Comment fait-on pour arrêter d'aimer une personne? Tu sais, j'y réfléchis, jour et nuit. Je réfléchis à comment je pourrais arrêter de t'aimer désormais. Alors tu vois, je pense à beaucoup de choses pour y parvenir. Tes défauts. Ton hypocrisie. Et surtout à la façon dont tu te plais à voir les femmes pleurer pour toi. C'est logique après tout, c'est si beau une femme qui se meurt douloureusement pour un seul homme. Mais t'es t-il déjà arriver d'imaginer, l'espace d'une seconde, le ressenti de celle ci? De te mettre à sa place? À ma place à moi, qui suis folle de toi. Et qui pleure pour toi. Et qui hurle pour toi. Et qui se laisse mourir pour toi. Qui se laisse mourir pour le fin fond de tes beaux yeux. Pour le fin fond de tes yeux de menteur...
Tu n'es rien de plus qu'un menteur. Tu ne seras jamais rien de plus. Tu clames des "je t'aime" démesurément, toujours, à n'importe qui, à n'importe quoi. Tes "je t'aime" sont un mensonge que tu insuffles comme tu vis. Tu mens comme tu vis.
Tu es incapable d'aimer. Ou bien tu aimes mal. Pas assez. Pas comme il faut. Maladroitement. Et tu ne sais pas rendre l'amour de quelqu'un qui t'aime en retour. Qui t'aime à en crever. L'amour t'effraie, et un jour, alors que tu te laisses avoir par les bras de Cupidon, encore, tu t'en vas et tu laisses celle qui avait l'autre bout de la flèche. Comme toujours. Comme d'habitude.
Tu as laissé notre histoire sur le bas côté, et de toi tu n'as laissé que ton absence, pour m'aider à combler les vides. Les vides d'amour. Les vides de toi. De nous. "Nous", c'était toi et moi. Ça nous appartenait, on pouvait en faire ce qu'on voulait. Ce qu'on voulait. Gravir des montagnes, étonnamment, ne me faisait plus peur. Sauter d'une falaise, avec ta main dans la mienne, ne me faisait plus peur aussi. Mais non putain, tu as un problème avec l'amour. Avec l'idée d'être deux. L'idée de ne plus être seul, et de trouver un jour quelqu'un qui te complète.Pourtant t'es inachevé, t'es pas terminé. T'as été laissé en cours. Et si tu l'acceptais, si tu le comprenais, tu saurais qu'il te manque l'amour d'une femme pour combler cette partie de toi laissée pour morte.
« Mais qu'est ce qui ne va pas chez toi? Reconnais que le bonheur te fait fuir, tu construits, puis tu défais... »
YOU ARE READING
Écrits De Corbeille
PoésieParfois Crayon prend ma main et m'intime le silence. Alors je le regarde agir. Il allume la petite lampe. Il ferme la porte. Et nous sommes là, tous les deux à nous regarder quelques secondes. Alors il me crie "Mais qu'est ce que tu attends? Allez!"...