Intégration

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Lorsque l'on se perd en chemin, on a deux solutions : tenter de retrouver la personne que l'on était ou lui dire adieu pour toujours.

Les frères Scott.

Je me fais réveiller assez tôt. C'est un ami de Miles. Il m'a escorté jusqu'ici. Je marche en suivant mon escorte, on se dirige vers les cellules pour femmes. Je sais très bien que ce ne sera pas partie remise. Mais je sais que trois ans n'est rien comparée au temps que j'ai attendu pour devenir celle que je suis devenue.

Le gardien m'ouvre une cellule, allongé sur le lit du bas, une fille blonde pas plus âgée que moi. Son vêtement est déchiré ce qui me laisse apercevoir son nombril et l'une de ses épaules. L'autre est dans le lit en face de l'autre. Une rousse mal coiffée aux cheveux trop long. Ils lui arrivent aux cuisses. Je n'avais jamais vue des cheveux aussi long.

« Nina ! Maël ! Debout. Vous avez de la visite.»

Je savais pertinemment qu'elles étaient réveillées grâce à leur respiration trop rapide pour des personnes endormies. Les deux filles de redressèrent sur leurs coudes pour me voir.

« On n'en veut pas.» Rala la rousse.

« C'est complet. »Continue la blonde.

« Vous n'avez pas le choix.» fini de dire le gardien.

Il me pousse dans la cellule et referme derrière moi juste après m'avoir annoncé que je devrais faire un passage téléphonique et un passage à la photographie plus tard dans la journée.

Les deux filles s'assoient sur le lit superposé tandis qu'elles me demandent de m'assoir sur le lit de la rousse.

« Bon écoute Blanche-Neige » commence la blonde. « Ici c'est pas ton château. Tu te plis aux règles.»

Je hoche la tête même si j'en ai rien à cirer.

« Ah oui et évite de te mesurer à Berta.» me préviens la rousse.

« J'ai peur de personne. Et ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer.

- Crois-moi, si il y a un truc à respecter plus que la sécurité de la prison c'est elle.»

Je roule des yeux intérieurement, comment une simple fille peu faire régner la loi. Surtout dans une prison. Tss. Foutaise.

Je passe ma main dans mes cheveux, puis grimace de dégout. Mes cheveux sont gras.

« Blanche-Neige, la douche c'est dans pas longtemps tu pourras tenir ?» se moque la blonde.

« Oui.»

Les deux filles descendent du lit mais la blonde m'explique.

« Le lit du haut est à moi. Prends celui du dessous.»

Je m'allonges en repensant à ce qu'il m'avait dit. Le lit du haut est pour le chef de cellule, le lit juste en bas pour le bouc-émissaire. Je suis le bouc. Le troisième lit est pour la personne neutre.

Je sens que je vais adorer mon séjour ici.

Les cellules s'ouvrent toutes d'un coup et une voix se fait entendre.

« Les douches sont ouvertes. Vous avez vingt minutes.»

Les détenues se ruent vers la porte qui mène aux douches et plus si j'ai bien compris. Les deux filles acceptèrent de m'épauler le tant que je m'habitue à mon nouveau mode de vie. C'est à dire, vivre comme des rats.

Lorsqu'on arrive dans la salle des douches je m'aperçois que ce sont des douches collectives. Juste avant de rentrer dans les douches, de grand casier avec nos nom pour y déposer notre vêtement de cellule. Après mettre déshabiller je me dirige vers les douches. L'eau coule déjà et la fumée de ces eaux chaudes sortent jusque dans les vestiaires. Je prends une douche non utilisée mais tout le monde me regarde, je ne comprend pas tout de suite.

Une fille, plutôt large et musclé arrive vers moi. Elle me regarde en croisant les bras.

« Je crois que tes compagnons de cellules ne t'ont pas expliquer. Ici c'est moi qui décide. Et là où tu es, et bien c'est ma douche.

- Désolée mais je vois pas de nom.

- Tu te prends pour une dure la nouvelle ?

- Et toi tu te prends pour qui ?»

La dénommé Berta tend son bras vers moi et me pousse sur la fille qui se douchait à mes côtes.

« Il va falloir que tu te plis aux règles.»

Vaincue, pour cette fois, je me dirige vers une douche non occupé sous les lourds regards des autres pensionnaires.

Lorsque Berta sort de la douche, elle s'essuie et elle sort de la salle puis tout le monde reprends sa petite douche comme si de rien n'était.

Je sors de la douche et m'essuie. Je m'habille et attends mes deux compagnons de cellules. Lorsqu'elles furent prête on se rend dans notre cellule pour attendre de manger.

Un gardien de cellule que je n'avais pas encore vu me demande de le suivre. J'arrive devant une petite salle. Au milieu un téléphone posé sur la table.

Le gardien me fait entrer dans la cellule en prenant soin de me pousser "accidentellement" par les fesses. Je m'assois en face de lui.

« Bon, tu peux appeler tes proches pour les prévenir. Tu peux appeler n'importe lequel du moment que quelqu'un est au courant que tu es là.»

N'importe qui ? Mais je ne peux pas l'appeler. Ils le retrouveraient. Je décide d'appeler ma mère.

Après quelques sonneries dans le vide, la voix de ma mère retentie.

« Oui allô ?

- Euh maman ?

- Ma petite fille ! Où est ce que tu es passée ? Ça va faire une semaine que je n'ai pas de nouvelle ! Tu vas bien ?

- Oui maman, ça va. Je suis en prison, je faisais des ventes illicites.

- Quoi ? Je savais très bien qu'il ne fallait pas te laisser avec lui ! Tu as mal tourné.

- Désolée maman... Mais on avait besoin d'argent...

- Et trouver un job propre tu y a pensé ?

- Pardonne-moi...

- Tu en as pour combien de temps ?» souffle-t-elle épuisé que sa seule fille se trouve en prison, une nouvelle fois.

- Trois ans minimum...»

Après quelques minutes de discutions, le mec qui me sert de surveillance me demande de raccrocher.

« Maman, il faut que je te laisse, je te promets j'essaierai de t'appeler.

- D'accord, je passerais te voir des que je pourrais. »

Je raccroche le téléphone et souffle un bon coup.

« Je te ramène à ta cellule. Le photographe est absent. Tu fera ta photo demain.»

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Nouveau chapitre !! Avis ??

#92 dans Chiklit le 01/09.

Ma Maison Est Une PrisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant