Elaynne

-Chapitre 20-

(P.D.V. Sun)

Je regardais Alie courir vers la maison et soupira. Mais qu'est-ce qui m'avais pris de l'embrasser comme cela ? Sans aucune retenue, de surcroît ? Pourquoi avoir précipité les choses ?

《Crétin ! M'insultais-je. Tu n'es qu'un pauvre crétin ! Imbécile ! Il fallait la ménager, la faire mijoter, la prendre par les sentiments !》

Dès que ces pensées franchirent mes barrières mentales je les regretta amèrement. Depuis quand étais-je devenu manipulateur ?

Tout en continuant mon charabia interne, je pris la direction des cuisine avec une ferme idée en tête et laissa la cour derrière moi. Je ne pouvais risquer qu'on la surprenne seule à l'intérieur. Je ne voulais pas courir le risque de la retrouver pleurant son propre sort sur une épaule autre que la mienne, encore moins sur celle d'un autre homme ! Qui, soit disant, profitera sûrement de son état... Au fait, je ne pouvais prendre de risque tout court.

《À moi !》

Son récit m'avait attristé. Dans son ton et dans ses gestes on avait pu y voir tout le désespoir du monde. Elle s'était exprimé avec la rage et la fureur d'un condamné à perpétuité. En sachant le bien que ca fesait de ce libéré de ses émotions, je l'avais laissée parler. Ses paroles m'avaient  surpris, si je puis dire. Je ne savais pas qu'elle se sentait prisonnière à ce point... Et moi je l'avais embrassé. Je ne pus m'empêcher de lâcher mentalement un autre:《Connard》.

Pourtant, je l'avais désiré. Oh, oui. Terriblement. Je pouvais encore sentir ses envoûtantes effluves de lavande sur mes vêtements. Et ses lèvres... Des lèvres qui incitent aux péchés. Douce tentation...

Je pressais le pas.

-Vôtre Majesté, me dit strictement un garde, nous avons laissés entrer une jeune fille il y a quelque minutes. Elle disait qu'elle était avec vous...

-Ne vous en faites pas, vous avez bien fait.

Les gardes s'inclinèrent et m'ouvrirent la porte.

(P.D.V. Alie, en soirée)

-Si tu veux te sauver d'ici, il faudrait que tu m'aide un peu, annonca mon amie.

-Oui, j'arrive Lily. Laisse-moi deux minutes ! Criais-je en entrant dans la salle de bain.

Je m'assura d'abord de barrer la porte de ma chambre, puis celle de la chambre de Sun. Mieux vaux qu'il ne rentre pas a l'improviste.

Je m'accouda au comptoire devant le grand miroir. Depuis notre échange enflammé, j'évitais le prince comme la peste. Quand je l'avais revu au debut de la soirée, notre baiser m'étais revenu en mémoire et je n'avais pas arrêté de l'observé tout le dîner. Je vassillais entre lui et mon assiette. S'il m'aurait vu, ce que je doute, je me demmande comment il aurait réagis. Aurait-il fait comme si de rien était et m'aurait ignorer ? M'aurait-il regardé a son tour ? Ou bien m'aurait-il dit que ce n'était qu'une pure et simple erreur, que ce baiser n'était en fait, qu'une experience pour lui ? Au mieu, il s'aurait détourné. Et au pire, j'aurais eu l'air d'une totale psychopathe.

《Mais arrête d'y penser ! 》

J'ouvris le robinet et laissa couler l'eau froide et plaça mes mains en coupe. Les remplis du liquide. Je le bus goulument et m'aspergea le visage de l'eau fraîche.

Je me rappela l'impact de mon corps contre le sien. Mes papillons au bas ventre.

Je me demande s'il a ressentit la même chose.

《Mais qu'est ce que t'en as bien a faire de ce qu'il pense ?》

Je referma l'eau et sortis.

Anneline m'attendait assise sur mon lit et se leva a mon entrée.