saison 6

96 5 3
                                    

Les filles m'ont informé de la date du début de la saison et j'avais peur. Je voulais de tout cœur y retourner mais comme toujours je redoutais la réaction de mon père. Je ne savais pas lui parler, comment lui annoncer ni même comment commencer la discussion.
Avant la reprise avec un jour, pendant qu'on était a table j'ai dit a mon père: " le club m'a appelé pour reprendre demain". Et il m'a répondu:" tu me parles encore de ce club, tu ne m'obéis jamais, tu ne fais que ce qu'il y a dans ta tête de toute façon, ne m'en parle plus". Il n'avait pas dit non ou jamais comme il le faisait avant alors je prenais ça pour un oui.
J'ai donc repris avec beaucoup d'optimisme en tête, j'allais faire de mon mieux pour être titulaire. J'allais essayer de marquer un max et jouer comme je ne l'ai jamais fait. On nous a confié notre entraîneur de l'année passée, je suis très contente car pour moi c'est le meilleur de tous. On a bien démarré avec une bonne préparation physique. Il y avait une bonne ambiance au sain du groupe et on avait toutes la volonté de défendre notre titre et de le ramener ce championnat. Quand on courrait les dernières minutes et qu'on se sentait épuisées, il suffisait d'une seule parole de notre entraîneur pour nous rebooster. On y croyait vraiment et pour nous on allait tout avoir cette saison.
Apres qu'on ait fini la préparation physique, on est allée pour une semaine pour la perfectionner en bord de mer. C'était un bon séjour toutes ensembles, on se réveillait a 5h pour faire un footing puis on prenait le petit déjeuner, on se reposait un peu a jouer au babyfoot, a nous connecter ou a faire une sieste avant d'aller manger puis s'entraîner dans une salle de gym, enfin on marchait plus d'un kilomètre avant d'arriver a la plage mais c'était tellement amusant qu'on sentais pas le temps passer, on dansait, on prenait des selfies, on chantait, on a même barrer la route une fois au président avec sa voiture et quelques athlètes qui se sentaient privilégiée d'arriver a la plage avant nous mais avec notre petit grain de folie, on les a arrêté et on a barré la route. C'était trop fun et on s'est bien amusées...
De retour a notre ville, on a repris les entraînements en salle et tout a coup notre entraîneur a pris la décision de surclasser quelques minimes de notre groupe en cadettes et de diriger ce groupe là. Je n'y croyais pas, après toute cette motivation il allait nous laisser et diviser notre groupe, j'étais triste car on avait tellement bien commencé les choses, j'ai même pleuré car j'allais être non seulement séparée de mon entraîneur préféré mais de mes coéquipières avec qui on a passé cinq ans ensemble et en plus l'entraîneuse de l'année d'avant allait revenir et j'avais vraiment peur qu'elle me refasse la misère. Mais mon entraîneur m'a dit qu'il sera toujours la avec le club et que je le trouverais toujours des que j'aurais besoin de lui.
  On a commencé les entrainement avec la coach et c'était pas si mal que ça. Je ne voulais prendre aucune décision hâtive avant qu'on joue le premier match. En plus, je me sentais valorisé car avec le surclassement de la moitié des titulaires, avec le reste on se retrouvait leaders... et nos capacités se voyaient mieux. On commençait a vraiment s'y habituer et prendre gout a ce nouvel atmosphère... Tout a coup hop! Tout est chamboulé, le président du club décide de remettre les groupes tel qu'ils étaient avant mais on continue quand même avec la même coach.
  Les matchs commencent et je fus surprise de la voir me mettre en titulaire et au fil des matchs qui passaient, je le restais toujours. Je marquais plus que le début de la saison passé, il ne se passait pas un match sans un but ou deux. J'ai même été celle qui a fait le declic en finale zonale de coupe d'Algèrie et pour continuer cette belle lancée, j'étais trop contente car je fus sélectionnée pour la présélection zonale pour l'équipe nationale. Je pouvais espérer mieux, j'étais aux anges car dont j'avais peur ne s'est pas produit. Ma coach m'a enfin donné ma chance et j'ai su montrer ce dont j'étais capable. C'étais une très bonne fin de l'année 2015.
  Des début janvier, il est passé un moment ou je sentais ma cheville craquer, j'essayais de l'échauffer mais a chaque entrainement la fréquence de ces craquement doublent et ça me fait  vraiment mal. J'ai du prendre mon courage a deux mains pour aller chez le médecin. Je lui ai explique tout ce que j'avais et j'étais surprise de l entendre dire qu'il allais devoir me faire des injections avec deux piqûres dans ma cheville. Je n'ai pas objecté car je me disais qu'il fallait que je le rétablisse rapidement pour la suite de la coupe d'Algérie.  J'ai été efficace jusqu'a maintenant et j'avais peur que cette blessure influence mon jeu.
  J'ai fermé les yeux quand il allait me mettre la première piqûre et j'allais supporter la douleur quand tout a coup il m'a dit que j'allais devoir prendre une pause d'un mois. Je me suis mise a sangloter et le médecin était choque, il me disait c'est pour la piqûre ou pour la pause mais moi je n'arrivais pas a parler. Je me suis misé a penser aux matchs, a mes dernières performances, au fait que je risquais ma place de titulaire, que j'allais rater les matchs de coupe d'Algerie du prochain tour... J'étais dégoutée de ouf.
  Quand le médecin m'a vu dans cet état, il m'a rassuré et m'a dit qu'il allait diminuer a quinze jours a condition que je marche sur des béquilles et que je mette d'autres injections...
  Je suis retourné au lycée avec un mal de chien dans ma cheville et pour un cours de math en plus. Je n'avais pas de béquilles et je devais marcher lentement. J'ai remis mon certificat d'arrêt au club et on m'a dit que je n'aurais pas du mettre les injections et qu'elles étaient mauvaises pour les sportifs... J'ai du voir un autre orthopédiste qui m'a confirme ça.
  Malgré ma blessure je ne manquais pas d'assister eux entraînements et même si je n'avais toujours pas de béquilles car les miennes étaient chez mon oncle.  C'était vraiment une période très difficile: de voir tout le monde s'entraîner et de se contenter de regarder des yeux...
  Après ça, je me suis remise aux entraînements normalement même si j'avais raté deux matchs, j'ai raté des demi-journées au lycée pour faire la réeducation mais je ne ratais jamais les entrainement. C'était toujours ma priorité.
  De retour, on nous avait encore changé de coach. C'était un coach plus technique que physique et c'était bien car on avait un petit faible la-dessus. On a pu développer de nouvelles combines... en les appliquant on a fait un très bon match de demie finale régionale.
  On a passé un mois avec lui et le premier entraîneur revient encore. On était chamboulés et il n'y avait pas de stabilité mais on était très contente de retrouver notre coach, mon coach préféré! C'est ce qui a causé notre défaite en finale régionale. On était toutes désespéré car on s'attendais a aller vraiment loin mais on était juste out durant ce match là malgré que j'étais contente d'avoir repris ma place de titulaire. C'était en février et c'était le début de la pire semaine que je n'ai jamais eu car cet événement a été suivi par un examen raté en physique et une note catastrophique en math: mes deux matières essentielles, c'était un peu évident pour la physique car je n'ai même pas eu le temps de réviser. J'étais trop prises par les entraînements. ... et au final j'ai été exclu du cours de science sans raison par une prof complexée. Bref, je vous épargne les détails.
  Apres un ou deux match, on nous a annoncé la sélection des joueuses qui partaient au Portugal pour un tournoi international. J'étais très contente d'y être car je figurais parmi le top16 en catégorie u18 alors que j'étais une u16 mais il y avait un petit bémol. C'était pendant la même période que le mariage de ma sœur en France alors je devais choisir.
  Ce n'étais pas évident pour moi de choisir entre le fait d'être avec mes amis dans un cadre handbalistique et a l'étranger en plus ou le mariage de ma grande sœur qui avait déja acheté la robe de demoiselle d'honneur pour moi, qui nous attendais avec impatience, c'était le premier mariage de la famille et je ne pouvais pas manquer ça. Je sais que même si elle ne me le faisait pas savoir, elle allait être très déçue...
  Après longues réflexion, j'ai fini par choisir d'aller en France.

handball obsessionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant