Histoires d'outre tombe

L'histoire de l'enfant de bois:

Il était une fois, dans un village du nord de l'Écosse, un couple de menuisier vivait au bord d'un lac à deux pas d'un village. Le bois était leur seul et unique passion. Ils le considérait comme un matériau bénit des dieux et trouvait que le métier de menuisier était le plus beau métier du monde. Malheureusement, la femme était stérile et le couple ne pouvait pas avoir d'enfant. Refusant la possibilité d'une vie sans enfant, le mari parti à la recherche des plus grand sage et magicien du pays dans le but de rendre sa fertilité à sa femme. Ce n'est qu'après une longue recherche qu'il trouva finalement une diseuse de bonne aventure qui lui prédit deux beaux enfants si il s'unissaient dans leur atelier de menuiserie. En effet, neuf mois après que se fut fait, la femme accoucha de jumeau bien portant. Mais si l'un était un petit garçon joufflu au yeux bleu clair, l'autre n'était qu'une poupée de bois animé de vie mais dépourvu de cœur. Malgré cette bizarrerie, le couple décida de garder les deux enfant, appelant celui au yeux bleu Antoine et l'autre, qui était doté de deux yeux d'un marron profond, Nicolas.
Le temps passa et Antoine et Nicolas grandissait joyeusement, Antoine était celui qui prenait les décisions et Nicolas le suivait toujours car, n'ayant pas de cœur, il était incapable de prendre les décisions lui même. Antoine, qui avait fort caractère, s'attirait toujours des ennuis contrairement à Nicolas qui ne faisait que le suivre et n'était donc pas tenu pour responsable. Un jour, dans la cour de l'école, d'autre enfants vinrent parler à Antoine, lui demandant si son frère ne l'exaspérait pas quelque fois à le suivre partout sans jamais se faire gronder. Antoine prit alors conscience que la seule chose qui faisait obstacle à son bonheur était Nicolas en personne. Plus le temps passait et plus cette idée le rongeait, quand un jour, il décida de se débarrasser définitivement de son poison de frère.
Séjournait alors dans les environs une diseuse de bonne aventure. Les jumeaux allèrent la voir, Antoine dans le but secret qu'elle lui montre une piste pour se débarrasser du pantin. Celle-ci leur raconta l'histoire d'une sirène qui voulait être danseuse et qui, pour arriver à ses fins, dévora les jambes d'une danseuse, se trouvant le lendemain pourvu de magnifiques jambes qui lui permirent de devenir l'une des danseuse les plus renommés de la région. Voyant arriver la fin, elle leur révéla que la morale de l'histoire est " Tu est ce que tu mange".
Antoine fut dessus de cette entrevu, lorsqu'ils sortirent, il faisait nuit. Il dit tout haut : " Finalement cette voyante ne m'aura pas donner de conseil pour me débarrasser de toi !"
C'est alors que son frère parla pour la première fois de sa vie:
"Ce n'est pas à toi qu'était adressée le conseil...
Nicolas avait une voie d'outre tombe qui fit frémir Antoine. Alors qu'il parlait, le pantin tout de bois fait ramassa un long morceau de verre sur le sol. Antoine se trouva pétrifié, comprenant soudain son erreur.
... c'est pour moi qu'elle a raconté cette histoire. C'est à moi que s'adressait le conseil."
Et lorsqu'il brandit son bout de verre, Antoine ne songea même pas à s'enfuir, il éprouva juste un très grand remord.

"Antoine ! Oh mon petit que j'ai  eue peur pour toi !
-Ne t'inquiète pas maman ! Je vais bien ! Mais tu te trompe, je ne suis pas Antoine mais Nicolas.
-C'est ... C'est impossible !
La mère scruta les yeux de l'enfant, d'un marron profond, comme du bois.
-Ho...Nicolas ! Dieu soit loué ! Je suis si heureuse de ne plus te voir sous cette forme de pantin qui me fendait le cœur !
Puis soudain, elle se rappela l'objet de son inquiétude.
-Nicolas, tu n'aurais pas vu ton frère ? Il doit encore s'être fourré dans une embrouille !
Alors l'enfant parla, d'une voie rugueuse comme l'écorce d'un arbre, il murmura si bas que sa mère ne l'entendit pas et les paroles qu'il dit étaient si dérangées qu'elles auraient fait frémir même le plus courageux.
-Ne t'inquiète pas gentille maman, il ne te causera plus jamais d'ennui ! Et puis, dans le fond, il était plutôt bon ...

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