Hidden Scars

Prologue

Je dois partir, je ne peux plus affronter ça. Parfois la seule chose à faire pour se protéger c'est de fuir.

Mes parents font tout pour moi et depuis le début de ce calvaire, ils ont toujours été présents. Je leur ai demandé une dernière chose : un déménagement, un nouveau départ. C'est pour cela qu'aujourd'hui je remplis des cartons. On part demain, samedi. J'ai eu de la chance que mon père soit directement muté.

La route est longue, mais plus on sera loin de cette ville mieux ce sera. Plus rien ne m'attache là-bas. Je rentre dans mon nouveau lycée dans deux semaines, la fin des vacances s'annonce. J'angoisse déjà. Je souhaite qu'une chose dans ce nouveau lycée, être invisible et de ce fait n'avoir aucun ennui. J'en ai assez eu. Et c'est définitivement pas mon truc, les ennuis.

Ma mère se fait beaucoup de soucis pour moi. Je ne suis pas aveugle, j'ai remarqué comment elle me regarde. J'aimerais qu'elle arrête de me regarder comme ça, avec désolation. Maintenant ça ira mieux, en tout cas j'espère. Je vais pouvoir reprendre tout à zéro dans cette nouvelle ville, dans ce nouveau lycée et en cette nouvelle année scolaire.

Sur la route nous parlons peu. Mais mon père voulant couper ce silence me dis :

« - Hanna, je sais que ta nouvelle rentrée t'angoisse, le meilleur conseil que je puis te donner est de rester soi-même.

- Ton père a raison ma puce, ajoute ma mère.

- S'il vous plaît, je n'ai pas envie d'en parler, dis-je en soupirant »

Pourquoi cette conversation doit toujours revenir sur le tapis. C'est assez dur comme ça. J'en ai marre d'en parler. Je met mon casque avec ma musique et laisse mon esprit vagabonder mais, vous savez ces ennuis dont je vous parlais, ils sont toujours là pour me pourrir l'esprit et me rappeler que je suis rien. J'ai beau essayé de les surmonter, de connaître la cause je n'ai jamais su me défendre. Et j'en ai été la cible. Je compte bien y remédier à la rentrée. Il est temps que je ne me laisse plus faire.

Quelques heures plus tard, après mettre endormie quelques heures, nous sommes arrivés. Mes parents ont trouvé une nouvelle maison dans une ville balnéaire, déjà meublée. C'est la première fois que je la voie et je l'apprécie directement. Elle est un peu escarpée dans un quartier très sympathique dans le centre de la ville. Je monte dans ma chambre, voulant simplement me coucher. Mais à chaque fois, que j'essaye de dormir mes souvenirs douloureux resurgissent. On peut dire qu'ils ne veulent pas me lâcher.