CHAPITRE 6

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J'étais rentrée tard dans la soirée parce que j'avais peur d'affronter Marco et j'avais peur d'être blessée. Je ne savais pas ce qu'il allait me dire. Je voulais que toute cette histoire disparaisse. Pourtant, c'était ma réalité, je devais l'affronter. Qu'allait-il me dire pour se justifier? Pourquoi m'avait-il caché son histoire avec elle? Allait-il me quitter pour elle? Toutes ces questions me hantaient et je pensais que j'allais devenir folle. Moi qui avais de grands projets pour notre couple, je ne savais plus quoi penser. Je ne savais pas non plus ce que j'allais dire à ma famille, à mes amis. Qu'allaient-ils en penser? Notre relation était trop parfaite pour durer.

En arrivant devant la porte de son appart, je ne pouvais plus retenir mes larmes. Je sentais ma force m'abandonner. Après, je ne m'étais souvenue de rien parce que tout était noir pour moi. J'étais comme renversée dans le vide.
En entendant le bruit sur la galerie, Marco s'était précipité et il m'avait trouvé allonger par terre. Il essaya sans succès de me faire revenir à moi-même. Comme il ne trouvait pas de solution, il m'emmena direct à l'hôpital.

Après mon réveil deux heures plus tard, j'avais la sensation d'être libérée comme si tout n'était qu'un cauchemar. Marco était resté auprès de moi. Il était content de me voir sain et sauf. Dr Louis nous avait dit que j'étais en hypoglycémie parce que je n'avais presque rien pris durant la journée. Comme j'étais très stressée, mon cerveau ne pouvait plus supporter une telle pression et avait cédé. "Tout est bien qui finit bien".

Après le départ du médecin, il me regarda avec un regard désolant et me dît:

— Je pensais que j'allais te perdre ma chérie.

J'étais restée muette parce que j'étais en colère contre lui. Tout était pourtant de sa faute.

— Pourquoi tu ne dis rien? Reprenait-il.

J'étais toujours silencieuse parce que je lui en voulais amèrement. Pourquoi m'avait-il fait une chose pareille? Je lui faisais confiance et il m'avait trahi. Je n'étais qu'une pauvre imbécile.

— Bébé, parle-moi s'il te plaît. Continuait- il. Ne fais pas ça à ton homme. Tu sais que c'est toi que j'aime. Je sais que je t'ai blessé. Je tiens à m'excuser.
— Je veux rompre nos fiançailles. C'était la seule chose que j'avais trouvé à lui dire même si j'avais mal au plus profond de moi.
— Quoi? Dit-il d'un ton surpris.
— Tu m'as bien entendu Marco. Je ne peux plus supporter une telle chose.
— Tu ne veux aucune explication?
— Je sais bien ce que tu vas me dire. Ce n'est pas de ta faute pas vrai? Je sais que c'est de la mienne. * "Jan chèche, Jan twouve". J'aurais dû savoir dans quoi j’allais me fourrée. James avait raison.
— Dis pas ça ma chérie. Je t'aime plus que tout. Me dit-il avec les larmes aux yeux. J'ai tort, c'est vrai. Mais, je m'excuse.
— Si c'était aussi simple que ça! Hum ! Tu m'as déçue Marco.
— Dina, écoute-moi chérie. Je vais tout expliquer.
— M'expliquer quoi? Tu as eu beaucoup de temps pour t'expliquer. Tu ne crois pas que c'est trop tard?
— "Il n'est jamais trop tard pour bien faire." Donne-moi juste quelques minutes stp.
— Tu vas me dire quoi? Que tu as eu une liaison avec elle et que ça a conduit à un enfant?
— Ce n’est pas la bonne version. J'ai toujours été sincère avec toi mais, je ne voulais pas te blesser en te parlant de mon histoire avec elle. En plus, c'est fini depuis longtemps.
— Ah bon! Ton fils de quelques mois me le confirme.
— S'il te plaît chérie, écoute moi. Elle n'a jamais rien représenté pour moi. Tout ce que j'ai fait, c'était pour nous assurer un avenir meilleur. Tu connais la réalité de notre pays. Elle est tombée enceinte de moi par accident. C'est toi que j'aime Dina.
— "Accident". C'est tout ce que tu trouves à me dire? Tu me prends pour une idiote? Hein! J'aurais dû m'en douter. "Prends un chien. Fais sa toilette. Mets de beaux vêtements sur lui. Il restera toujours un chien."
— Non chérie. Tu as changé ma vie. Essaie de me comprendre je t'en supplie. Tu as toujours été l'unique femme de ma vie. Je peux faire tout ce que tu veux. Je peux même abandonner mon fils pour toi. Mais, ne me laisse pas sinon, je ne serai plus rien.
— Je ne te demanderai jamais d'abandonner ton fils Marco. T'es fou? C'est moi l'intrus. À moi de m'en aller.
— Ne-Fais pas ça bébé. Donne-moi une autre chance s’il-te-plait.
— Tu aurais dû y penser bien avant.  Je te faisais confiance et, tu m’as brisé. C'est trop tard Marco.
— Que dois-je faire pour que tu me pardonnes? Ajouta-t-il avec chagrin.
— Plus rien à faire. Désolée. J'ai déjà pris ma décision. Je retourne dans mon appart. J'ai déjà appelé Fifi. Elle passera me chercher tout à l'heure.
— N'agis pas sous l'effet de la colère ma chérie. Prends ton temps pour réfléchir. Je serai là à t'attendre. Sache que je ne cesserai jamais de t'aimer.
— Et toi qui agissais en ne pensant qu'à ta queue? Je ne sais plus quoi penser maintenant Marco. J'ai besoin de respirer un peu. J'en peux plus.
— Je sais chérie. Je voulais tout t'avouer mais, je n'avais pas assez de courage. J'aurais dû te mettre au courant. Mais, je ne voulais pas te perdre. Je t'aime trop.
— Laisse-moi seul s'il-te-plaît.
— D'accord BAE. Surtout ...
— Vas-t-en Marco! Je ne veux plus te voir. Je te déteste. Criai-je avec les larmes aux yeux et avec une voix fatiguée.
— Mais chérie ...
— Dehors je te dis. Criai-je encore plus fort.

Les médecins qui étaient tout près coururent vers nous et lui demandèrent gentiment de laisser ma chambre. Il était gêné et me regarda avec les yeux remplis de larmes. Il sortit la tête baissée et ma lança un dernier regard dans lequel je pouvais lire son désespoir. Rempli de colère, je lui dis à quel point je le détestais.

— Calmez-vous madame. Me dit Docteur LOUIS.
— Tu m'as brisé Marco. Regarde-moi à présent. Tu n'aurais pas dû me faire une chose pareille.  Continuai-je.
— Calmez-vous madame. Il est déjà parti. Me dit une infirmière de manière rassurante. Prenez ces calmants. Tout ira bien après.

Je n'avais pas d'autres choix que de l'obéir. En plus, j'avais une forte migraine. Après quelques minutes, j'étais très calme. Comme j'étais seule à l'hôpital, j'appelai Fifi.
En fait, je n'avais pas vraiment appelé Fifi avant ça. Je voulais seulement avoir une excuse pour que Marco me laisse tranquille. Sa présence me dérangeait. Je ne voulais plus le voir.

Ce qui m'avait le plus blessé, ce n'était pas parce qu'il avait eu une histoire avec cette femme, ni un fils. C'était parce qu'il se jouait de moi et de cette pauvre femme. L'homme que j'étais sur le point d'épouser n'était qu'un imposteur, un grand cachottier. Il ne m'inspirait plus confiance. Je ne pensais pas que j’allais le pardonner un jour même si je l'aimais à mourir.

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1) L'homme parfait, existe-t-il vraiment?
2) Si vous étiez à la place de Dina, comment réagiriez-vous? 

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Bye bye.
À bientôt.

JE MEURS D'AMOUR [Terminé Et En Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant