LET ME KNOW ; Griezmann

FORGET ME.

11h.

"Don't be gone too long, tell me who's gonna love me when you're gone."

Allongée sur mon lit, je serrais un coussin contre moi, alors que la musique que j'avais mise en aléatoire résonnait dans toute ma chambre. Les yeux fermés, je me contentais d'écouter les paroles.

"Don't be gone too long, cause you won't be there to love me when you're gone."

Madrid hein ? Alors ils allaient vraiment partir ? Ils allaient vraiment me laisser ?

"Bring it back to me, bring it back to me. Is it really over?"

C'est ce qu'il m'avait dit. Hier soir, je ne rêvais pas, j'aurais aimé pourtant. Il m'avait dit qu'il avait signé avec un club à Madrid, qu'il allait partir avec Théo vivre là-bas. Ils avaient déjà repéré Antoine depuis un moment, ils lui avaient laissé le temps de réfléchir et il avait finalement accepté. Aussi simple que ça. C'est tellement bien pour lui, depuis le temps qu'il attendait ça, alors pourquoi je me sens aussi mal ?

Je le déteste. Antoine Griezmann, je te déteste.

"Tell me who's gonna love me when you're gone."

La musique prenait fin. Je me redressais et mon regard se posait directement sur la balle d'Antoine. Il me l'avait redonnée hier soir, si j'avais su, jamais je ne lui aurais proposé de me rejoindre au stade, ça m'aurait éviter d'appendre cette nouvelle. Pourquoi ça devait se passer comme ça ?
J'avais hésité à appeler Maia, mais au final, je ne voulais pas la déranger alors j'avais pris la décision de garder tout ça pour moi. Pourquoi il fallait toujours que les choses se finissent ainsi ?

Je le déteste. Je le déteste. Je le déteste.

Je me levais avant d'aller dans la salle de bains, pour passer de l'eau sur mon visage, je relevais la tête pour me regarder dans le miroir. Je n'avais pas une belle tête, des cernes immenses étaient présentes sur mon visage.

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J'avais décidé de me rendre chez eux cette après-midi, histoire de parler un peu plus. Antoine ne m'avait rien dit si ce n'est le fait qu'ils allaient déménager. Je sonnais, et c'est Théo qui m'ouvrait la porte, il souriait comme à son habitude.

THEO: Ah, Daisy, tu tombes bien !

Il me laissait entrer et je constatais rapidement qu'il y avait quelques cartons devant les escaliers. Déjà ? Alors c'était vrai.

THEO: Antoine est en haut, il commence à débarrasser ses affaires. Il te l'a annoncé hier, non ?

Je hochais simplement la tête, j'essayais de garder un petit sourire, je devais être contente pour eux. Il le fallait, je ne voulais pas qu'ils s'inquiètent pour moi.