Le destin de Jasmine [JUNGKOOK]

29.

2 ans plus tard

C'était une suite d'hôtel assez impressionnante, donnant une vue approfondie sur les buildings bling-bling de New-York. Elle contemplait la vue, le regard pensif. Ses cheveux auparavant long jusqu'aux hanches s'arrêtaient maintenant aux épaules. Ses boucles avaient disparus, laissant transparaître de temps en temps quelques ondulations. La seule chemise XXL qu'elle portait laissait transparaître un corps sculpté par le sport, ainsi que des formes féminines développés. Son visage, avait perdu toute sa douceur d'antan. Une beauté inconnu et dangereuse avait pris possession de son visage dépourvu de sentiments.

- Ambre...

Elle se retourna pour faire face à la voix masculine. Lorsqu'elle venait de changer de prénom, elle n'arrivait pas à s'y faire et pensait que ce ne serait jamais le cas. Maintenant, elle se retournait comme un automate, et ne fremissait plus à l'évocation de son nom du passé: "Jasmine".

Un homme s'approchait d'elle, les cheveux encore mouillés trahissaient la douche rapide qu'il venait de faire. Sa peau bronzée détonait avec ses cheveux blonds. Il tenta d'embrasser la dénommée Ambre lorsqu'elle se dégagea.

- Parlons, dit-elle sèchement.

- Il t'arrive quoi honey? Je te sens crispé.

- C'est fini.

La mâchoire du jeune homme se décrocha sous le choc.

- Tu plaisantes?

- Bien que pour moi ça n'ai jamais vraiment commencé, je mets fin à notre relation aujourd'hui même, à..., elle marqua un temps afin de regarder l'heure, à 9:03.

- Tu... tu me joues un tour c'est ça? J'allais te faire ma demande de mariage cette semaine même, toutes les caméras étaient braquées sur nous et cet événement!

Elle bailla d'ennuie.

- Tu n'as jamais été quelqu'un pour moi, c'est à peine si j'ai retenu ton nom. Bon, maintenant que tu m'as un peu distraite, tu devrais t'en aller j'ai des choses à faire et surtout pas le temps de m'occuper de ton cas.

- Mais... tu savais que je t'aimais! Je t'aime Ambre, plus que tout!

- C'est bien fâcheux! dit-elle pas le moins du monde preoccupée. Pars tu commences vraiment à m'ennuyer.

- Tu n'as vraiment aucun sentiment pour moi?

- Math', dit-elle en soupirant de lassitude. J'avais seulement besoin de toi parce qu'Olivia ne m'aurait pas laissé prendre un endroit seul pour moi. Ta compagnie m'a distraite entre temps, mais je commence à m'ennuyer avec toi, il est temps que je change de jouet.

Impassible, elle se dirigea vers la salle de bain, sans lui lancer un regard, et lança:

- Déguerpis, tu ne voudrais pas que j'ai une mauvaise image de toi n'est-ce pas?

L'eau brûlante de la douche lui faisait le plus grand bien. Elle se mit à réfléchir à tous les coeurs qu'elle avait brisé de la même manière, sans aucun remords. C'était devenu un jeu pour elle. Se divertir avec eux avant de les jeter tels de vulgaires mouchoirs usés. Pourtant, elle se lassait de plus en plus.

Elle sortait de la chaleur de la pièce pour retrouver Olivia assise au centre de la pièce, fumant une cigarette.

- Tu sais que je n'aime pas l'odeur de ce poison, dit-elle calmement avant d'aller ouvrir les fenêtres.

- Je viens de croiser un jeune garçon bouleversé Ambre. Tu aurais dû attendre un peu la presse ne va pas nous lâcher. Tu changes de compagnon comme de chaussettes, tu es irré-cu-pérable.

- Il devenait collant, répondit la grande brune avant de se positionner devant Olivia.

- Je ne suis pas venue pour ça, mais pour te dire que ton père est mort.

Il y eut un blanc, durant lequel la femme âgée tenta de sonder l'expression de celle qui était maintenant Ambre. Pourtant, aucune expression ne figura sur son visage, elle demeurait impassible et ne cligna même pas des yeux.

- Il se faisait vieux ça me surprend pas, dit-elle calmement ne perdant à aucun instant sa sérénité.

- Tu veux que je te libère du temps pour assister à l'enterrement?

- Non, je suis occupée et ça ne sert à rien. Envois leur une carte de condoléances et qu'on n'en parle plus.

- C'est ta famille mais curieusement tu ne sembles pas concernée.

- J'ai pris l'habitude de ne jamais les voir, ça me va comme ça.

- Je devais te dire aussi que malgré tout, ça m'a aussi surpris d'ailleurs, tu as hérité d'une jolie somme qui même pour toi qui ne compte plus l'argent, semble assez... imposante.

- C'est tout ce que tu voulais dire?

Olivia souffla la fumée que rejetait ses poumons, avant de reprendre;

- Nous partons en voyage, demain, prends de quoi tenir au moins quelques mois. C'est une semaine de shows regroupant les plus grands mannequins, tu as été invité il en va de soit. Mais j'ai réfléchi et j'en ai déduit qu'il te fallait un peu de vacances aussi.

- Bien.

Olivia soupira face au désintérêt de la jeune mannequin, avant d'ajouter;

- Tu es devenue une pierre chérie, j'ai peur qu'un jour ton coeur s'arrête à cause de sa dureté. Mais j'aime bien, je t'ai finalement bien élevé.

- Tu devrais partir, dit Ambre.

La vieille dame quitta la suite, sans même remarqué la larme tant retenue que la jeune fille contenait depuis l'annonce de la mort de son père. Pourtant, elle l'essuya bien vite et retrouva son visage qui semblait figé.

***

Elles étaient à l'aéroport, accompagnées de gardes du corps. Les fans étaient nombreux attendant de l'apercevoir. Ambre ne leur jeta même pas un coup d'œil.
Elles prenaient place finalement dans l'avion, lorsque Ambre fit face à un détail qu'elle n'avait pas anticipé: la destination. Elle se crispa dans son siège, le sang bouillant, ne faisant aucun commentaire pourtant.

- Tu aurais dû me poser la question pour te préparer mentalement ma grande, dit Oliva en riant.

N'obtenant aucune réponse, elle continua dans sa lancée;

- Je suis bien curieuse de voir comment tu vas te débrouiller là bas, de voir si finalement tu es encore aussi forte que tu le prétends face à cette situation. Ça peut même être marrant.

Ambre jouait l'indifférence, pourtant son cerveau était à l'instant même en ébullition et son coeur battait de plus en plus fort.

- Ça fait deux ans que tu n'as pas mis les pieds en Corée du Sud je ne me trompe pas? Je crois bien que Jasmine va ressurgir, dit Olivia d'un ton ironique, sans jeter le moindre coup d'œil à sa protégée.