Ça fait désormais trois jours que je suis cloîtrée entre les quatre murs de l'hôtel et je peux vous dire que j'en ai ras-le-bol. Les deux premiers jours, ça allait. Je me suis reposée et ai récupéré des forces, mais depuis hier, je n'en pouvais plus. Je serais bien allez faire un tour, mais Axelle, elle, dormait encore. Je ne voulais pas la réveiller et il était hors de question que j'aille quelque part sans elle. De 1, imaginez qu'elle se réveille et qu'elle me cherche partout. En plus, j'avais bien trop peur des foules et des inconnus. Quand elle avait appris que j'avais été réveillée toute la journée et que je n'avais rien fait, elle avait piqué une crise et m'avait assuré que tant que je restais avec la foule, je ne craignais rien. Elle m'avait fait promettre de prendre l'air seule aujourd'hui. D'après elle, ce sera l'occasion de me débarrasser de ma peur et de vivre normalement.
C'est pour ça que quelques heures plus tard, j'étais dans les rue de Moscou, vêtue d'un short, en tissu blanc et noir ainsi que d'un joli débardeur ivoire qui laissaient voir ma peau bronzé par le soleil des îles. J'ai passé un collier de perles et la bague que ma meilleure amie m'as offerte. Depuis qu'Il avait été incarcéré, elle ne me quittait plus. Mon maquillage était léger mais ça restait du maquillage. L'ensemble claire que je portais faisait un joli contraste avec mes long cheveux brun foncé, presque ébène.
Il était presque 11 heures et quart et quand je suis partie Axelle dormait encore. Tel que je la connaissais, elle irait faire trempette dans la piscine " privilège" de l'hôtel en espérant y croiser un ou deux joueurs. Je me plaçais dernière un groupe de touristes attirés par l'événement mondiale et je les suivis. J'ai ainsi visité quelques musés, appris l'existence de grandes galeries commerciales qui feront le bonheur le plus complet de ma sœur de cœur et nous arrivâmes à l'entrée du stade. Il était cependant trop fréquenté à mon goût. Je décidais donc quitter de le groupe et d'aller dans un parc que j'avais aperçu toute à l'heure. Il commençait à être l'heure de manger, mais avec mes antécédents anorexiques , je refusais de m'arrêter dans un kiosque où la nourriture était débordante de graisse. Je partis donc à la recherche d'une salade. Quand je pus enfin commencer à manger, il devait être dans les environs d'une heure, une heure et demi. Une fois terminée, je la jetais et entrepris de retourner au parc. Le seul petit problème c'est que tout ici est très grand et et que toute les routes se ressemble. La nervosité commencait à pointer le bout de son nez. Comme si ma situation n'était pas assez désastreuse comme ça, le ciel commençait à se couvrir. Les touristes avaient, eux aussi, remarqués le changement de température et ils avaient tous désertés les lieux en un temps éclair. J'étais maintenant seule dans les grandes rues inconnues de Moscou, il n'y avait aucun guide touristique qui soit là pour me dicter le chemin vers l'hôtel. J'aperçus alors un drôle de bonhomme derrière moi, habillé d'un long manteau noir crasseux. Je m'apprêtais à lui demander un peu d'aide, mais la seule vue de son visage suffit à me faire changer d'avis. Âgé d'une cinquantaine d'années, avec une barbe mal rasée ainsi qu'une bouteille d'alcool fort dans la main, il prêtait peu à la confiance. Mon sang se glaça dans mes veines. À peine avais-je eu le temps de me retourner qu'il m'adressait la parole de sa voix grave, rauque et pressente.- Salut ma jolie, vous êtes perdue? Autrement, une beauté comme vous ne viendrait pas dans ce genre de cartier. À moins, bien sur, que vous ne vouliez vous amusez...
Il s'était considérablement rapproché de moi et il ne restait maintenant que quelques centimètres entre son visage et le mien. L'odeur d'alcool qui se dégageait de lui me donnait des hauts le cœur. La panique prit possession de mon corps, tandis qu'il me décrochait un sourire pervers et qu'il mettait une de ses grosses mains poisseuses au creux de mes hanches. De son autre main, il broyait ma pauvre épaule cicatrisée avec force. Je me mordis violemment les joues, espérant que le gout du sang dans ma bouche m'empercherait de trop penser à ce qui pourrait suivre. Une douleur lancinante me transperça l'épaule et descendit jusqu'au bas de mon dos, d'atroces souvenirs vinrent hanter mon esprit. Je devins aussi blanche qu'un linge et me mis à bégayer.
- Nno- non, je vo-vous ju-jure. Je tr-trouver-rais tou-toute seu-seule, dis-je sans pouvoir masquer ma peur grandissante.
Tout en me plaquant entre lui et le mur, il me répondit:
- Mais non, ça ne me dérange vraiment pas. De toute façon, maintenant que je t'ai trouvé, il est hors de question que je te laisse partir... Mais tu verras, mes services ne sont pas très chers, tu n'as qu'a...
À mon grand soulagement, il fut interrompus par un bruit derrière lui, ou plutôt par deux bruits. C'est bizarre, ça ressemblais étrangement à....des aboiements. Deux chien se tenaient derrière lui, un magnifique boxer brun et un joli Shih tzu blanc. Ils menaçaient mon agresseurs de leurs crocs, comme s'ils avaient compris ma détresse. Profitant, de son moment d'inattention, je lui décrochai un coup de pied bien placé et profitais de sa surprise pour prendre mes jambes à mon cou. L'adrénaline et les chiens aidant, je fus loin de cet ivrogne en moins de deux. Des larmes de peur ne cessaient de ruisselaient tout le long de mon visage pâle et les goûts salée de mes larmes emplissaient ma bouche, se mélanger avec le goût plutôt métallique de mon sang. Je courais à toutes jambes à travers les grosses flaques d'eau, sans me soucier des éclaboussures. De toute façon, si je voulais m'en sortir complètement sèche, c'était râpé. Je décidais de me cacher sous un tunnel pour être certaine de semer mon adversaire, si jamais l'idée de me suivre sous la pluie lui avait pris. La pluie avait commencé à tomber pendant ma course, mais je n'en m'étais pas rendue compte tout de suite. Je reprenais difficilement mes esprits et ma respiration. Des bruits de pattes me firent sortir de mon moment de mollesse. Mes deux sauveurs m'avaient retrouvés. Là, c'est trop pour moi, je craquais. Je me laissais choir au sol et repris de plus belle ma tornade de sanglot. J'attrapais les deux merveilleuses bouilles des deux chiens et les serraient contre moi en tentant de me calmer. J'étais plus que reconnaissante, sans eux, ma vie ne serait pas la même en ce moment. Voyant les colliers qu'ils avaient au cou, je me rappelais qu'il fallait que je remercie leur maître de les avoir si bien dressé. Une fois légèrement calmée, je me relevais pour reprendre ma quête, tout en évitant les mauvaises rencontres. Dès lors, les deux chiens qui étaient resté à côté de moi, partirent en flèche. À une certaine distance, ils se retournaient vers moi et m'intimaient l'ordre de les suivre. Sur un coup de tête, je les suivi. Au bout d'un moment, après avoir couru à la suite des chiens, l'angoisse et les larmes revinrent. Qu'allais-je faire? Les larmes et la pluie me fouettaient le visage et me brouillaient complètement la vue. Si une voiture m'avait percutée, je ne l'aurais même pas vu venir. À peine avais-je eu cette pensée, que je percutais une surface dure devant moi, j'étais sûre que mon heure était venue. Mais c'était impossible, la surface dure se mouvait et me rattrapait dans ma chute... Je venais juste de me heurté à un torse incroyablement musclé. Enfin ma vue étant hors service, c'est ce que j'en ai déduis. Il se pourrait que ce soit encore l'horrible monsieur qui m'avait retrouvé... Je entraînais l'inconnu dans ma chute, aucun moyen de m'en débarrasser. J'avais beau me débattre comme une défoncée, il arrivait encore à me maîtriser. Je voulu lui flanquer une torgnole, mais il arrêta ma main d'un geste rapide, mais précis, puis il jura de stupeur. Au son de sa voix, je m'arrêtais immédiatement. Ce n'était pas le fou de tout à l'heure, sa voix était plus douce, plus suave et avait une consonance plus mélodieuse, mais surtout, il parlait espagnol et pas anglais. Il n'y avait pas cet horrible accent russe et Il ne puait pas non plus l'alcool. À travers l'eau et les tâches noires qui bloquaient ma vision, je crois bien avoir reconnus les couleurs espagnol. Peut-être un supporteur espagnol, ça serait plutôt logique... Une fois rassurée et le surplus d'adrénaline disparu, je me sentis défaillir. La fatigue et les événements des dernières heures eurent raison de moi. Un voile noir vint se poser sur mes yeux. Ma tête partit vers l'arrière et je crus entendre la personne parler. Étonnamment, ça ressemblait à:" Oh non... "Mais, ce n'était pas de l'espagnol ça... Il est fort probable que mon esprit m'ait joué des tours, tout simplement. La dernière chose dont je me souviens fut de sentir à nouveau deux bras fort me retenir....
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Ne vivre que pour lui.[Abandonnée]
FanfictionElle, c'est une jeune adulte de 19 ans au longs cheveux bruns et ondulé, qui répond au nom d'Anastasia Prynce. Elle est originaire de l'île de la Réunion,mais elle a vécu plus de 8 ans à l'étranger. Malgré sa taille de 1 mètre 67, elle fait tomber u...