!

-comment ça 'comme nous' ? demanda Mei, toujours en pleurant.

-Hum... Désolé de te l'apprendre comme ça chérie...

-Oui ton père et moi, nous sommes mariés quand nous avions ton âge, nos parents forçaient ce mariage. Enfin nous nous aimions vraiment alors ce n'était pas vraiment forcé pour nous.

-Ta mère a raison Mei, mais cependant, je ne voulais pas la même chose pour toi. Il est vrai que je suis souvent absent, mais néanmoins, je te connais et je savais que ce mariage n'était pas pour toi. J'ai essayé de le dire mais ta mère n'écoutait pas ! Confia Aito.

-Mais...pourquoi ne veux-tu pas de ce mariage, ces jeunes hommes sont tout à fait charmants et ont de très bonnes situations pour tes relations chéri... Nous sommes heureux ensemble, alors pourquoi ta fille ne le serait pas ? demanda Akiko très émue.

-Justement non Akiko ! Tu ne vois toujours pas ? Je ne t'aime plus ! Il est vrai qu'à dix-huit ans ce mariage me réjouissait, mais après la naissance de Mei, j'ai voulu autre chose que toi ! Et ça tu ne le remarque pas ! Je ne suis pas heureux comme ça ! Mais tout ce qui t'intéresse c'est toi-même et l'organisation du mariage de ta fille de dix-huit ans à un parfait inconnu !

-Papa... ! fit Mei en se jetant dans ses bras.

-Lorsque l'ambulance arrivera, j'endosserais la responsabilité de tout cela, les dégâts matières ainsi que le coup de feu.

-Non papa... On dira tous que l'on s'est fait agresser par un cambrioleur et qu'il a paniqué en voyant qu'on était nombreux ! Ou alors un autre mensonge je ne sais pas, mais s'il te plait papa reste auprès de moi, tu es le seul qui a compris que je ne voulais pas me marier...

-Non mais puis quoi encore ?! On va plutôt porter plainte nous ! Firent les parents de Samuel, ce château que vous avez pillé et dégradé ne va pas se réparer tout seul ! Vous devez payer pour ce que vous avez fait !

-S'il vous plait, attendez, je suis prêt à donner une grosse... compensation pour les dégâts du château, ne portez pas plainte, je vous en supplie...

-Pardonnez mon père, il ne voulait pas faire de mal, je vous assure...

-Bon... Bien, si cela convient à tout le monde... Par contre, il y a une condition : ne nous demander plus quoi que ce soit en dehors des affaires du pays, sinon nous nous verrons dans l'obligation de couper toutes relations avec le Japon et ce sera à vous de vous expliquer, est-ce clair ? Dit le roi Duval d'un ton autoritaire et agacé.

-Bien, je comprends tout à fait, veuillez accepter mes plus sincères excuses pour tout cela encore une fois. » répondit Aito en s'inclinant devant les familles royales.

Les familles partirent les unes après les autres et l'ambulance arriva. La vie du roi irlandais n'était pas en danger car la balle n'avait rien touché de vital. Aito parti s'excuser auprès de Félix pour son père. Celui-ci lui pardonna car il avait reconnu que c'était un accident, que les blessures n'étaient pas très graves et que ça n'était pas de sa faute. Il lui assura qu'il parlerait à son père lorsqu'il se réveillera pour lui expliquer la situation. Il ajouta même qu'il l'admirait en quelque sorte, pour ce qu'il avait fait pour protéger sa fille.

Aito retourna près de sa fille et de sa femme, qui elle, était toujours choquée par les propos de son mari.

« Allez, on rentre à la maison. »

Mei et les Princes.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant