CHAPITRE 4

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"Quelque soit le degré de l'amour, la moins grave des erreurs suffit à le briser".

Après mes 3 années à Port-au-Prince, J'avais obtenu un boulot à l'université Royale comme professeur de philosophie. Je vivais avec Fifi, une ancienne collègue. Mon amoureux et moi avions fini par passer à l'acte malgré les interdictions de notre société. On était fiancé depuis déjà deux semaines. Pour préparer les noces qu'on avait programmées pour les vacances d'été (dans environ 3 mois), on avait décidé de cohabiter ensemble. On était les plus heureux de la terre. La famille ainsi que les amis partageaient ce bonheur.

2 mois et 15 jours avant le mariage

C'était la journée du 12 juin. Il faisait très beau. Marco était sorti très tôt ce jour-là parce qu'il avait une réunion très importante dans la matinée. Comme c'était un samedi, j'avais la lessive à faire, les courses et beaucoup d'autres choses. Pour ne pas gaspiller mon temps, je m'étais réveillée quelques minutes après son départ.

J'avais fait la lessive vers les 10 heures. Après, je m'étais préparée pour aller au supermarché. J'étais sur le point de laisser la maison lorsqu'une certaine Laura débarqua dans l'appartement avec un "soi-disant" bébé de moins d'un an qui serait selon ses dires le fils de Marco.

— Bonjour. Me dit-elle sèchement.
— Bonjour madame. Puis je vous aider? Lui répondis-je avec une certaine curiosité.
— Je cherche Marco. Il n'est pas là? Me répondit-elle.
— Il est au boulot. Vous pouvez lui laisser un message si vous voulez.
— Je vais l'attendre de préférence.

Elle me poussa et entra dans l'appartement comme si elle était la maitresse de maison.

— Rien n'a changé on dirait. Disait-elle en inspectant chaque recoin du salon.
— Désolée madame, je ne peux pas vous recevoir parce que je dois sortir.
— Tu es sa boniche? Reprenait-elle avec mépris.
— Je suis sa fiancée, madame. Lui répondis-je très vexée.
— Ah bon! Les rumeurs étaient donc vraies!  Ajouta-t-elle d'un air étonné, tout en me regardant avec mépris de la tête aux pieds.
— Je suis sérieuse madame. Ma journée est très remplie. Je dois sortir maintenant.
— Tes pieds ne sont pas cloués au sol. Tu peux t'en aller.

Cette femme m'agaçait. Pour qui se prenait-elle? Et qui était-elle? Je ne la connaissais pas. Donc, je n'allais pas la laisser seule dans l'appart. Je m'étais dirigée vers la partie qui servait de cuisine qui était dans la même pièce pour préparer à manger pour ne pas perdre mon temps. Elle me dévisagea et me rendit tellement nerveuse que je lui avais demandé ce qu'elle voulait.

— Je lui ai apporté le plus grand cadeau qui puisse exister pour son mariage. Dit-elle en souriant. Son fils !
— Ah bon! "*Ou t’ap ri l". Repris-je en riant à tue-tête. Pour votre info, on est ensemble depuis plus de 3ans. Il ne m'aurait jamais trompé. Je connais mon homme.
— Tu en es sûr? Oh! La petite fifille! La vie est comme une école. Seuls les plus intelligents réussissent. Les petites idiotes comme toi échouent toujours.
— Comment osez-vous madame? Sachez qu'on n'est pas pareil. Pourquoi mettez-vous tout le monde à votre niveau? Si vous avez un quelconque problème avec Marco, il faut vous adresser directement à lui.
— Mais c'est toi qui as perdu ton rôle en acceptant de l'épouser. Tu me l'as enlevé. Tu me le paieras très cher idiote.
— Cessez de me tutoyer madame. En plus, qui êtes-vous pour me menacer? " *Yo voye w pou mwen"?
— Je suis ce que tu ne seras jamais. Si tu as encore du bon sens, mieux vaut pour toi que tu oublies Marco. Il ne sera jamais à toi. Reste avec lui " *w'ap konn jòj".
— Vos menaces sont vaines. Sortez de chez nous sinon, ...
— Sinon quoi? Tu vas appeler la police? Tu n’es pas chez toi non plus à ce que je sache. Je reste ici et j'attends le père de mon fils.

Je ne savais plus quoi faire avec elle. J'étais certaine qu'il s'agissait d'un coup monté. D'après moi, ce gamin n'avait aucune ressemblance avec Marco. Pourquoi quelqu'un aurait-il cherché à nous séparer? Je n'arrivais pas à comprendre cette histoire.

Cette Laura paraissait avoir une bonne trentaine d'années. Elle était nettement plus âgée que mon Marco qui n'avait que 24 ans. Marco ne l'aurait jamais fréquenté même si elle avait de la classe et du style. Je ne pouvais pas nier qu'elle était très belle et raffinée. J'étais furieuse contre elle et je la dévisageais constamment. Je n'avais qu'à attendre Marco pour qu'il me débarrasse de cette garce.


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Les traductions
Ou t'ap ri'l => c'est une blague!
Yo voye w pou mw? => On t'a payé pour nous jouer ce tour?
W'ap tou konn jòj => tu verras ce qui t'arrivera.

Pourquoi c'était arrivé à nous?
Que voulait vraiment cette femme?
Est-ce que Marco aura une explication à tout ça?

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JE MEURS D'AMOUR [Terminé Et En Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant