Chapitre XI

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Je n'ose plus ouvrir les yeux, mon cœur bat la chamade, mon cerveau n'arrive plus à faire le rapprochement entre ce qu'il s'est passé et se concentre sur ce qu'il aurait pu arriver, ma conscience se cache derrière ses fines mains, alors que quelqu'un m'enlace plus fortement que d'habitude. La peur me consume à l'instant présent, mais je trouve le courage au fond de moi pour ouvrir les yeux pour ainsi voir que Ken me tient fermement dans ses bras et que les gens autour ne font plus attention à nous, comme si tout était normal, que dans les rues de Paris être à deux doigts de se faire renverser était une habitude. Une larme est resté en suspend sur le bord de mon œil, il s'écarte alors doucement de moi c'est alors que je vois la peur qui avait réussi à figer le si beau visage de Ken. Sans même une once de réflexion je le tire par le col de sa veste et scelle ses lèvres chaudes aux miennes, tout d'abord pour le remercier de m'avoir sauvé mais surtout de n'avoir rien eu à cause de moi. A bout de souffle nous nous décollons mais pas totalement, c'est comme si nous avions encore besoin d'être proche l'un de l'autre.

-Dieu merci tu n'as rien. Susurre-t-il pour que je sois la seule à l'entendre.

-J'ai eu si peur. Dis-je tout en déposant le bout de mes doigts sur sa joue si douce.

-Ça t'apprendra à pas regarder, tu n'es plus à Nice Caroline...

Je rigole légèrement et dépose une dernière fois mes lèvres sur les siennes comme si nous avions l'habitude de nous embrasser comme ça dans la rue aux yeux de tous. Cette épopée m'a carrément coupé l'appétit, alors Ken décide de me ramener au travail sachant très bien que lui comme moi étions très occupé cet après-midi.

-Fais attention à toi. Dit-il en s'éloignant de moi pour partir vers le studio.

« Je t'aime. » Mon cœur aurait voulu lui dire ces trois stupides mots, mais ma conscience était beaucoup trop présente et refusait catégoriquement de gâcher la relation entre Ken et moi, relation qui soi-disant passant avait eu du mal à se libérer de cette haine qu'on se vouait l'un pour l'autre à l'époque.

Point de vue Ken.

Pendant la nuit j'ai dû aller me remplir une bouteille d'eau pour étancher ma soif et faire disparaître cette satanée sensation de bouche pâteuse, ce matin au réveil cette sensation est toujours présente mais elle est accompagnée d'un mal de crâne indescriptible. C'est dans ses moments que Caroline me manque, elle aurait été là je suis sûr qu'à mon réveil j'aurais eu le droit à un petit cachet sur le comptoir de la cuisine ainsi qu'un bol de café tout prêt, mais elle n'est pas là « La faute à qui hmm ? » me demande ma conscience sachant très bien la réponse. Le cachet avalé ainsi que mon café je pars me prendre une bonne douche afin de m'enlever cette odeur de marijuana. L'eau chaude me fait tellement de bien, j'essaye de me rappeler ce qu'il s'est passé hier après que je sois partit de chez Aline mais rien ne me reviens.

Je passe ma main dans mes cheveux mouillés alors que je me regarde dans le miroir, soudain quelques bribes de hier soirs me reviennent.

#Flashback

-Tu es à toi tout seul mon pire démon Samaras, alors si tu as tellement peur de ce que tu es vraiment au fond de toi oublie moi.

-Moi au moins je n'ai pas à montrer mon cul pour réaliser mes rêves.

Et là, sans rien comprendre elle me met une gifle qui résonne dans tout l'appartement. Tout en me tenant la joue et en souriant en coin comme je savais tant le faire quand je suis défoncé et que je me fou de tout, elle me regarde dans les yeux et me balance sans sourciller « Ne m'adresse plus jamais la parole pauvre mec. »

"L'amour: le sérum et le venin vu qu'on aime avoir mal"  // NEKFEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant