Éternel (Tome 2)

10- Tête à tête

Après avoir tout raconté à Tyler, il m'a bien fait comprendre qu'il comptait m'aider. Mon père ne comprends évidemment pas pourquoi je fais autant confiance à Tyler mais cela ne le regarde pas.

Actuellement, je subis l'interrogatoire de mon père et de ses agents du FBI dans l'une des salles de réunion de son lieu de travail.

Je suis face à une quarantaine de personnes et je dois répondre à chacune de leurs questions.

- Aucune agression de quelques manières que ce soit donc à relever ? Demande un homme.

- Aucune.

Une femme lève la main.

- Pourriez-vous nous dire pourquoi vous subissiez autant de règlements ? Pourquoi vous formater autant si c'est pour vous exécuter par la suite ? Quel en est l'intérêt ?

- Je n'en ai aucune idée.

- Avez vous été obligée d'obéir à tous les ordres même si vous ne vouliez pas ? Comme tuer un homme ? Vous nous dîtes qu'ils sont de très grands trafiquants de drogue, de marchandises, etc. Mais ne vous ont-ils pas mis en jeu durant leurs échanges ?

- Non. J'ai déjà assistée à leurs échanges mais je n'ai jamais été mis en jeu.

Mensonge. Toute la matinée n'est que mensonge sur mensonge. Sauf que personne ne le saura. Je m'en fais la promesse.

- Vous n'avez pas l'air d'être terrorisée, pensez-vous qu'elle ait pu développer le syndrome de Stockholm ? Questionne un homme aux autres.

- Vous vous foutez de ma gueule ! James ! Ça ne vous dit rien par hasard ? J'étais terrorisée ? Bien sûr mais je ne le montrais pas ! Alors le syndrome de Stockholm c'est pour les faibles ! J'en ai vu des cas ! Nathan, Rory, Erica, Sarah, James, Jonas, Paul, Steve et j'en passe ! Ce syndrome serait la meilleure ! Vous n'avez même pas été foutus de me retrouver ! Vous voulez savoir quoi d'autre ? J'ai été amnésique, je ne me rappelais aucunement que j'avais un passé qui n'étais pas celui des Caraïbes. Je pensais avoir vécu avec Steve et Paul depuis toujours. Évidemment que j'avais de l'empathie pour eux mais ce n'est pas le syndrome de Stockholm ! Lorsque j'ai découvert que l'on me cachait de plus en plus de choses, j'ai fais mon enquête et j'ai découvert que c'était eux les connards de service ! Alors cette fois-ci vous avez intérêt à les arrêter et à leur faire leur peau sinon je suis bien capable de tous vous foutre un coup de poing dans la gueule !

Je descend de l'estrade remontée. Ils sont tous en partie choqués et bien évidemment, la presse a chopé le meilleur moment de l'interrogatoire alors qu'elle venait tout juste d'entrer.

Lorsque je sors de la salle, tous les journalistes me bombardent de questions. Mon père se poste à mes côtés et dit tout bas :

- Un coup de poing dans la gueule ? Je suis certain que t'en donnerais bien plus !

Je tourne la tête de droite à gauche, levant les yeux au ciel mais un sourire m'échappe.

- Messieurs, mesdames, éloignez-vous s'il vous plaît.

- Mademoiselle June, un mot pour ce retour ?

- Comment avez-vous fait pour vous échapper ?

- Votre histoire est incroyable ! Mademoiselle June, racontez nous tout !

Je sors du FBI entourée d'agents mais je leur dit poliment qu'ils peuvent retourner à leurs postes. Je n'ai pas besoin d'agents, ma force suffit. Les flashs crépitent sans arrêt.

Le quatre-quatre de mon père n'est plus qu'à quelques mètres devant nous. Les journalistes se précipitent de me bloquer pour répondre à leurs questions.