La vie de Stéphanie [EN PAUSE]

Chapitre 16 - À bout

"Natacha...elle est dans le coma à l'hôpital, ses parents nous ont appelées pour nous prévenir..d'après le docteur qui s'occupe d'elle, elle se serait faite agressée.."

. . .

J'étais tellement perturbée que je ne cessai de fixer le mur en brique de l'école en ayant l'esprit complètement renversé. Et si c'était ma faute? Et si tout ça avait été déclenché car je n'avais pas fait ce qu'ils me demandaient sur le mot?

Je me relevai brutalement en serrant les poings de toutes mes forces.

"Stéphanie, c'est bon ça va aller pour elle, détends toi.." tenta de me rassurer Lisa mais je vis bien qu'elle n'avait même pas l'air de croire en ses paroles, affichant une mine dépitée.

Hors de question. Hors de question que ce genre de scène ne se reproduise.

Poussée par mon instinct, je courus soudainement en direction de l'entrée de l'école, et une fois avoir franchi la grande porte, je me précipitai en trombe dans les escaliers me menant au sous-sol, là où se trouvaient les casiers des élèves. Je traversai ensuite le couloir de casiers seulement présent de 4 ou 5 personnes puis une fois mon casier repéré j'appuyai brutalement mes mains contre celui-ci, désemparée.

Après avoir tenté de reprendre un minimum mes esprits, j'approchai ma clef du casier de la serrure, la main involontairement tremblante, puis me résolus finalement à mettre la clef dans la serrure et la tourner.

J'avais peur, j'avais peur de ce que j'allai trouver. Je n'osai même pas l'imaginer.

Une fois le "clic" déclenché signifiant le déverrouillage de la porte, je plissai instinctivement les yeux tandis que j'ouvris lentement la porte du casier.

Aucune affaire n'était revenue, comme je l'avais pensé, mais à la place s'y trouvait un morceau de papier, au fond, et rien qu'à cette vue, mon sang se glaça.

Je m'emparai violemment du papier et m'empressai de le lire tandis que mes yeux me piquèrent sauvagement.

"Alors petite S.t.é.p.h.a.n.i.e, tu n'as pas voulu jouer? Si tu es revenue ici c'est sûrement car tu as compris la première conséquence de ton acte...alors si tu ne veux pas que ce genre de scène se reproduise, on va rétablir les conditions: Tu ne diras plus un mot à tes amies ou plus précisément Lisa, Brigitte, Laure et...Natacha aussi même si elle est pas au top de sa forme hein ;) , et deuxièmement, avant que l'on ne te rencontre, on va s'amuser encore un peu avec toi....aujourd'hui tu vas provoquer Elyan jusqu'à le pousser à bout le mettant tellement hors de lui pour qu'il aille jusqu'à à te frapper et tu te laisseras faire, si ces conditions ne sont pas remplies, tu te doutes de ce qu'il va arriver hein? Je te rappelle que tu es toujours observée. Tu sauras le verdict demain matin à ton casier. A très bientôt et peut-être même plus tôt de ce que tu imagines..."

Je déglutis tout en écarquillant les yeux. C'est sérieux? Putain mais ils sont malades! Tout ça parce que je me suis défendue contre des mecs qui ont voulu me violer! C'est vraiment déplorable. Et puis, provoquer Elyan sans même avoir le droit de me défendre? C'est du suicide...dans quelle merde je suis bon sang.

Je donnai violemment un coup de poing incontrôlé sur la porte de mon casier, prise d'une profonde colère. De toutes façons, il n'y avait pas de caméras au sous-sol.

Je froissai de façon brutale le papier et le mis dans une poche de mon pull puis me dirigeai vers les escaliers pour monter jusqu'au 2ème étage, là où j'avais mon premier cours de la journée. Si je ne devais pas parler aux filles, autant essayer de les éviter à tout prix, même si elles m'en voudront...c'est pour les protéger de toutes façons, je n'ai pas le choix.