Little Outing

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Mon sang ne fait qu'un tour et je me plante devant ma mère et ma sœur. J'ai le regard si emplit de haine et si perdu que je ne peux réagir.

Émilie me voit et cri.

-Aubin ! Pardonne moi Aubin ! Ne lui fait rien ! Excuse moi !

Elle n'arrive même plus à respirer, ma mère regarde par la fenêtre tout en pleurant sans bruit et sans geste. Je saisis mes clés et entre dans ma voiture plus vite que jamais. Émilie essaie de me rattraper mais quand elle atteint le garage je suis déjà sur la route. Je ne frappe même pas chez Jacob, j'entre et fonce dans sa chambre.

Il se lève de son lit, il sait pourquoi je suis ici, il sait ce qu'il a fait et il sait que je vais le tuer.

-MA SŒUR ?! MON BÉBÉ ? UNE FILLETTE DE 15 ANS ?! Tu as volé son innocence, tu l'as mise enceinte espèce de pédophile, sale monstre. Tu mérites de mourir pour avoir gâché sa vie, pour l'avoir touché ! Je vais te tuer Jacob, je te croyais mon frère. Elle était mon ange, tu me l'as volé...Elle était pure, tu l'as souillée, Tu l'a.. Tu lui as fait l'amour, à un enfant ! Jacob tu n'imagine même pas de quoi je suis capable en ce momenr.

Je ne lui laisse même pas le temps de répondre que je le rue de coups, tous plus assassins les uns que les autres. Puis je m'arrête, le visage en sang il m'a laisser le frapper sans bouger. Je le regarde. Ma respiration effroyable est le seul bruit qui emplit la pièce.  Puis il ouvre les yeux et me fixe.

-Aubin. Je suis amoureux.

Je recule jusqu'au mur en me laissant glisser contre et plonge mon visage entre mes mains.

-Je l'aime, je veux qu'elle devienne ma femme, je veux élever cet enfant Aubin. Dit-il en fixant le plafond.

-C'était quand ? Comment ? Pourquoi ?

-C'était il y a trois mois, on était tous les deux. Elle m'a parlé toute la nuit, elle m'a tout dit, puis elle a commencé à me regarder autrement, à m'embrasser et...Je suis tombé amoureux cette nuit là. Je n'ai pas réfléchis, je..Je lui ai fait l'amour oui, sans protections oui et elle a hurlé oui. J'ai pris sa virginité, j'ai tout fait pour la rendre heureuse, j'ai été doux, je l'ai tenue toute la nuit dans mes bras. Je ne pense qu'à son odeur, son visage, son corps. Je suis fou d'elle. Laisse moi l'aimer Aubin.

-N..Non. Pas toi, pas mon frère. Pas mon meilleur ami, tu n'avais pas le droit de la toucher.

Flash-back Jacob.

-Je n'ai pas d'amis, je suis seule. Tellement seule Jacob.

Elle baisse la tête, je pose ma main sur la sienne. Elle n'allait pas bien alors je lui ai proposé de venir me raconter ça chez moi. Je faisais ça en tant qu'amis, je ne pensais pas la suite possible.

Ses grands yeux bleus-gris et ses courts cheveux bruns qui sentent tellement bon attisent ma curiosité. Son visage d'ange, sa douceur. J'aime tout ce qu'on me laisse apercevoir. Elle me regarde si intensément. Oh et sa voix..Si agréable. Si différente des autres filles, si différente des salopes que je côtoie. C'est une perle que j'ai avec moi, une perle que j'ai avec moi pour la nuit.

Elle se penche sur moi et colle sa poitrine sur mon torse. Nos respirations s'affolent. Elle est au dessus de moi et je glisse ma main vers ses hanches puis remonte peu à peu vers ses seins. Elle gémit.

-Tu es sûre Émilie ?

-Oui. Dit-elle dans un soupir traître.

Alors j'ai pris les devants, j'ai caressé son corps nu sur mon lit, j'ai embrassé sa poitrine frémissante et je le l'ai serré fort quand fut venu le bon moment. Doucement au début, puis plus sauvagement. Elle était timide mais à hurlé mon nom, j'ai grogné le sien. Toute la nuit je lui ai fait l'amour. Et à l'aube j'ai décidé de cet enfant. Sur un dernier mouvement il a été créé. Sur un dernier gémissement, un dernier grognement, un dernier baiser toride. Et nous voilà uni par un bébé.

Au petit matin, à ce petit matin dont je me rappellerai toute ma vie, elle a caressé ma joue. Elle m'a dit : "Je veux t'avoir avec moi, n'importe quand, n'importe où et peu importe ce qu'ils diront. Je veux porter ton enfant, je veux que tu me câline, je veux que tu me regarde, que tu me dise que tu m'aime et q'tu t'en foute des autres. Je voudrais pouvoir te dire que ça sera facile, mais le contraire nous attend. Si seulement j'étais plus vielle, tout irai mieux."

Et je lui ai répondu que peu importe son âge, peu importe la situation, je ferai tout pour la protéger elle et notre enfant.

Et cette nuit là où elle était censée dormir chez une copine, Émilie m'a donné la chose la plus précieuse qu'elle avait.

Fin du flash-back

Je me lève et m'approche très près de Jacob, je veux qu'il entende ce que je à lui dire.

-Elle a 15ans tu m'entends Jacob ? Je ne veux pas que tu gâches sa vie, ses études. JE t'interdis de l'approcher, je t'interdis de lui parler, je t'interdis d'empirer la situation plus que ce que tu n'as déjà fait. Et..Je t'interdis d'imaginer..que je n'ai encore ne serait-ce qu'un bon sentiment envers toi.

Sur ce je sors. Adieu Jacob.

Pdv de Jacob.

Deux jours sont passés. Deux jours interminables que j'ai passé à réfléchir et je suis sur le point de changer de vie. Je suis sur le point de la prendre avec moi et de partir à l'autre bout du monde, sur le point de fuir : fuir l'horreur. Il est une heure du matin et tout le monde dort. J'entre dans sa chambre. Elle ne dort pas, elle me regarde entrer. Elle a le regard le plus triste que je n'ai jamais vu. Sans que je ne lui ai rien dit elle sait ce que je fais içi.

-Prend tes affaires Émilie, on s'taille. Je lui dis en la regardant droit dans les yeux.

-Où ? Demande-t-elle d'une voix douce mais apeurée.

-J'en sais rien, mais on part. Toi, moi et lui. Je dis en baissant les yeux vers son ventre.

Je m'approche et l'embrasse sur le front.

-Prend tout tes vêtements, toutes tes affaires de toilette, toutes tes chaussures, ton argent, tes bijoux. Prend ton oreiller, une couverture, prend..

-Je sais ce que je dois prendre Jacob. Dit-elle en saisissant de grands sacs de voyage.

-Fait vite.

Au bout d'une heure le coffre et la banquette arrière de ma voiture sont pleins à craquer.

Pdv d'Émilie.

Je passe une dernière fois dans ma chambre puis doucement entre dans celle de mon frère, il dort paisiblement. Je dépose sur sa joue un baiser si doux qu'il ne sera pas réveillé.

-Au revoir grand frère.

Une larme pour lui, une larme pour ma mère et une pour mon père. Je suis allée tous les voirs une dernière fois. Et une dernière larme pour tout le reste, pour tout ce que je quitte pour lui. Je monte dans la voiture et pose ma tête contre son épaule. Il démarre, nous partons. Nous fuyons.

Little OutingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant