"L'amour: le sérum et le venin vu qu'on aime avoir mal" // NEKFEU

Chapitre VII

Point de vue Ken

Je suis sur la terrasse de mon modeste appartement, comme d'habitude une clope entre les doigts je prends l'air tout en me posant plusieurs questions sur la vie. Enfin plus sur ma vie que sur la vie en général. Mon regard se pose sur la Tour Eiffel loin devant moi, et je me rappelle d'une conversation que nous avions eue avec Caroline sur la possibilité que Paris pourrait nous apporter aux mecs et à moi. Elle était allongée sur mon lit un de ces soirs où nous étions resté là à regarder le plafond pendant des heures, donc elle était allongée sur mon lit alors que je grattais quelques paroles sur un papier, lorsqu'elle me sortit de mes pensées. « Penses-tu à quitter Nice Ken ? » m'avait-elle demandé sur un ton sérieux ce qui me choqua. « Je ne sais pas Caroline, et toi ? Penses-tu à quitter tout ce que tu as bâtit ici ? » Elle avait éclaté de rire, ce qui m'avait fait rire aussi, elle était si innocente à cette époque-là, elle m'avait regardé dans les yeux et n'avait pas répondu, ces yeux parlaient pour elle.

Son rire me manque énormément et souvent l'envie qu'elle soit avec moi à Paris pour vivre tout ce que je vis me traverse l'esprit. La musique s'arrête soudainement, je fronce les sourcils et jette ma cigarette qui s'était consumée toute seule lors du flashback que je m'étais fait. Je me retourne et entre dans le salon par la porte vitrée lorsque mon regard tombe sur une jeune fille en combinaison beige claire et en escarpins noires, je regarde bien son visage et mon organe vitale se remplit de sang plus vite que ce qu'il a l'habitude, mon estomac lui chute du 15ème étage surement.

-Princesse ?

Elle était devant moi, Caroline était devant moi plus belle que jamais. Mon regard se remplit de chaleur et je me sens revivre comme si j'avais soudainement été sorti du coma après des années de trou noir complet. Je me rapproche un peu ayant énormément peur que tout ça ne soit qu'un rêve, mon regard divague entre les gars qui ont le sourire jusqu'aux oreilles et la magnifique femme qu'était devenue Caro.

-Tu ne rêves pas Ken, elle est là. Intervint ma petite sœur.

Le temps s'est arrêté au moment où elle a accroché son regard si vide au mien, puis d'un coup elle se retourne vers mon meilleur ami et part en courant, je ne comprends pas de suite restant planté au milieu du salon alors que tous les autres me regardaient faire.

-Tu attends quoi là Ken ?

Je secoue ma tête afin de comprendre sa venue ici et la discussion que j'ai eu ce matin avec ma sœur me revient à l'esprit, « C'est Caroline que tu vas héberger pendant deux mois Ken » susurre ma conscience aussi choquée que moi.

-Oh putain !

Je cours la rattraper, dans les escaliers je manque de me fracasser au moins deux fois mais ce n'est pas grave le jeu en vaut la chandelle. J'ouvre la porte de l'immeuble et la voit sur le parking marchant sous la pluie. « Elle va prendre froid cette gourde. » Je sors moi aussi sous la pluie battante, mais quand est-ce qu'il a commencé à pleuvoir ? C'est vraiment un climat de merde Paris. Je m'avance vers elle, alors qu'elle se stoppe en me voyant, son regard était plein de larmes même sous la pluie ça se voyait.

-Caro...

Elle secoue la tête comme pour m'arrêter, elle ne veut surement pas m'entendre, ni entendre ce que j'ai à lui dire mais c'est plus fort que moi, je déteste la voir comme ça. Je lui prends la main droite et la serre fort tout en regardant droit dans ses yeux.

-Je suis désolé... Désolé pour tout Caroline. Désolé pour t'avoir abandonné. Désolé pour avoir brisé tout ce que tu avais bâtit à Nice. Désolé pour t'avoir enlevé Alice, et les gars. Désolé pour avoir été trop égoïste. Désolé pour t'avoir laissée seule.