Ne vivre que pour lui.[Abandonnée]

III-Une marche mouvementée

Il est désormais 21 heures et Axelle et moi revenons tout juste d'une très longue séance à la piscine. Bon, je dois avouer que j'en étais en grande partie la responsable. J'avais éternisé notre activité en espérant LE croiser à un moment où un autre. Imaginez-vous donc ma déception, à la fin, quand ce ne fut toujours pas le cas... J'avais espéré qu'il oublis sa piscine privé et vienne au publique, mais j'aurais dû me douter que ça aurait été impossible... Les fans l'auraient harcelé et il n'aurait eu aucun moment de détente. En plus, il devait sûrement se coucher tôt à cause  de la compétition.

Aussitôt arrivée dans la chambre, je me précipitai sous la douche afin d'enlever le chlore de mes cheveux. Je sortis et me jetais sur mon MacBook. Je tapais le nom d'Antoine Griezmann dans le moteur de recherche. J'appris qu'il jouait aussi à l'atlético de Madrid, mais qu'il était originaire de Mâcon, en France. Ça expliquait  le fait qu'il m'avait aborder en espagnol lors de ce fameux soir. Je me documentais encore un peu sur son parcours, j'allais même jusqu'à enregistrer une photo de lui et de la mettre en fond d'écran. De toute façon, à part moi et Axelle, personne ne connaissait le code d'accès. Puis, j'attendis qu' Axelle sorte de la douche et j'éteignis les lumières. Demain, serait une nouvelle journée... Espérons qu'elle commence et finisse bien.

***ÉCLIPSE DE TEMPS***

DRING!!! J'éteignis rapidement mon réveil et sortis doucement du lit. Il était 7h du matin, on devait être prêtes pour 8h30 afin que notre chauffeur nous dépose devant le stade au environ de 9h. À 10h il y avait un match, seulement ne me demandait pas qui jouait contre qui, je n'en savais rien. Je savais juste que la France jouait contre le Japon dans deux jours, c'est tout. On avait beaucoup de temps devant nous, on en a donc profité pour prendre notre temps et flâner. Je me pris un bol de lait, des céréales et une pomme pour déjeuner. Sans compter mon traditionnel café sans sucre, pour être entièrement réveillée. Pour ce qui est des vêtements, je troquais mon mini short en toile et le maillot de l'équipe de France qui me servaient de pyjama contre un jeans blanc déchiré et un joli haut turquoise. Pour agrémenter le tout, je portais des bottines marron claire assortis à une veste en cuire de la même couleur. Il ne faisait pas très chaud aujourd'hui, on se croirait en automne. Heureusement, le stade était fermé et isolé pour résister au rude hiver russe. Pendant le trajet, je remarquais la mine blanchâtre du chauffeur. Comme pour confirmer mes pensées, il nous prévint qu'il ne se sentait pas très bien et que malgré lui, il ne pourrait pas venir nous chercher après le match. Nous devrions rentrer toutes seules. Cette perspective ne me plaisait pas du tout, la dernière foi que j'avais fait un trajet sans lui, ça avait presque viré au cauchemar. Ma meilleure amie comprit vite le flux de mes tracas et tenta un regard rassurant. C'est vrai que la dernière fois, j'étais toute seule et que ce ne se serait pas le cas cette fois-ci, mais je n'arrivais pas à faire disparaître la boule qui s'était formée au creux de mon ventre...

Le match se termina sur le score de 1-0 pour la Finlande. La rencontre n'avait pas était très intéressante. Pour cause, le Canada et la Finlande n'étaient pas de très bonnes équipes... Comme si ça ne suffisait pas, la pensée du, enfin, façon de parler... Demander un transport à  retour continuait à me chiffonner. Demander un transport à de parfaits inconnus ne m'enchantais guère. Mon angoisse ne cessait ,peu à peu, de monter... Nous nous dirigeâmes vers la sortie et j'étais complètement perdues dans mes inquiétudes. Je percutais le dos de quelqu'un et relevais la tête, confuse... C'est pas vrai!! Encore? C'est pas possible, pourquoi ce genre de malchance n'arrivait qu'à moi!? Je me retrouvais contre le dos musclé du joueur qui hantait sans cesse mes pensées. Je vous présente le fameux Antoine Griezmann... Il tourna la tête et son air interrogatif se transforma en un sourire surpris... Je me sentais cuire et devenir rouge pivoine...

- Ben dis, donc... Tu es abonnée à nos collisions ou quoi, me demanda t-il.
- Euh...oui. Enfin,non! On dirait, mais non... Désolée, m'emmêlais-je les pinceaux.