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Je stressais comme jamais, rongeant mes ongles telle une adolescente tourmentée. Pour la millième fois, ahjussi me donna une tape sur les mains, m'ordonnant d'arrêter.

- C'est simple, tu rentres - d'une entrée fracassante bien sûr - et tu t'imposes en tant que maître de la situation. Tu ne dois pas montrer que tu as peur. Justement, tes vêtements et ton maquillage te donnent un air de femme sévère, il faut plus que tout qu'il te prenne au sérieux. Je serais derrière la porte ne l'oublie pas, veillant à ce que tout se passe bien.

Le taxi nous déposa à l'entrée de l'entreprise, cet endroit où j'espérais mettre fin à mes tourments aujourd'hui même. Je nous guidais à travers ces longs couloirs, me remémorant la joie que j'avais eu mon premier jour de travail. Plus de huit mois étaient passés.

- Je vais vous annoncer au président.

J'ignorais la secrétaire, et me precipitais sur la porte, l'ouvrant de manière violente.

Le président, surpris, reporta son attention sur moi. Sans lui jeter un regard, je m'avachis sur le canapé et mis mes pieds sur la table. Cette impolitesse me venait d'un entrain que je ne me connaissais pas.

- Bonjour, dis-je sèchement.

- Que..?

Je lui jetais un regard sombre, telle une lionne adresserait un dernier regard à sa proie. Je me levais de ma place et posait mon fessier sur le bureau où mon patron me regardait les yeux écarquillés.

- Nous avons des comptes à nous rendre Monsieur si je ne me trompe pas?

Finalement, il se redressa retrouvant son regard d'acier, et me fit face.

- Tu as ce que tu me dois oui ou non?

Je lâchais un rire que je voulais sarcastique, tentant de refouler ma peur.

- Je crois bien que vous faites fausse route, il est temps que ce minable jeu cesse. Je suis ici pour vous mettre en garde mon cher président.

Il leva un sourcil, attendant la suite.

- Je ferai sûrement énormément de bruit avec une petite interview, révélant vos motivations et de quelle manière vous avez tenté de m'utiliser. Je viens juste vous prévenir Monsieur, attendez vous à de grandes conséquences.

Malgré moi, ma voix tremblait et perdait de son assurance. Pourvu qu'il me prenne au sérieux, il doit me prendre au sérieux!!

Son regard ne laissait rien transparaître, il me toisait seulement. Au bout de quelques minutes, il éclata d'un rire à en rendre des enfants apeurés.

- Cessez vos enfantillages Mme Majesté, votre numéro de cirque n'impressionne personne!

Mince. Je n'étais pas assez crédible alors?

- Ne me dites pas que... commença-t-il

Il explosa de rire à nouveau, se tordant le ventre d'hilarité.

-... Vous êtes amoureuse! réussit-il à lâcher, entre deux larmes de rire. Ah pauvre enfant, je vous avais mis en garde! Malheureusement votre vie sera un enfer, et cela à cause de votre obstination! Trêve de plaisanterie, je veux les documents.

Je déglutis, proche des larmes.

- Vous..vous vous trompez! Il n'y a pas de documents! Je n'ai rien à vous apporter sachez-le!

- Tu ne sais donc pas quel pouvoir je détiens?

Il effectua un pas vers moi.

- Je vais détruire ta vie, envoyer des personnes faire des choses pas très gentils à ta famille, je vais te torturer de la plus horrible et des manières jusqu'à ce que tu me supplies telle une moins que rien. Après m'être délecté de ta souffrance je tordrai enfin ce joli cou.

Il s'approchait toujours, menaçant, lorsque Mr. Park fit irruption dans la pièce.

- J'ai tout ici donc n'empirez pas votre cas! cria-t-il à l'adresse du président.

Il tenait un boîtier noir dans sa main, je compris qu'il avait tout enregistré de notre discussion. Non mais quel génie! Je repris vite de mon assurance et me plaçais du côté de mon sauveur.

- Qui êtes vous? dit mon patron en détachant chacune des syllabes.

- Oh, je suis seulement quelqu'un qui ne supporte pas que l'on fasse du mal à ses enfants.

- Savez vous que vous vous prenez à plus grand que vous? Je peux détruire chacunes de vos misérables vies en un claquement de doigt.

- Bla bla bla bla bla... retorquait le père de SoHyun de manière enfantine. Partons Jasmine!

Il me prit la main et s'elança vers la sortie, nous délivrant de la présence de cette vieille croûte. Je reprenais peu à peu espoir, c'est peut être la fin de mes tourments?

***

Voilà deux jours que j'avais mis les choses au clair avec cet horrible harceleur. Avec Mr. Park on s'était finalement mis d'accord que si le président n'effectuait aucune tentative contre nous et nous laissait seulement tranquille, nous ne révélerons pas l'enregistrement. Je me faisais belle, car Jungkook allait me rendre visite avant de partir à son entraînement.

- Je suis là!

Je me precipitais pour l'accueillir, me réfugiant dans ses bras.

- Je ne savais pas que je t'avais manqué à ce point là depuis hier!

- Qui a dit que tu me manquais moustique?

Il s'empara délicieusement de mes lèvres pour me faire taire.

- Mme. Jeon?

- Depuis quand je t'appartiens pour que tu me colles ton nom de famille? dis-je pour le charrier.

Il se redressa, et sortit une boîte qu'il avait dissimulé derrière son dos. Il sortit une collier somptueux et simple à la fois, présentant un pendentif où nos initiales étaient entrelacés. Il écarta tendrement les cheveux qui tombaient sur mes épaules et m'attacha le bijoux.

- Tu es à moi maintenant, et je t'aime malgré que tu sois un parasite.

Je souriais face à cette déclaration revisitée.

- Ça va si tu m'aimes en tant que parasite, car moi je t'aime malgré que tu sois un moustique collant! Pour le meilleur comme pour le pire chéri, dis-je en lui tendant mes lèvres.

Après une matinée parfaite en sa présence, je décidais d'aller chez Mr. Park pour passer le temps et l'aider dans son petit commerce.

- Appaaaa, hurlais-je pour l'accueillir.

Il me serra dans ses bras, avec l'affection qu'un père aurait eu pour sa propre fille.

- Tu es rayonnante, serait-ce l'effet Jeon Jungkook?

Je lui montrais fièrement le cadeau qu'il m'avait fait, et ventait encore une fois les mille qualités de celui qui était à présent mon âme soeur.

- Ahjussi, j'ai enfin trouvé celui qui fait battre mon coeur, je suis fière!

Il caresse mes cheveux, un sourire de bonheur marquant son visage.

- Je suis heureux de voir arriver ce jour ma fille, je peux mourir en paix!

Nous étions en train de nous affairer dans la supérette, avec la télévision allumée.

- Jasmine... Viens voir ça...

Je remarquais que son teint était livide, et qu'il tremblait.

- Ahjussi vous allez bien?

Il pointa la télévision du doigt. Je me concentrais sur ce qu'il se disait:

"Le reportage de cette année résulte de mois et de mois d'enquêtes grâce à des journalistes motivés et soucieux de révéler la vérité. Notre curiosité c'est porté sur l'agence BigHit, qui suscite beaucoup d'attention à cause notamment de son groupe qui a rencontré un énorme succès: BTS. Comment ce groupe a pu faire succès aussi vite? Connaissez vous vraiment la vérité sur eux? Nous répondrons à toutes vos questions..."

Non, c'était impossible. Nous avions tout détruit c'est impossible.. Mon dieu, que c'était-il passé?

- Je.. Je vais voir ce qui se passe à l'entreprise attendez moi ici.

Le destin de Jasmine [JUNGKOOK]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant