Je n'eus pas le temps de comprendre comment et pourquoi, mais une main sortie de nulle part vint soudainement me couvrir la bouche ce qui me fit brusquement lâcher mes clefs, tandis que je sentis de suite un bras me tirer violemment dans une petite ruelle perpendiculaire à ma rue.
J'essayai de répliquer, de me débattre, mais la main de cette personne que je ne pouvais pas voir appuyée de plus en plus contre ma bouche et son bras qui me serrait brusquement la taille contre son torse m'en empêchèrent.
Putain, qu'est-ce qu'il se passait?! Qu'est-ce que j'avais fait encore?! C'est quoi ce bordel?!
"Je crois qu'on a quelque chose à régler."
Cette voix...
. . .
Ce n'était pas possible...pourquoi...
Je savais que je ne délirais pas lorsque je l'avais entendu. Ca ne pouvait être que lui.
"Je te lâche mais je te déconseille d'essayer de te casser." reprit-t'il de sa voix froide.
Quelques secondes plus tard il relâcha sa prise, me permettant de m'éloigner de lui pour qu'il y'ait une assez bonne distance entre nous sans pour autant m'enfuir, sachant très bien de quoi il pourrait être capable, étant donné que je le vis sortir de sa poche gauche de veste, un pistolet noir fin, lorsque je me retournai pour le contempler de la tête aux pieds.
"Lucas..." pus-je émettre malgré ma voix profondément cassée dû au choc de le voir à nouveau là, sous mes yeux, sans personne d'autre autour qui pourrait venir me sortir de la merde où je m'étais à nouveau mise.
Le voir comme ça me rappela soudainement la fois où on était seul à seul dans la salle de classe, et qu'il avait clairement failli me violer, si son coup de fil ne l'avait pas interrompu, ce qui me crispa encore plus que je ne l'étais déjà.
"Et si il recommençait?" résonna une voix dans ma tête.
Rien que de penser cela me provoqua une décharge électrique émanant de tout mon corps et qui manquât de me faire tomber au sol.
Non, il ne fallait pas qu'il recommence. Je ne le laisserai pas faire.
"T'as pas l'air contente de me voir on dirait. Je te fais peur?" lâcha-t'il avant de ricaner de façon hautaine et supérieure.
Je ne pris même pas la peine de répondre à sa question, puisque la réponse le réjouirait probablement. Évidemment que j'avais peur de lui, en plus il était armé. Il était capable de me tuer là tout de suite, et c'est ce que je redoutai le plus en ce moment.
Certes, j'avais beau me détester, je ne voulais pas mourir maintenant et surtout pas dans ces conditions.J'avalai de manière maladroite ma salive avant de prendre suffisamment ma respiration pour lui demander ce qui me torturait:
"Qu'est-ce que tu me veux? Me tuer?" j'essayai de paraître crédible mais ma foutue voix tremblante qui prenait le dessus me trahit.
"Je ne tue pas sans raison valable." lâcha-t'il avant de passer sa main, non occupée par le flingue, dans ses cheveux bruns en bataille, qui, je devais l'admettre, avaient vraiment l'air soyeux. "Mais si tu n'obéis pas à ce que je vais te dire, je vais devoir me sentir obligé."
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La vie de Stéphanie [EN PAUSE]
JugendliteraturMoi c'est Stéphanie, tout simplement. Je ne plais pas à beaucoup de monde, à personne à vrai dire. Depuis que j'ai changé d'école à cause de notre déménagement, et que je suis rentrée dans cette école, c'est à dire il y'a à peine un an, j'ai peu de...