Douceur

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PDV DE JACOB

Une nouvelle vie à débuté. On n'a pas fini de souffrir, on a pas fini de baisser les yeux de désespoir, on a pas fini de pleurer ou de grogner l'un contre l'autre..On a même pas vécu une semaine que tout va mal.

-On va voir le docteur demain mon ange.

-Ouais..

-Tu ne t'es pas trop ennuyée aujourd'hui ? Je demande en sachant déjà la réponse.

-Si Jacob je m'ennuie à mourir sans toi. Et quand tu rentres..Tu ne me touche même pas, même pas un bisou.

Elle me fixe, les yeux dans les yeux. Je sais qu'elle mordille sa langue, je vois sa mâchoire se contracter pendant que je cherche une réponse.

-Je n'peux pas te faire l'amour tous les jours Émilie. Je suis fatigué. Dis-je en souriant.

-Mais j'ai besoin de ça, j'ai besoin de toi.

Elle me regarde comme une enfant triste.

-Si je pouvais Émilie, je passerai mes nuits à te faire l'amour, mes journées même. Parce-que j'ai affreusement envie de toi.

Je mords ma lèvre inférieur et observe ses beaux yeux.

-Tu te rend compte qu'on va être parents ? Me demande Émilie le plus simplement du monde.

-Bien sûr.

-Moi je pensais me marier à 25-30 ans et avoir un enfant beaucoup plus tard. Je ne me pensais pas capable de tout ça. Dit-elle pensive.

-Et moi je ne voulais pas de femme, pas d'enfant, pas de travail, pas ça à 18ans. Et pourtant je me rend compte que je tiens bien plus à ça qu'à tout autre chose. Je trouverai un meilleur job Em', un job pour une grande entreprise où je gagnerai assez pour louper des jours de travail. Où je gagnerai assez pour vous payer une grande maison, assez pour rester toute la nuit avec toi, assez pour t'emmener dans un restaurant luxueux..Assez pour inscrire notre bébé dans une grande école. Assez pour tout réussir.

-Tu as beaucoup d'ambition mon cœur.

-Pas assez encore.

Je la porte jusqu'au lit et caresse ses cheveux toute la nuit. Je l'aime, mais j'espère qu'elle m'aime aussi. J'espère que son amour est vrai, pas un amour de jeunesse. Parce-que ce cas serait la pire chose possible. J'peux même pas m'imaginer sans elle merde...Alors qu'il y a 4mois j'en avais rien à foutre. Et bientôt je serai père...Bah putain.

Moi qui croyais baiser encore des années je fais maintenant l'amour. J'ai découvert la douceur des baisers, la douceur des caresses, la douceur de sa peau. J'ai découvert l'amour doux et j'aime ça. J'aime toutes les sortes d'amour avec elle mais j'aime encore plus la douceur, quand j'ai le temps de la regarder mordre ses lèvres les yeux fermés. J'aime quand je peux voir ses mains agripper les draps, j'aime pouvoir entendre ses gémissement timides. J'aime quand son corps tremble à l'orgasme. J'aime quand elle murmure mon nom. Et j'aime quand elle caresse tendrement ma joue après l'amour.

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-Bonjour Paul. Dis-je le plus gentiment du monde en m'adressant au médecin.

-Bonjour mon petit, tu as tellement grandi ! Tu es un homme maintenant.
Il me regarde si gentiment, cet homme est en or.

-Merci pour tout ce que tu as déjà fais pour nous. Nous te devons tellement.

Cela fait 10 minutes qu'il examine Émilie, il lui pose des tonnes de questions : des questions étonnantes et même inutiles des fois comme "Il est gentil avec vous mon petit Jacob ?", je crois même que cette question n'a pas de rapport avec l'échographie, puis au bout d'un petit bout de temps il passe à cette dernière.

Il soulève son haut et fixe son ventre.

-Oh, c'est un bon ventre pour 4 mois.

Il commence l'échographie et nous lance un regard dur. Un regard qui n'a rien de rassurant. Un regard de "Vous êtes bien dans la merde les enfants"...

-Il y'a un soucis tonton ? Je demande.

-Et bien un soucis je ne sais pas...Des jumeaux c'est un soucis ?

J'avoue que je mis quelques secondes à comprendre. J'ai regardé Em' qui elle-même fixait le médecin qui lui me fixait. Puis au bout d'un petit temps Émilie sourit.

-Ils sont deux bébé là-dedans ? Je demande.

-Deux, oui. Vous voulez connaître le sexe ? Ce sont de vrais jumeaux donc les deux auront le même sexe, désolés les enfant si vous vouliez un garçon et une fille.

-Oui. Dit Émilie après m'avoir demandé la permission du regard.

Little OutingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant