Éternel (Tome 2)

26- Fête foraine

Je me réveille en sursaut et regarde autour de moi. Seule la lampe de chevet est allumée. Benny à ma droite, assis sur le lit, lit un livre.

Il tourne la tête vers moi et me souris tendrement. Il s'approche de moi et m'embrasse le front.

- Bonsoir, comment vas-tu ?

- Heu... Bien mais...

- Tu as dormi une journée entière. Il est 21h08.

- WOUOH ! Heu... Je suis en décalage !

- Tu peux le dire ! Rit-il.

Son rire réveille mes oreilles et je le regarde, sous le charme.

- Tu...

Il me regarde avec un sourire en coin et éclate de rire quand je me mors la lèvre inférieure. Il se précipite à me prendre dans ses bras, ouvrir la porte de la salle de bain et nous mettre sous le jet d'eau chaude de la douche.

- Je te laisserais pas partir tant que je t'aurais pas fait l'amour, me prévient-il.

- Mais ...

- T'es la seule qui compte, l'autre c'était mon vidoir. J'étais tellement en colère quand j'ai vu la photo de toi et Tyler dans le même lit si tu savais...

- Ce n'est pas une exc...

- Je sais que ce n'en est pas une mais je pensais que tout était terminé entre nous et je...

Nous nous regardons un long moment avant qu'il ne reprenne la parole.

- Je veux te prouver que cela ne se reproduira plus mais pas pitié, la prochaine fois que tu pars, amène-moi avec toi. Tu as catégoriquement refusé que je t'accompagne aux États-Unis et...

- Tu connais tout sur mon enlèvement, j'ai l'impression d'être mise à nue à chaque fois...

- Oui enfin là c'est le cas, se retient-il de rire en me regardant.

Je lui donne une tape au crâne, il mime un chien battu, je ris mais il s'attaque alors à mon cou d'une ardeur telle que je fais abstraction de ce qu'il a pu se passer.

- Arrêtes de rire où je vais te fesser toi !

Je me retiens de rire le plus possible mais c'est peine perdue. Nos rires se transforment en regards lubriques. La tension devient palpable. La température elle-même monte de plus en plus, tout comme la tension entre nos corps.

-

Il soupire d'extase à mes côtés et m'entoure de ses bras.

- Je t'aime, susurre-t-il au creux de mon oreille.

Nous restons plusieurs minutes comme tel dans le lit sans bouger.

- Tu sais, si un jour tu veux parler de... quelque chose, je t'écouterais. Tout ce que tu as vécu, aucune femme n'aurait résisté à se battre jusqu'au bout et même si ça fait mal au cœur, je veux que tu te libères de tout ce que tu as enduré, appris et vécu.

Je dépose un baiser dans le creux de son cou et le remercie. Il entrelace nos doigts et regarde la bague.

- Il va falloir que je descende, annonçais-je.

Il se redresse et s'exclame :

- Pas si on fait semblant que tu dormes encore plusieurs heures ! Et si on s'échappait rien que quelques petites heures ? Tu te rappelles de l'échelle en bois contre le mur du chalet juste à côté de notre terrasse ?

- C'est pas très sérieux... Je...

Il nous sort du lit à toute vitesse et nous fait entrer dans le dressing.