Hidden Scars

Chapitre 1

Cela fait déjà deux semaines que j'ai déménagé. Je commence à me faire petit à petit à mon nouveau chez moi. J'ai installé toutes mes affaires dans ma chambre et nous avons déballés tout les cartons. J'habite maintenant dans une ville balnéaire que je découvre au fil de mes balades. Pour l'instant, je suis loin de la connaître sur le bout des doigts.

Je pense que je vais me plaire ici mais on ne s'affole pas, j'ai encore aucune idée de ce que va être le lycée. Par moment, je regrette mon ancienne ville, elle me manque, c'est la ville de mon enfance. Seulement, au moment où tout a dégénéré, je ne pouvais pas rester car j'avais peur à chacun de mes pas de me faire interpellée. Je ne me sentais plus libre de faire ce que je souhaite. Je me sentais jugée en permanence parce que c'est une petite ville. Même ici, je reste soucieuse à mes arrières mais depuis un moment maintenant, je sens que les choses s'améliorent. Je commence à passer à autre chose, doucement mais sûrement comme on dit. Tant mieux car cette rentrée est synonyme de ces mauvais souvenirs alors je fais bien de passer à autre chose. Histoire de réussir à m'intégrer, cette fois.

Ma mère appelle à table, je pose mon carnet sur mon lit à côté de mon lecteur de musique pour les rejoindre.

- « Alors, Hanna plus que quelques jours et c'est la rentrée, ça ne te stresse pas trop, me demande ma mère

-  Franchement ? Je stresse beaucoup trop je pense ...

- De toute façon tu as encore deux journées devant toi pour te préparer, me dit mon père »

Encore et toujours cette conversation, ils ne peuvent pas changer de disque ? Nous finissons de manger le repas en parlant de tout et de rien. Mon père qui fait sa rentrée comme moi dans un nouvel établissement, nous parle de sa réunion avec ses nouveaux collègues enseignants. Il enseigne les sciences physiques et chimiques au même lycée dans lequel je vais aller. On s'est mis d'accord, au lycée nous sommes des étrangers, je veux qu'il se mêle de rien. Déjà que c'est difficile de s'intégrer, alors si tout le monde sait que mon père est professeur je vais me faire tout de suite cataloguer.

Le weekend est passé à vitesse grand v, je n'ai pas pu profiter de mes derniers jours de vacances et me voilà en train de chercher comment m'habiller. Au final je met une chemise légère assez simple avec un jean avec quelques trous, je laisse mes cheveux blonds détachés. Ils m'arrivent aux épaules, j'ai un carré dégradé. Pour faire ressortir mes yeux verts je met un peu de crayon khôl et du mascara. Après j'attrape mon sac à dos et je rejoins mon père dans la voiture. Quelques minuets plus tard on est devant mon nouveau lycée.

- « Ne t'en fait pas, ça va aller et surtout reste toi-même.

- Bon une fois sortie de la voiture, on fait comme si on ne se connaissait pas, ok ?

- ça marche, mais sache que je serais là si tu as des ennuis ...

- oui, oui ... c'est bon épargne-moi ton speech.

Alors que je m'apprêtais à descendre de la voiture mon père me retient par le bras :

- « Quoi ? Encore ?

- Tu allais oublier mon bisou !

- Mais tu n'es pas possible toi ! »

Je lui fait son bisou, et cette fois-ci je descend pour de bon de la voiture. Je me dirige vers la grille.

Le lycée forme un L d'un seul grand bâtiment de façade ancienne. Effectivement, il est en brique et il a de grandes fenêtres qui rythme sa façade. Il fait le coin avec l'église proche pour former un cloître. Je sens que je vais adorer cet endroit. Après avoir fait un tour rapide je rejoins l'attroupement d'adolescents pour connaître ma classe et ma salle sur les panneaux affichés. Une fois arrivée vers eux, je percute une fille de ma tranche d'âge : « Mais fait gaffe ! » Elle me dévisage un moment avec une tête de dégoût et pars. Mon esprit est en ébullition ... Calme, calme Hanna ça va aller. Reprend toi. Inspire. Expire. Inspire. Expire. Après mettre détendue et auto persuadée que cette épisode ne signifie rien, je finis par trouver ma classe : première ES trois mais où est la salle 207 ? Après un moment de panique à me demander où je dois aller. Je décide de prendre mon courage à deux mains et d'aller aborder un couple qui rigole à côté de moi :