Noël - Partie 1

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Chapitre spécial Noël ! Donc vous avez le droit à plusieurs citations !

Si vous ne croyez pas en la magie, vous ne la trouverez jamais.

-Roald D'abus.

Celui qui n'a pas Noël dans son coeur ne le trouvera jamais au pied d'un arbre.

-Inconnu.

À Noël je n'ai pas plus envie d'une rose que de la neige au printemps. J'aime chaque saison pour ce qu'elle apporte.

-William Shakspeare.

Noël n'est pas un jour ni une saison, c'est un état d'esprit.

-Calvin Coolidge.

J'avais perdu la notion du temps. Je savais que nous étions en décembre, mais je ne savais pas que j'étais aussi près de Noël. Les gardiens nous ont donné des bonnets de père Noël identique aux leurs. Je laisse le bonnet sur mon oreiller et descend manger. Je retrouve Junior, Jacob et Kevin qui eux non plus n'avaient pas mis leur bonnet.

« Pourquoi n'as tu pas mis ton bonnet Blanche-Neige ?» demanda Jacob.

« Tu n'as pas le tiens non plus.» répondis-je

« Sais-tu pourquoi nous ne l'avons pas ?

- Non.»

Il souffle un instant. Il m'attrape les épaules pour que je le regarde dans les yeux.

« Nous ne voulons pas souhaité Noël. Tiens, nous l'avons imprimer avec quelques copains.»

Je jette un coup d'oeil sur la feuille. Sur le verso, l'une chanson de Noël est écrite. Celle de Tino Rossi. Par contre sur le verso de ma feuille il y a une chanson de soprano, regarde-moi. Je parcours des yeux les paroles.

J'ai grandi loin des milieux aisés
Avec des parents qui ne parlaient pas un mot français
Des problèmes financiers
Obligé le daron à rentrer du chantier avec le dos cassé
Pour être sûr de ne plus croiser les huissiers
Pour pouvoir les aider, j'ai taffé au lycée
Car on m'a toujours dit que les diplômes ramenaient un métier.

J'ai passé mes soirées à bosser d'arrache-pied
Jusqu'au jour où je réussis mes examens avec succès
La fierté de la famille
J'étais la lueur d'espoir
Pour enfin leur faire quitter la cité

Mais malgré mon CV, toutes les portes se fermaient
Ils disaient trop qualifié, moi je dirais trop balzané
Je me suis mis à bosser, agent de sécurité
C'était provisoire pour assurer l'arrivé du bébé
Mais les années passaient, les factures entassaient
Je suis rentré dans une banque cagoulé et j'ai crié

Regarde-moi, je suis la France d'en bas
Le chômage et la crise
Mais que c'est moi la combat?
Je vis au quotidien
Ce que tu ne connais pas, que tu ne comprends pas
Juste en bas de chez toi
Regarde-moi
Regarde-moi.

Les paroles sont profondes. Elles expliquent le mal, elles expliquent le pourquoi. C'est comme si elle jugeait d'un point de vue approfondit le pourquoi du comment.

« Éloïse, tu chanteras avec nous ?

- J'ai besoin de réfléchir.»

Je m'éloigne d'eux avec le but de m'adosse à un mur et respirer, réfléchir. J'avais complétement oublié Noël... Et maman qui est à la maison. Cette année je n'aurais même pas le droit à mon sapin.. Je crois que personne n'a le droit de rater Noël... Lui aussi était pressé de passer notre premier noël ensemble... Et j'ai tout gâcher... J'observe ces prisonniers parler de noël comme si c'était normal pour eux.. Je crois que c'est la première fois que je ne suis pas pressée de fêter noël...

Je relis les paroles, elles sont tristes, Noël est une fête joyeuse... Je veux pas feter Noel en cellule.

« Eloïse, l'infirmière veut te voir.»

Me voir ? Pourquoi ?

Je me lève calmement et longe les murs froids de cet endroit piteux et accompagnée d'un pénitencier, je me retrouve devant la porte de l'infirmerie. Le garde part me laissant seule face a cette porte aussi froide que ces murs.

Ma tête voulait se diriger vers cette porte mais mon corps prit la fuite, me voilà entrain de courir dans ces couloirs froids, mes chaussures trop petites me font mal, je les retire et me voila pieds-nus. Je cours en arpentant ces couloir inconnus ou plusieurs personnels en robe d'infirmier passent sans trop faire attention à moi. Je ne passerai pas Noël ici.

Mes pieds claquent sur ce sol froids et ma tête cherche une issue. Deux grosses portes coupe feu se dressent devant moi. Je réfléchis quelques secondes et entends des pas rapides se diriger vers moi. J'ouvre la première porte et tombe nez a nez avec quatre gardiens, je ne pris pas le temps de réfléchir et fait demi-tour. J'ouvre la seconde porte coupe feu et continue de courir dans ce couloir vide et sans vie.

Je laisse mes yeux couler, je ne veux pas rester dans ce taudis... Je ne peux pas...

Seuls les pas et ceux de mes poursuivants se faisait entendre. Une nouvelle porte se dresse devant moi. Je pose ma main sur la poignée et essaie de l'ouvrir. La porte est verrouillé... Je me retourne pour voir si j'ai le temps d'esquiver les gardiens, mais ils se rapprochaient bien trop vite.

Je me laisse glissé contre cette porte grise verrouillé, monte mes genoux, croise les bras dessus et y pose ma tête. Les pas se rapprochent et ralentissent.

« Mademoiselle veuillez vous levez et regagnez votre cellule.»

Alors, c'est comme ça que ça va se passer, je vais retourner sagement dans la cellule, en parler à personne pour ne rien ébruité comme si de rien n'était sans même me demander pourquoi j'ai fait ça.

Des pas pressés se firent entendre malgré mes lourds sanglots.

« Amenez la à l'infirmerie, j'ai besoin de la voir.»

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Voilaaa bon je suis légèrement en retard mais c'est l'intention qui compte 😂👌😏😘😘😘

Ma Maison Est Une PrisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant