N° 28.011.609

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- Tu fumes ?

- Non, mais si tu fumes c'est que c'est pas dangereux alors je veux essayer. J'ai confiance en toi et je sais que même si je saute d'un pont tu seras en bas pour me rattraper. Je sais qu'avec toi rien ne peux m'arriver. ~ Lau.

Le flash m'éblouie. Le photographe prend une dizaine de photo, pour je ne sais quoi. J'ai cette vulgaire pancarte d'ardoise avec mon numéro de pensionnaire.

Ce chiffre qui ne veut rien dire. Il est simplement mon numéro de dossier et pourtant, il l'écrivent en grand comme si c'était super important.

Un type de couleur noir me ramène à ma cellule. Il me fait penser aux méchants flics des films. Froid et autoritaire.

Avant de me déposer dans ma cellule il m'apprend que je vais devoir répondre à des questions par rapport à notre réseau de "méchants gosses ayant mal tourné"

Les deux filles ne me calcule pas. Je m'allonges dans mon lit et me rendors. J'en ai mare. Il faut que je sorte de ce trou à rat. Il faut que je le vois. J'ai besoin de lui. Sans lui je suis rien. Je me sens comme la dernière des choses de ce monde. Pour lui j'étais sa perle rare.

Après des heures à regarder les lattes du lit d'au dessus, les portes s'ouvrent.

« C'est l'heure de manger. Bon après-midi.»

Je regarde mes camarades de chambre.

« Quand on va au self on a du temps libre après.»

Je secoue la tête.

Je les suis d'un pas nonchalant. La tête vide d'émotions. La tête pleine de réflexion. Si j'avais appris à courir plus vite. Si j'avais appris à me faufiler partout. Tout aurait été plus simple si j'avais été plus perspicace. J'aurai vu que Mike était un flic grâce à son gros gillet par balles dissimuler sous sa veste. Je serai partie en courant. Je serai rentré chez moi et je me serai couché près de lui, sachant qu'il m'attendait.

Mais non, j'ai cru qu'il était enrobé. Que c'était juste pour être sur de ne pas se faire doublé. Je pensais que même dans le pire des métiers, les gens étaient quand même un minimum sincère. Je pensais que dans ce métier, tout le monde s'entraîdait. Mais j'ai eu tord. Et je me suis faite carrotée.

Arrivé à table avec mon plateau, je me rends compte que le repas était plus appétissant dans ce que j'ai appelé les cellules privés.

J'étais seule à ma table puis un plateau, puis deux se sont ajoutés au miens. Un garçon avec un visage fatigué et des cheveux mal coiffé et une fille qui évite mon regard. Une fille aux cheveux tellement cours qu'on pourrait la confondre avec un garçon.

« Moi c'est Clément et elle Anaïs. On a entendu parler de ton accrochage avec Berta.»

Je fonce les sourcils. Je m'en fiche.

« Berta, se sent supérieur car elle est ici depuis plus longtemps que nous tous réuni. Elle est ici pour meurtres. Tout le monde a peur d'elle. » continue Anaïs. « Elle est dans ma cellule, du coup j'ai l'immunité, elle ne peut rien faire contre moi. C'était son pacte lorsque je suis arrivée. Mais regarde.»

Elle soulève un tant soit peu son haut et des hématomes violets qui virent vers le noir sont apparus.

« Elle est devenue violente. Elle fait ça seulement le soir, après que le gardien donne sa ronde au suivant.»

C'est inadmissible. D'ailleurs la voilà qui entre et qui s'assoit sur une table avec une fille aux cheveux roses bonbons et un mec rempli de tatouages.

Le mec l'embrasse salement devant tout le monde. C'est dégoutant. Je secoue la tête incrédule et reprends ma discution.

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#StopLecteursFantômes.

Chapitre court je sais mais c'est comme ça. J'ai un week-end chargé et je voulais quand même publié un petit chapitre.

Alors ?

Ma Maison Est Une PrisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant