Chapitre 23 - Un nouveau départ

214 28 7
                                    


Un plafond blanc....c'est la seule chose que je vis en ouvrant les yeux, ce qui me fit même jusqu'à me demander si j'étais toujours en vie.

Et c'est lorsque j'essayai de me lever que mes douleurs me ramenèrent à la réalité et me rappelèrent que j'étais toujours sur terre, dans mon corps complètement amoché.

J'étais dans un lit, simple mais plutôt confortable, et surtout comparé aux conditions dans lesquelles j'étais juste avant.

Je tournai ma tête vers tous les côtés de la pièce pour comprendre où je pouvais bien me trouver et découvris par la même occasion un autre lit près du mien, mais je n'arrivais pas à voir si il y'avait quelqu'un dedans car la table de chevet à côté de mon lit me cachait la moitié de ma vue.

Comme j'avais un mal fou à bouger je décidai d'attendre...mais attendre quoi? Bonne question. Après plusieurs regards, cette pièce m'avait l'air d'être une chambre d'hôpital, et vu tout le matériel de médecine ici présent, s'en était une sans aucun doute. J'en conclus donc qu'un docteur ou infirmier allait sûrement passer pour s'occuper de moi, et peut-être de la personne qui pourrait se trouver dans le lit d'en face. Je jetai ensuite un rapide coup d'oeil à l'horloge blanche au fond de la pièce qui affichait 10h, ce qui me fit écarquiller les yeux. J'avais dormi longtemps! Comme quoi mon manque de sommeil avait laissé sa trace.

J'essayai ensuite de me rendormir afin d'attendre le moins possible que quelqu'un vienne m'expliquer un peu la situation, mais je n'arrivais pas à détacher mes pensées des évènements que se sont déroulés il y'a plusieurs heures à présent.

Je me remémorai tous les moments atroces un par un qui me faisait autant frissonner les uns que les autres en me disant que j'avais vécu tout ça. Mon corps avait quand même tenu le coup, même si mon esprit n'oublierait jamais ces séquelles psychologiquement désastreuses.

Soudainement, j'entendis des bruits de voix qui semblaient se rapprocher de la chambre puis l'unique porte de celle-ci s'ouvrit et il fallut que je relève un peu la tête pour voir entrer un homme vêtu d'une blouse blanche accompagné d'un homme en pantalon et chemise du même blanc. Dès que ce dernier me vit le regarder, il se précipita aussitôt en dehors de la chambre pour s'écrier dans le couloir: "Madame Enlyn, c'est bon, votre fille est réveillée!"

Je compris tout de suite de qui il voulait parler tandis que la madame en question qui rentra dans la pièce n'était autre que ma mère accourant près de mon lit ce qui me fit instantanément sourire car je voyais en ce moment que même si elle pouvait péter un câble contre moi jusqu'à me pousser à bout, elle m'aimait beaucoup quand même. Sans préciser qu'elle devait être vraiment inquiète depuis le temps de ma disparition.

Mais mon sourire s'effaça aussitôt lorsque je vis mon frère et ma soeur rentrer à leur tour dans la pièce.

Je les avais oublié, eux! Et rien que de les voir me fit presque regretter l'entrepôt tellement ils me tapaient sur le système. Ils étaient sûrement venus pour profiter d'une bonne raison de sécher leurs cours, étant donné que le calendrier à pages fixé au mur près de l'horloge affichait "vendredi 26 septembre".

"Ma chérie! J'avais si peur! Ne t'en fais pas tout va bien maintenant." s'enquit ma mère en s'agenouillant devant le lit tellement elle semblait désemparée de me voir dans cet état.

Ne sachant pas trop quoi répondre car j'étais assez émue, je me contentai d'afficher un nouveau sourire qui se voulait d'être rassurant.

"Madame, vous pouvez prendre cette chaise." informa calmement l'homme en blouse blanche à ma mère en lui apportant une chaise en plastique bleue claire.

La vie de Stéphanie [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant