championnes

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  On a donc dépassé les échelons, après le championnat zonal et régional, on était enfin tout prêt du championnat national. Les entraînements  s'intensifiaient et on n'en avait en plus a partir de 19h et pour mon père c'était inadmissible. Je lui ai parle et je lui ai dit que c'était la dernière semaine, qu'on faisait ça pour le championnat mais après tout s'arrêtera. Il ne m'engueulait plus que je revenais des entraînements tard, au contraire il me faisait la tête et ne me parlait plus.
  On nous a annoncé notre destination et la ville ou se déroulera le championnat. Toutes les filles étaient en pleine euphorie et avaient hâte d'y être surtout qu'il n'y avait pas de sélection, on était dix neuf et on y allait toutes. Je redoutais vraiment ça, j'ai fait tant d'efforts cette année et je me suis sentie progresser et je suis très contente d'y être mais d'un autre coté il y avait mon père. A chaque déplacement de longue durée, il refusait que j'y parte.
  Chaque jour, mes coéquipières me questionnait si j'avais prévenu mon père mais je ne le faisais pas  car appréhendais sa réaction et j'en avais peur. Et bien sure c'est ce qui s'est passé, c'était ma sœur qui lui a dit. Il parlaient dans le salon pendant que je pleurais dans la chambre en l'écoutant refuser. Je lui ai parlé, je lui ai dit c'est le championnat national, on a travaillé dur pour atteindre ce niveau et je me suis donné corps et âme pour ça. Mais lui il n'arrêtais pas de dire: j'ai pris ma décision et tu ne me feras pas changer d'avis, c'est ma décision. J'ai retenu mes larmes et malgré toute les raisons que je lui donnait il continuait a refuser. Je ne pleurais pas car je connaissais sa réaction a ça, pour le tournoi national des écoles il avait refusé aussi, je vous en ai parlé, c'était la fois ou le club a faillit m'arrêter, donc quand j'avais pleuré il m'avait dit : ne crois pas que c est avec ces larmes que je vais accepter et au contraire j'avais l'intention d'accepter mais avec ces larmes je vais pas le faire, on dirait que c'est moi qui suis mort. Je me souviendrai toujours de ces paroles
  Au même temps que le championnat, mes parents allaient partir en voyage donc même s'il avait refusé et ça voulait dire que j'allais arrêter le sport d'après lui et qu'il ne pouvait pas me faire pire que ça alors j'ai décidé d'y aller quand même. Il n'allait pas être la, il ne pouvait pas m'en empêcher et je m'étais mise cette idée dans la tête.
  Apres quelques jours, ma mère lui a parlé et lui a dit que comme je restais seule a la maison et qu'il allait m'enlever une chose que j'aimais beaucoup, je risquais de me faire quelque chose. Il a changé de décision a la dernière minute et il m'a dit tu peux y aller à condition de me promettre d'arrêter l'année prochaine. Je n'y ai pas répondu, j'ai juste souris car ce qu'il me demandais de lui promettre était dur.
  Le premier juin caravanto *****. La ville ou se déroulait le championnat national, on a démarré de bon matin et on a visiter l'usine de notre sponsor officiel et la maison Nissan qui a aidé pour ce déplacement puis on est allé a la capitale pour la foire nationale de l'industrie ou on a représenté notre sponsor avec des banderoles... Et enfin on est arrivé a destination. On a fait la parade autour de la ville et j'avais tenu l'emblème de l'équipe. Si je devais quitter l'équipe autant bien faire les choses et en profiter un maximum.
  Il y avait des scouts qui faisaient de l'ambiance, des mascottes et on a croisé un acteur connu dans notre pays. C'était trop bien, et les feux d'artifices c'était juste magnifique. Ce championnat reste jusqu'à maintenant le meilleur souvenir dans ma tête.
   Dès le lendemain, on a disputé le match d'ouverture et on a gagné avec un grand écart. On était toutes contentes, on était cinq par chambre et on faisais les folles, on jouait au cartes, au billard. On faisait plein de photos et l'après midi on nous a emmené en montagnes pour se balader dans un site naturelle protégé. C'était juste très apaisant et ça nous aide vraiment a décompresser et a enlever le stress. On avait une ambiance familiale dans le groupe juste inexplicable. On s'entendais avec nos entraîneurs et notre président comme s'ils étaient des parents et nous on était plus proche que des sœurs et sans exception. On rigolait sans arrêt, notre entraîneur nous racontait sa jeunesse... c'était trop bien.
   Le lendemain la tension montait, c'était le deuxième match contre l'équipe qui nous a sorti de la coupe. Le score était très serré, il y avait une différence d'un but a chaque fois et la mi-temps s'est terminé a égalité. C'est fou maintenant que je raconte je sens comme si c'était hier. A la deuxième mi-temps, on a tout donné, elles ont devrais-je dire car j'étais remplaçante mais le fait d'être dans les 16 alors qu'on était 19 c'était déja quelque chose. Je ne m'en plaignait pas et puis on est une équipe non et chacune a quelque chose a apporter. On a finalement et malheureusement perdu le match a un but d'écart et tout le monde était choqué car d'après les écarts de score contre l'autre équipe on était meilleure. On était plongé dans une tristesse effroyable, on avait pleuré mais ce n'était pas la fin du monde. On avait diminué l'écart comparé a la coupe d'Algérie c'était déjà quelque chose.
  Pour apaiser un peu les tentions avant la demie finale, on est allé voir l'entrainement de notre équipe nationale de foot. On était trop contente, on était chanceuse car ce n'est pas tout le monde qui est capable de faire ça mais malheureusement on a pas pu attendre la fin de leur entrainement pour les voir en face a face.  On devait aller manger tôt pour dormir tôt et être en forme pour le lendemain. Ce n'était pas un match a négliger car c'était contre les détentrice de la coupe d'Algèrie.
  Guess what? On a gagné avec un bon score et avec les remplaçante qui ont joué en plus. C'était trop bien, on était vraiment contente et on a fait le cris de la victoire. On est allé consoler l'autre équipe en leur disant la coupe était a vous, le championnat est a nous. C'était vraiment des moments inoubliables.
  Enfin venue la finale contre la bête noire. Cette équipe qui était la seule a nous faire connaitre la défaite durant toute la saison. C'était le soir même.  On a fait une réunion ou on nous a motivé. On a pris de la vitamine C. On était toutes en mode focus, on a mangé et on est directement retourné ou on résidait. On nous a demandé de ne pas dormir ni de prendre de douche pour ne pas sentir la fatigue après. On a mis une pommade contre les courbatures et après quelques heures, en avant pour le rêve!
  Le match était tout aussi serré que le premier contre la même équipe. On se suivait de un but comme a chaque fois. C'était cinquante minutes de pression, cinquante minutes de stress, cinquante minutes de cris, cinquante minutes de doute mais surtout cinquante minutes de rêve. On l'avait fait, on a gagné a quatre buts d'écarts, on était sacré championnes d'Algérie U16. On y aurais jamais cru mais on venait de le faire, on était la meilleure équipe de tout le pays.
  Des le coup de sifflet final c'était la joie, l'euphorie, les sauts, les larmes de joies... toutes la pression s'est transformé en la plus belle émotion qu'on a jamais ressenti car la plus belle sensation est d'accomplir une chose que toi même tu te croyais incapable. Toute la fatigue s'était évaporé, on se câlinait, on courait on applaudissait le public et on se faisait applaudir. On a sortis notre drapeau berbère et on courait avec. On était présent, c'est fou mais on l'avait fait.
  Toute les équipes qui ont participé au championnat national ont été appelées et le top sept des joueuses du tournoi furent récompensé dont deux de notre équipe.
  C'est une joie que je ne pourrais jamais exprimer car elle va au delas de ce que les mots peuvent éprouver. Il faut vivre une situation semblable pour pouvoir la connaitre. 💭
🎶 we are the champions we are the champions 🎼🎵
  Le président de la federation nous a remis les médailles et enfin la fameuse coupe. Nos efforts de toute une saison étaient enfin récompensés, ce n'était pas en vin, on a perdu la coupe mais on s'est rattrapé.
  Les flashs venait de partout mais on n'y faisait même pas attention, on était en plein dans notre feeling, rien d'autre ne comptait. Un journaliste de la radio a interviewé notre buteuse puis on a pris des photos avec les dirigeants des autres clubs, les organisateurs du championnat de la ligue régionale et de la federation... c'était juste inoubliable.
   On avait pris nos médailles et avons entouré le coup de notre entraîneur avec, c'était notre héro et sans lui on n'aurait jamais pu faire ça. Il nous a fait aimer travailler, il nous a inculper les vrais valeurs du Hand, ils nous encourageaient continuellement et nous faisait supporter l'effort qu'on faisait. Personnellement, il m'a aidé a progresser cette saison et a avoir plus confiance en moi et j'ai pu atteindre mon but en marquant dix buts dans la saison. C'était vraiment la meilleure saison que je n'ai jamais vécu, les meilleurs entraîneur et le meilleur groupe.
  La nuit on nous a emmenés dans la place ou la parade du début du championnat fut arrêté. On nous a préparé des tables et on était toutes assises sur une même ligne et le président du club nous ramenait des barbes a papa a chacune et a chaque fois que l'une tient sa barbe, on jette toutes nos mains au même temps pour prendre un morceau et il ne restait plus que le bâton. C'était trop drôle. Les petits moments comme ceux-ci font les plus grands plaisir, après on avait chacune notre coupe de glace. On a passé la dernière nuit éveillées, tout était fini et il n'y avait pas de nécessité a dormir. On est resté tard dans la salle de billard et on a joué aux dominos. On a fini par aller se coucher a cinq heure dans une même chambre ou était posé la coupe.
   Le lendemain était le plus beau réveil avec cette coupe en champ de vision. On a pris le chemin du retour chez nous et on a pas arrêté de crier. Et on est arrivé a nos maison sans voix mais avec pleins de beaux souvenirs en mémoire, certainement les meilleurs...
 

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