Éternel (Tome 2)

1- Inadvertance

*11 mois et 16 jours plus tard *

20 décembre, 16h30 aux Caraïbes.

-Lola ! Je veux un câlin et tout de suite !

-Viens ici gros flemmard ! Riais-je.

Je sirote tranquillement mon jus de fruit assise dans mon transat, face au sublime soleil. Des mains viennent soudainement me chatouiller. Je me mets automatiquement à gigoter puis à rire. Il m'est impossible de résister.

- Ma petite Lola chérie, si tu ne viens pas me faire un câlin...

- Rêve pas mon Paulo d'amour, je suis posée au soleil, peinarde. Tes menaces ne me font pas peur, finis-je par rire une nouvelle fois.

- Tu devrais ! Sourit-il en me narguant.

Une idée me vient à l'esprit. J'ai besoin d'un peu de fraîcheur.
Je me lève, m'approche de la rambarde de la terrasse et Paul m'encercle dans ses bras tout en déposant plusieurs baisers sur mon épaule.
Je souris et regarde l'eau transparente tournant vers le turquoise, qui nous entoure.

Une légère brise se lève et souffle doucement dans mes cheveux. Cela fait du bien. Je suis peut-être restée trop exposée au soleil mais je ne peux pas m'en passer, c'est une véritable habitude.
Les bras musclés de Paul me portent et me font m'asseoir sur le dessus de la rambarde.

Je sais bien à quoi il pense et je souris. Nous nous mettons tous les deux debout et hurlons comme de véritables malades avant de nous laisser tomberdans le vide et plonger dans cette eau de mer absolument magnifique.
Lorsque nous remontons à la surface, nous éclatons de rire et je lui envoie de l'eau sur le visage. Il fait de même avec moi et nous rions pendant une bonne dizaine de minutes.

-Lola... Me prévient-il en me regardant de travers.

-Oh oh...

Il m'attrape le bras bien avant que je n'ai le temps de m'enfuir et me fait couler. Je gigote dans tout les sens pour remonter à la surface et lui fait de même  une fois revenue à l'air. Mais contrairement à moi, il ne s'y attendait pas et recrache toute l'eau salée.

-Tu vas voir toi ce soir !

-Je t'attends mon Paulo ! Riais-je tout en lui faisant un clind'œil.

Il me pince le nez et me fait de nouveau couler. Je lui pince l'entrejambe lorsqu'il me ramène à la surface puis me prends dans ses bras tout en nageant jusqu'au bord du ponton tandis je ris aux éclats, fière de ma répartie.
A peine me pose-t-il sur le ponton permettant d'accéder à notre villa sur pilotis, qu'il se pose sur moi et m'embrasse avec fougue. Je glisse mes doigts dans ses cheveux en émettant un gémissement contre sa bouche. Ses mains glissent derrière mon dos et défont le haut de mon maillot de bain. Je roule sur lui et joue avec sa lèvre inférieure lorsque quelqu'un se racle la gorge à côté de nous et dit d'une voix sèche et autoritaire :

- Paul dans mon bureau !

Nous nous redressons à toute vitesse et j'essaie de me cacher derrière Paul afin de remettre mon haut.

Steve passe devant nous le visage neutre. Paul s'éloigne avec lui en soupirant discrètement.
Avant d'entrer dans la maison, il jette un coup d'œil derrière lui et je le supplie du regard de rester mais il hausse les épaules et entre dans le bureau de Steve. Je souffle, ennuyée et remonte à l'étage puis entre dans ma chambre afin d'enfiler un haut et un short.

Quelques minutes plus tard, je descends les escaliers en marbre blanc et entre dans la cuisine. Je prends un verre et me sert de l'eau lorsque j'entends Steve dans une colère phénoménale.