Chapitre 3

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deux jours plus tard.

Il est seize heures quand Sara me dépose à la maison après notre journée plage. J'entre dans la maison et me dirige vers le séjour où des éclats de rires en sortent. Je reste figée en le voyant rire avec mon frère sur le canapé.

- Louise regarde qui est là ! Antoine Griezmann est chez nous, lâche mon frère les yeux remplient d'excitation.

Je crois que j'ai arrêté de respirer dès que son regard s'est posé sur moi, j'hésite entre m'enfuir en courant ou simuler une perte de mémoire. L'ambiance devient de plus en plus tendue et mon frère décide de sortir, nous laissant tous les deux.

- Salut, fit-il en se levant ne sachant pas trop quoi faire.

Je pose mon sac sur l'un des fauteuils et m'assois en face de lui.

- Salut.

- Je ne sais vraiment ce que je fais là, je...

il se stoppe et se met à me fixer avant de reprendre.

- ... Ça fait longtemps.

- J'étais partie.

Il acquiesce et je me mets à jouer nerveusement avec mes mains. J'ai envie de sourire en le voyant en face de moi mais je me retiens comme je retiens mon envie de lui sauter dessus et de lui dire combien il m'a manqué. Il ne comprendrait sûrement pas surtout après sept années passées.

- j'ai rencontré quelqu'un.

Ou peut - être que si je lui sautais dessus il me repousserait pour me dire qu'il m'a oublié comme il vient de le faire maintenant. Après tout qu'est-ce que j'espérais ? Sept ans c'est beaucoup. Je me force à paraître sereine et lui sourit.

- Je suis heureuse pour toi.

- Pourquoi tu es revenue ?

Je le regarde perdue, dans son regard je vois comme de la colère.

- Je ne reste pas longtemps, fis - je sèchement.

- C'est tout toi ça, après sept ans tu reviens comme si rien n'était, Tu assistes à mon match en sachant très bien qu'on se serait vu ! Pourquoi tu fais ça explique moi ?

Qu- Quoi ? Il doit se foutre de moi. Je me lève énervée et plonge mon regard dans le siens.

- Je n'ai pas cherché à te revoir, tu crois vraiment que je le savais ? J'ai vécu ses quatre dernières années dans la jungle ou le plus souvent dans des villages ou le mots technologie n'existe même pas, alors franchement crois - tu vraiment que je savais que tu étais devenus ce que tu es aujourd'hui ? Tu crois que te voir me fait plaisir ? C'est horrible de t'avoir devant moi sans pouvoir...

Je me coupe immédiatement avant de sortir une connerie et me laisse retomber dans le canapé la tête entre les mains.

- Sans pouvoir quoi ? reprit - il.

- Sors de chez moi.

Il croise les bras et ne bouge pas d'un poil. Très bien ! J'attrape mon sac et sors de chez moi, suivit d' Antoine.

- Arrête toi ! Bon sang Louise on est plus au lycée, s'énerva t - il en retenant mon bras.

- Je n'ai pas dit le contraire.

- Alors arrête d'agir comme une ado avec qui on ne peut avoir aucune discutions.

Il relâche mon bras et j'écarte une mèche de cheveux de mon visage.

- Tu les as laissé pousser.

- Je voulais pas prendre le risque de les couper moi même.

- C'est vrai que tu as toujours été maladroite, se moqua t - il.

Je lui lance un regard noir qui le fait sourire. Il reste planté là et moi aussi ne sachant pas trop quoi faire.

- Tu es blonde aussi !

- Oh juste pour quelque temps, le climat des autres pays sûrement. Je redeviendrais brune dans deux jours tout au plus.

Nous nous regardons tous les deux. En dirait presque un duel : le premier qui baisse les yeux a perdu et comme un gamine je me mets à mordre ma lèvre inférieur pour ne pas cligner des yeux.

- Et merde !

Il me tire contre lui et plaque ses lèvres sur les miennes. Je devrais peut - être le repousser mais j'en ai aucune envie, au lieu de ça je réponds à son baiser en l'attirant plus près avec ma main qui se balade dans ses cheveux. C'est comme si je me sentais enfin libérée et j'ai tout ses trucs bizarres qui se passent à l'intérieur de moi, comme si je découvrais quelque chose de nouveau. Je n'ai tout simplement pas envie de me détacher de lui donc je me raccroche à ses lèvres. Je voudrais que ça ne s'arrête jamais mais il détache légèrement ses lèvres des miennes le souffle court.

- Je n'aurais pas dû, murmura t - il son front collé au miens.

- Tu n'aurais pas dû..., répétais - je comme pour m'en convaincre.

Il s'écarte de moi ce qui m'oblige à retirer ma main de ses cheveux. Il plonge ses mains dans son jeans pendant que je prends soins de ne pas le fixer longtemps. J'ouvre la bouche pour tout lui dire, pour lui dire que je suis désolée d'être partie parce que c'était la pire erreur de toute ma vie et que ces sept dernières années me l'ont fait bien comprendre, qu'il n'a tout simplement jamais cessé une seule seconde de me manquer.

- Il faut que j'y aille, fit - il en regardant sa montre, je suis à Mâcon pour seulement quelques jours avant le prochain match et...

- Et ta famille t'attends, le coupais- je en ramassant une mèche de cheveux derrière mon oreille.

- Ouais.. Bon bah..

Je le regarde s'éloigner en marchant à reculons avant de me retourner. Je prends tout mon temps pour atteindre la porte d'entrée juste pour entendre sa voiture démarrer. Je me sens idiote avec mon grand sourire de psychopathe.

- Qu'est ce qu'il te fait sourire comme ça ?

Mon frère m'observe les bras croisés et un sourcil levé.

- Ne me dis pas que c'est lui parce que si toi t'es pas à jour, moi oui et juste pour te prévenir au cas ou tu ne sois pas au courant : Il a une copine avec qui il sort depuis deux ans.

- Il ne s'est rien passé, mentis - je, puis mêles toi de tes affaires Davis !

Il hausse les épaules et se dirige vers le salon.

- Je ne faisais que te prévenir.

Je souffle et monte dans ma chambre. Dans quoi me suis - je embarquée ?



Nous. [ Antoine Griezmann ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant