Gardien En Chef

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La fin du précédent chapitre à été modifié, n'oubliez pas de le relire avant de continuer pour ne pas être perdu. Bisous !
- 11/11/16 -

Il m'a toujours semblé ridicule qu'on puisse avoir envie de sortir avec quelqu'un sous prétexte qu'il est beau, ça serai comme choisir ses céréales en fonction de la couleur et non du goût.

John Green - La face Cachée de Margo.


Je sais qu'il n'aurait pas aimé, je sais qu'il n'aurait jamais laissé Berta m'humillier.

C'était mon totem. Mon protecteur. Ici, il est mon espoir.
L'espoir de le retrouver. L'espoir de reprendre une vie plus saine à ses côtés. L'espoir qu'il me sert dans ses bras une nouvelle fois.

Après quelques minutes ont du rentrée dans nos cellules pour je ne sais quoi. L'heure des visites je crois. Moi je sais que je n'en aurai pas, du moins pas pour l'instant, ma mère va sûrement s'accorder quelques semaines avant de vouloir venir me voir, déjà que même si elle venait elle n'arriverait pas à me regarder dans les yeux tellement que je la déçois.

Nina est partie rejoindre son copain. En attendant, Maël me raconte pourquoi elle est là.

« J'ai conduit sans permis avec des trucs illicites achetés par mon copain. Et toi ?

- Je suis traficante de drogue et d'armement.

- T'es sérieuse ? Je te crois pas ! La dernière arme que tu ai vendu ?

- Un PDW-57 mais plus précisément un AR-57 Personal défense Weapon. 6 500€.

- Putain... Ok je te crois.» dit elle les mains en l'air comme pour le prouver.

Après que Nina soit revenu et qu'elle raconte à son amie de cellule ce que la personne lui a dis, j'entends Maël lui dire pour moi. Je sens le regarde de Nina sur moi. Un regard choqué.

« Une si jolie et belle fille. Mais pourquoi ?

- Je suis devenue accro à l'argent.»

Puis les deux camarades hochent la tête.

Accros à l'argent. Accros au job. Accros à lui.

Ce métier m'avait sali, ce métier m'avait changé, ce métier m'avait pourri. Encore une preuve aujourd'hui. Au lieu de vivre mon idile avec mon amoureux, je suis coincée dans cette merde jusqu'au cou.

« Dites vous repartez quand ?

- Dans trois semaines pour moi. » Nous confie Maël.

« Un an.» siffle Nina.

Elles m'ont ensuite demandé comment ils ont fait pour m'attraper. J'ai pas répondu. Mes erreurs ne doivent en aucun cas devenir ma faiblesse.

Il m'avait prévenu de ne jamais sortir à découvert sans se méfier du client, sous prétexte qu'il pourrait avoir une arme , ou pire.  Et c'est justement en voulant nargué le pire qu'il est arrivé. Le pire chez nous, c'est la police. C'est pire qu'une arme de destruction massive. Car la police signifie la fin de notre contrat avec l'argent.

Mon argent, mon copain. J'ai tout perdu en négligeant la sécurité, ma sécurité.

Le gardien de cellule, frappe à coup de matraque notre porte.

« Mademoiselle Black. Le gardien en chef veut te voir.»

Mes deux camarades de cellule me regardent effrayées. Je fonce les sourcils.

« Une minutes s'il vous plaît.»

Mes deux camarades commencent à parler en même temps ce qui fait que je ne comprends rien. Nina arrête de parler et Maël m'explique.

« En général, le gardien en chef ne demande pas à voir de détenu sauf si il est en manque tu vois ?»

Je hoche la tête. Je l'ai déjà fait pour de l'argent mais est ce que je saurais et pourrai le faire sans cette motivation ?

Je souffle un gros coup, laisse mes bras pendouiller puis je les secous. Comme pour me donner du courage.

Je suis le garde qui vient de me passer les menottes. Je marche silencieusement derrière lui tant dis que je sens des regards haineux de certaines pénitentiaires. Ainsi que leurs phrases dites assez hautes pour que je puisse les entendre. Des phrases du genre "Baisse la tête", "tu fais pitié" ou bien même "tu fera moins la fière d'être en cellule dans quelques semaines".

Je souffle un bon coup puis secoue ma tête. Comme si ça pouvais effacer toutes ces médiocrités, comme si ça pouvais me réveiller d'un mauvais rêve et me retrouver dans ses bras.

J'entre dans la salle du gardien en chef. L'homme que j'avais déjà croisé me regarde avec un sourire. Il fait signe à mon surveillant de nous laisser, ou plutôt de le laisser avec moi puis il s'approche de moi. Petit à petit. Quand bien même je me recule, il s'avance. Mais la salle eu raison de moi et je me retrouve plaquée au mur avec un gardien obsédé entrain de m'embrasser.

Prise de dégout je secous ma tête alors qu'il essaie de passer sa langue dans ma bouche. Mes lèvres célées essaient de résister à ses lèvres appuyées fortement sur les miennes dans l'espoir que je cède à la douleur.

Sauf que j'ai été entraînée à bien des supplices. Même si j'avoue que ça fait super mal.

La porte toque. Le gardien me fait rentrer dans un placard après m'avoir mis un tissu dans la bouche.

« La détenue Black à disparu des radars et Hugo m'a dis qu'il l'avait emmené ici. Elle est avec toi ?

- Comme tu peux le constater par toi même, non elle n'est pas là. À plus tard Miles, j'ai beaucoup de dossier à régler.»

J'avais envie de faire du bruit mais les menottes, le tissu et le petit placard ne m'aidaient pas beaucoup.

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#StopLecteursFantômes.

Alors ce chapitre ? Je sais je suis très en retard mais vous avez un long chapitre et n'oubliez pas de commenter et de laisser un petit vote ! Bisous !

#226 dans la catégorie Chiklit le 17/11/16.

Ma Maison Est Une PrisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant