Le destin de Jasmine [JUNGKOOK]

16.

J'étais avec SoHyun, nous avions organisée une journée shopping, ce qui ne pouvait qu'être qu'une thérapie à tous nos problèmes.

- Il faut que je te dise quelque chose , dit-elle à peine nous avions posé nos fesses sur les chaises de la terrasse.
Je suis en couple!!!

Je sautais de ma chaise en hurlant afin de la prendre dans mes bras.

- Raconte moi tout dans tous les détails! Je veux tout savoir sur tout!

C'était un homme nommé Tan, qu'elle avait rencontré au travail. Elle était folle amoureuse de lui à ce que j'ai constaté.

- Il est l'homme de ma vie Jasmine, je n'ai jamais aimé quelqu'un auparavant comme lui!

Elle me contait mille merveilles sur lui lorsqu'elle s'arrêta brusquement.

- Tu en es où avec le petit Jungkook?

Je lui avais raconté notre rapprochement il y a un moment.

- Où veux tu que j'en soit, on est amis rien de plus.

Elle tira la langue.

- Amis de mes fesses, tu es trop naïve tu penses vraiment qu'il s'est intéressé à toi pour développer une relation amicale?

- Qu'est ce que vous avez tous à douter de notre belle relation amicale? dis-je en lui tirant la langue à mon tour.

Je devenais insouciante depuis que je n'avais plus à voir le président tous les jours. Chaque nuit pourtant je ne trouvais pas le sommeil, me lamentant sur mon sort. Le fait de garder tout ça pour moi avait d'ailleurs accentuer mon stress. Je vivais au jour le jour, en attendant qu'une solution se dessine à l'horizon.

- Tu m'écoutes Jasmine?

- Pardon, tu disais quoi?

- Je te disais, veux-tu être mon témoin?

Je riais de bon coeur.

- Tu le connais à peine que tu veux le marier?

- Je ne peux pas laisser filer ce diamant ma jolie, il a tout pour plaire à ma famille et à moi même.

On continuait à jacasser sur un possible mariage, en laissant nos esprits vagabonder vers des illusions de mariages de princesses qui nous ont toujours fait rêver.

***

Jungkook

- Après tu la connais mieux que chacun d'entre nous Jungkook. À toi de voir.

J'avais parlé à notre leader Rapmonster des doutes qu'éprouvait notre manager au sujet de Jasmine.

- Elle m'a pourtant l'air de quelqu'un de bien, continua Kim Namjoon.

- Je le pense aussi. C'est quelqu'un d'innocent je ne vois pas où on pourrait voir du mal en elle.

- Après reste vigilant, malgré que je la crois capable de rien, elle a quand même déclenché un gène chez notre manager.

Namjoon hyung était sérieux lorsqu'il le fallait, et enfantin dans les moments appropriés. Je l'admirais en grande partie pour ça.

Je devais la voir, ne serait-ce que pour me rassurer. Je ne trouverai pas le sommeil sinon. Je pris la voiture qui était à notre disposition et pas plus de quinze minutes je me retrouvais devant ce qu'elle appelait tendrement son cocon.

J'hésitais avant de frapper à sa porte, et si elle dormait? Je n'eus même pas le temps à la réflexion que la porte s'ouvrit brutalement.

Elle poussa un petit cri de surprise.

- Yah Jungkook! Plus jamais tu ne me fais une telle frayeur!

Sans réfléchir, je la pris dans mes bras. Je devais sentir son contact, respirer son odeur, alors je serais sûr que Jasmine est celle que je crois. Elle ne pouvait être que celle que je connais, personne d'autre.

- Il y a un problème? murmura-t-elle en posant ses mains sur mon dos.

Je secouais énergétiquement la tête.
Je la laissais me bercer jusqu'à ce que je retrouve la sérénité de mon âme.

- Allez entre, je vais faire du thé.

J'avais pris l'habitude de lui rendre visite ici. La simplicité des lieux et la présence de Jasmine me procurait la chaleur d'un foyer familial.

- Désolé de venir à une heure aussi tardive.

- T'excuses pas moustique, tu peux venir à n'importe quelle heure ma porte te sera toujours ouverte.

- Encore heureux! dis-je en retrouvant mon sourire.

Elle avait une mine adorable, avec ses yeux qui luttaient contre le sommeil et son pyjama imprimé panda.

- Pourquoi t'es venue en Corée? Je sais pas la France ça a l'air vraiment un pays au top.

- Vous vendez du rêve, vous les coréens. Que ce soit à travers vos dramas, votre culture et tout ce qui vous concerne, on est très vite charmé.

- Ha ha, implicitement tu es charmé par moi alors?

- Loin de là cafard, tu es malheureusement l'exception qui confirme à la règle, dit-elle en me jetant un regard qui simulait le dégoût.

- Tu es sûr? Dis-je en me levant.

Très vite, elle comprit qu'elle allait le regretter, et regardait autour d'elle à la recherche d'une cachette.

- Kookie tu n'oserais pas?

Et comme à son habitude, elle se mit à sortir des absurdités tout en reculant, sauf que ce n'était en rien un moyen qui allait me décourager.
Finalement je lui mis le grappin dessus, et lui fis subir la torture suprême, la torture la plus fréquente et la plus douloureuse: les chatouilles.
Elle hurlait de rire, et essayait à chaque fois de reprendre sa respiration, son regard semblait me supplier.

- Je te lâche seulement si tu clames haut et fort que je suis le plus beau, le plus charmant, et le plus sexy homme de la terre.

Elle grogna entre deux éclats de rires.
La voyant muette, j'accentuais les chatouilles.

- T'es le plus b-beau, le plus charmant et le p-plus sexy, dit-elle finalement n'en pouvant plus de rire.

- Je n'ai pas entendu répète!

- Tu ne perds rien pour attendre... Tu es le plus beau, le plus charmant et le plus sexy.. de la Terre.

Je levais alors ma séance de torture, satisfait, tandis qu'elle reprenait lentement son souffle.

- Un dicton dit que la vengeance est un plat qui se mange froid Jeon Jungkook, tu ne perds rien pour attendre.

- Mais oui mais oui..

Elle poussa encore une fois un baillement exprimant son envie de dormir.

- Jaja?

Elle orienta son regard vers moi.

- Je ne veux pas rentrer je peux rester là?

Elle plissa des yeux, comme si cette question en entraînait mille autres.

- Euh si tu veux. Je dois avoir une autre couche quelque part, je vais te la chercher.

Il me prenait quoi sérieusement? Je savais que cela déclencherait une gène chez elle, elle qui était une jeune femme vivant seule. Je prenais un peu trop la confiance à mon goût, mais j'étais tellement apaisé auprès d'elle.

Elle revenait les bras pleins de couvertures et d'oreillers. Elle installa deux couches au centre, assez rapprochées mais tout de même éloignées d'une petite distance.

- Il est l'heure de dodo Jungkook! Et je ne tolererai pas de ronflements! dit-elle en m'adressant un clin d'oeil.

Je me couchais dans cette maison aussi étrange que familière, à côté de cette charmante française, la tête pleine de questions. Le sommeil s'emparait de moi gravant la vision des cils de Jasmine qui caressaient délicatement ses joues de bébé.