La vie de Stéphanie [EN PAUSE]

Chapitre 13 - Le secret déclencheur

Je n'avais du dormir que 3h cette nuit, tellement j'étais perturbée par ce qu'il m'était arrivé. Je tentais au fond de moi de me rassurer en me disant que j'avais du le perdre dans le bus et que quelqu'un d'honnête l'avait donné au chauffeur pour qu'il le mette dans un endroit réservé aux objets trouvés. Je ne devais pas m'inquiéter, de toutes façons qu'est-ce qui pourrait m'arriver hein? Du moment qu'il ne tombe pas entre de mauvaises mains..

Je me levai le plus calmement possible pour tenter de me reprendre. J'avais mis mon réveil vers 6h ce matin au cas où ma mère me ferait le même coup de "la réunion" d'hier, on ne sait jamais. Je descendis doucement les escaliers et la vis justement dans la cuisine en train de se faire un café.

"'lut" marmonnai-je, blasée et pas très bien réveillée, évidemment la courte nuit que j'avais passée n'arrangeait rien à mon état

"Bonjour" répondit-t'elle toujours en me tournant le dos, paraissant trop occupée par la machine à café.

Pendant que je mangeai mes tartines après les avoir faites grillées et tartinées de beurre, je me demandai si je devais parler de cet incident de téléphone à ma mère, mais me rappelant à quel point je l'énervais en ce moment, je préférai garder ça pour moi et régler ce problème seule, quoi que, ce foutu smartphone devait être introuvable à présent.., bref je décidai d'arrêt de penser sans cesse à ce sujet et de remonter dans ma chambre me préparer comme à mon habitude.

Cette fois si ma mère n'avait pas trouvé d'excuse pour ne pas m'emmener mais pendant tout le trajet en voiture pour aller jusqu'à l'école, notre conversation ne s'est résumée qu'à un grand silence pesant.

"Tu n'as rien à me dire?" ne pus-je m'empêcher plus longtemps de lui demander.

Elle continua de fixer la route comme si elle n'avait rien entendu et quelques secondes plus tard elle fit tout de même entendre sa réponse;

"Je pense que tu n'en as rien à faire de mon avis, de toutes façons c'est ta vie Stéphanie, tu fais ce que tu veux, mais ne viens pas te plaindre après."

"Je ne me plains pas!" répondis-je subitement en la fixant, énervée.

Et puis plus rien, le calme total, moi qui jusqu'à ce que tous ces drames commencent, me sentais si proche de ma mère, j'avais à présent l'impression qu'un énorme fossé s'était creusé entre nous, et pourtant j'avais tellement besoins de soutien en ce moment, et le sien me manquait affreusement.

Ma pensée fut vite interrompue par le brusque arrêt de la voiture de ma mère qui me fit taper légèrement le dos contre le dossier de mon siège, ce qui pour moi signifiait un "Descends" de sa part, sans qu'elle n'ait à me dire quoi que ce soit, et alors, sans broncher je descendis en manquant de claquer la porte puis me dirigeai vers l'entrée de mon école. Je regardai un bref instant pendant que je traversai le trottoir si il n'y'avait pas l'une de mes amies, puis ne voyant aucune d'entre elles je concentrai à nouveau toute mon attention devant moi et une fois que je fus juste devant la grande porte d'entrée en fer du lycée, je n'entendis pas tout de suite qu'on eut prononcé mon prénom et c'est seulement à la deuxième fois que je me rendis bien compte que l'on m'appelait:

"Eh Stéphanie!"

Cette voix me paraissait vaguement familière et en tournant la tête j'aperçus l'une des personnes dont j'avais le moins besoins dans ma vie et surtout en ce moment allias Vanessa, la meuf qui trainait avec Brigitte et les autres au début de l'année et que je n'ai jamais vu revenir vers elles depuis qu'elle a poussé son coup de gueule contre moi en m'ayant bien rabaissée devant Natacha et Laure. J'en concluais donc depuis ce certain temps d'absence de sa part, qu'elle ne prenait pas Brigitte, Natacha, Lisa et Laure au sérieux et qu'elle ne les considérait même pas comme de vraies amies, autrement dit elle avait un véritable comportement pathétique à mes yeux, elle ne devait pas savoir à côté de quelles amies exceptionnelles elle passait.