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Comme je l'avais si bien prévu, des larmes, les regrets et la culpabilité avaient été au rendez-vous.

Ma mère avait pleuré une vingtaine de fois en affirmant que c'était sa faute. Elle avait pleuré pendant plus d'une heure en regrettant de m'avoir laissé choisir ce métier de brute qu'était d'être officier de police. À l'époque ma mère n'avait jamais été fan de toute les médailles que j'avais gagné, seul mon père en tirait profit et était fier de moi.

S'en suivi alors une demi heure mélancolique et triste. Elle commençait à se rappeler de lorsque j'étais petite, lorsque je faisais des cauchemars, nos petits moments doux, mes bêtises, mes manières, mon caractère et tout le reste. Elle n'avait pas arrêté de pleurer durant les 4 heures qu'elle avait passés chez moi cet après midi là.

Tout ce que j'avais fais ce jour n'était qu'écouter ses jérémiades et attendre patiemment qu'elle s'en aille. Je m'étais assise juste devant elle, je savais qu'elle n'avait pas cessé de me regarder mais je ne pouvais rien y faire. Elle reniflait, pleurait et recommençait et je ne savais pas quoi faire alors je restais auditrice de la destruction d'une partie de ma mère. J'en avais mal au coeur.

Est-ce-que tu as vue un médecin chérie? Je te parle d'un vrai médecin, un spécialiste.

C'est la seule phrase que j'avais réussi à comprendre entièrement. Je lui avais répondu non alors elle s'était levée en furie et avait commencé à appeler Dieu sait qui, peut-être même Jésus en personne. Ce jour là j'ai compris que ma mère serait prête à faire n'importe quoi pour moi.

L'aveugle [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant