Éternel (Tome 2)

17- Choc

*Point de vue de Marie*

Levée depuis un bon quart d'heure, je descends déjeuner. Personne n'est réveillé mis à part Julia, comme toujours.

Je m'assois dans le canapé mais souffle au bout de plusieurs minutes. Il n'y a strictement rien à faire ici. La seule chose qui se produit en moi est l'ennui. Mais au moment où je me lève, tout le monde descend. Je leur dit poliment bonjour lorsque mon portable, sur la commode de l'entrée, sonne.

Je prends rapidement le téléphone et regarde l'interlocuteur.

Benny.

Je soupire et décroche avant de me diriger à la cuisine afin d'être un peu plus tranquille.

- Allô ?

- Oh Marie, il faut que...

J'entends derrière lui la voix de Lucie :

- Benny chéri...

- Marie crois-moi, je t'aime, de tout mon cœur, m'annonce t il sérieusement.

- OH OUI ENCOOORE ! C'était tellement génial tout à l'heure... Encooore... S'écrie t elle comme une cinglée en manque.

Une vulgarité m'échappe. Je raccroche sans l'once d'un regret. Je me retourne et lorsque j'aperçois toute une pile de vaisselle, je hurle et balance tout en l'air. Tout casse et se brise en mille morceaux.

Jason et les autres entrent précipitamment mais je boule tout le monde en sortant de la cuisine.

Je suis dans une colère phénoménale. On ne joue pas avec moi pareillement. Lucie a attisé en moi ce qu'il ne fallait pas. Elle va le regretter amèrement.

Je prends mon manteau à toute vitesse lorsque Jason me prend par le bras.

- Hé oh Marie ça va pas ?

Lorsque nos regards se croisent, il recule et bégaie :

- Marie qu'est-ce... que tu as ? Tu fais... Peur...

Je le boule, prends la clé de ma voiture et commence à me diriger vers la baie vitrée mais Aston se place devant puis Castiel aussi.

- Marie qu'est-ce qui t'arrive ?

- Cassez vous, crachais-je.

- Hors de question, t'es en colère et on veut savoir pourquoi, m'ordonne mon frère.

- Dégage ou je te frappe.

- Marie qu'est-ce que tu as ? Demande Elsa paniquée.

- FERMEZ LA ET LAISSEZ MOI PASSER ! Hurlais-je.

- Non, fit calmement Aston.

Je prends un ton plus correct. Peut-être va-t-il m'écouter.

- Décale toi Aston ou tu t'en prend un.

Je fulmine sur place, il me laissera passer ce con. Il n'imagine pas à quel point me contredire va mener à ma perte la plus complète.

- Très drôle, non.

- Aston tu ne me connais pas, dégage !

- Je te connais et tu me frappera jam...

Trop tard. Des images violentes défilent dans mon esprit et mon poing part avant de s'écraser avec force sur son nez. Sa tête cogne violemment la baie vitrée mais je m'en tape. Je le pousse et sort en marchant vite.

- MARIE REVIENS ICI DE SUITE ! Hurle Jason.

Je ne me retourne même pas et ouvre la voiture. Je démarre, recule et part en trombe sans me préoccuper de quoi que ce soit et encore moins des pneus que j'ai fais crisser.