CHAPITRE 13

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La lumière du soleil qui perçait les vitres de ma fenêtre me réveilla. Il était à peine 7 heures du matin. Je me dirigeai dans la salle de bain pour me préparer. Je devais annoncer à tous la décision que j'avais prise. La journée allait être longue mais, tant pis.


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J'étais très stressée parce que je ne savais pas ce qu'allait penser mes proches. Ils étaient avec moi dans ce moment difficile. Je ne voulais pas les décevoir et surtout James qui était rentré au pays spécialement pour me soutenir. Il en voulait à Marco au début parce qu'entre frangin, il ne fallait pas toucher à la petite sœur. Il avait essayé de le pardonner parce qu'il me rendait heureux. Et, le jour de notre séparation, il était redevenu ce frère protecteur et il lui en voulait encore plus. C'était trop lui demandé. Je devais à la fois penser à moi et aux autres. Devrais-je suivre mon cœur ou la raison?

Je me rendis dans la salle à manger. Comme toujours, James était encore dans son lit. Je saluai les parents et je déjeunai sans mot dire. Leurs yeux étaient braqués sur moi. On dirait qu'ils attendaient une explication. Je voulais terminer mon assiette avant d'essayer de leur faire comprendre ma décision. Une fois fini de manger, je me lançai en ces termes: "J'ai décidé de pardonner à Marco."

— Quoi? Répondit Man Vivi comme si elle venait d'apprendre la mort de quelqu'un. Comment ça?
— Ben, on avait discuté du sujet et j'ai décidé de lui donner une seconde chance.
— Tu es consciente de ta décision Dina? Reprit-elle.
— Oui Man. Je sais qu'il a commis une erreur. Mais, qui d'entre nous n'a jamais péché et pourtant, Dieu nous pardonne tout le temps. Dis-je avec sûreté.
— À chaque fois que tu regarderas son fils, tu t'en souviendras. Tu es sûre de pouvoir gérer une telle situation? Ajouta man Vivi.
— C'est un risque que je suis prête à prendre. Répondis-je avec sûreté.
— Je t'avais dit que je te soutiendrai quelque soit ton choix. Je tiendrai ma parole. J'espère seulement que tu sais ce que tu fais. Tu es ma fille unique, je n'aimerais pas te voir souffrir. Sache que je serai toujours là pour toi. Dit Pa Didi en déposant sur mon front un doux baiser.
— Merci Pa. Répondis-je en souriant.
— Dina ma fille! Reprit man Vivi. Je connais Marco depuis son enfance. C'est un gentil garçon que j'aime bien. Je sais que tu es amoureuse de lui mais, ce qu'il a fait est très grave. J'espère qu'il ne te remettra plus dans cette situation. Si cette femme a pu venir chez vous pour vous menacer, elle pourra faire plus. Méfie-toi de ce genre de femme ma fille. Si tu veux refaire ta vie avec Marco, ta détermination ne suffira pas. Il te faudra beaucoup de courage et de force. Que Dieu soit avec toi ma fille!
— Merci man. Répondis-je avec les larmes aux yeux.

Ils me prirent dans leurs bras. J'étais un peu mal et, je me sentais désorienter. J'avais des larmes aux yeux. J'avais peur d'avoir pris la mauvaise décision. J'avais besoin de parler à quelqu'un qui pourrait me comprendre et me montrer la voie à suivre. C'était peut-être impossible parce que la décision m'appartenait mais, quoi faire?

Je me rendis par la suite dans la chambre de James. Comme il n'était pas encore réveillé, je m'allongeai sur son lit à ses côtés. Je me sentais en sécurité avec lui. Sans attendre, je sommeillai comme un bébé. À son réveil, James me laissa m'endormir et alla prendre une douche. À son retour, j'étais réveillée à mon tour et je l'attendais.

— Tu veux quoi Dina? Dit James en me fixant droit dans les yeux.
— Parler à mon frangin. Répondis-je en frottant mes yeux.
— Je t'écoute.
— C'est au sujet de moi et Marco.
— Et? Reprit-il comme s'il s'en foutait de ce sujet.
— J'ai décidé de le pardonner. Je l'aime.
— Je m'en fou. Dit-il calmement.
— Tu mens James. Je sais que vous avez des différents mais, essaies de le pardonner. Il est l'homme de ma vie et toi, tu es mon frangin. Je ne pourrai pas être avec lui si je sais que tu es contre.
— Depuis quand mon avis compte-t-il pour vous?
— Je suivais lors mon cœur. Lorsqu'une femme est amoureuse, elle peut faire du n'importe quoi. Mon cœur est affaibli maintenant. Il me faut plus que ça. Aide-moi s'il-te-plaît.
— Tu savais à qui tu remettais ton cœur. Il l'a brisé. Je ne fais pas confiance à Marco en ce sens. L'homme ne change pas du jour au lendemain. Ouvre grands tes yeux petite sœur.
— Cela veut dire quoi?
— Que la décision t'appartient, puisque quoi que je te dise, tu feras ce que tu veux. Tu as toujours été têtue. Je ne crois pas que tu vas changer maintenant. Tu connais déjà mon jugement. Si c'est ma bénédiction que tu veux, tu l'as. J'espère seulement qu'il ne jouera plus avec ton cœur sinon, je rentrerai dans le pays spécialement pour lui botter le cul.
— Je ne sais pas quoi te dire.
— Tu pourrais commencer par un simple merci.
— Merci grand frère. Dis-je en lui sautant au cou.
— Cela ne veut pas dire que je te pardonne pour hier.
— Je sais. Je vais me faire pardonner.
— Comment ça?
— Tu es mon frère. Ce qui veut dire que je te connais. C'est une surprise. Tu le sauras au moment venu.
— Je n’aime pas les surprises.
— Tu as intérêt à patienter. Ça viendra.
— Tu ne peux pas me dire de quoi il s'agit?
— Nan! Tu attendras.
— S'il-te-plaît sister.
— Je sais que je suis méchante mais, je dois me rendre chez Erica. Bye frérot. Je t'aime.
— Je te déteste.
— Pas pour très longtemps.
— Si tu le dis.

Avant d'aller chez les filles, j'avais décidé de faire un petit détour chez Marco. Je devais lui faire part de ma décision. Arrivée chez lui, j'avais frappé à la porte mais, personne n'était venu l'ouvrir. J'étais donc passée dans le corridor qui menait dans le petit jardin qui se trouvait derrière leur maison, le repère fétiche de la famille BRISSEAU depuis la mort de Mr BRISSEAU. Marco était en train de faire du jardinage avec sa maman. J'avais oublié à quel point il adorait travailler la terre. Il était très mignon avec son pantalon retroussé. Il était musclé et fort, ce qui le rendait plus attirant. Il était tellement à fond dans ce qu'il faisait qu'il n'avait même pas remarqué ma présence. Pour le plaisir de mes yeux, j'avais continué à le mater jusqu'à ce que je me rappelle ce qui m'avait emmené chez lui.

— Mme BRISSEAU, Marco, vous allez bien? Dis-je en m'approchant de plus près.
— On va bien. Répondirent-ils en cœur.
— Ne t'approche pas trop pour ne pas salir ta jolie robe. Dit Mme BRISSEAU.
— D'accord Mme. J'aimerais parler à Marco. Pouvez-vous nous laisser seuls un petit instant svp? Repris-je.
— Pas de problème ma fille. Dit-elle.

Elle enleva son tablier, ses gants et ses bottes puis se dirigea vers la maison.

— Hey ! Dis-je à Marco.
— Hey ! Je suis content de te voir. Répondit-il.
— Moi aussi. Repris-je timidement.
— Tu veux me parler à ce qu'on dirait? Ajouta-t-il.
— Ben, ça se voit.
— Tu n’aimerais pas qu'on aille ailleurs?
— Non, on peut rester ici.
— Alors, mets-toi. Je vais juste me nettoyer vite fait.
— Je suis pressée. Je dois me rendre chez Erica.
— Anh! D'accord. Je suis là.
— J'ai réfléchi à ta demande et, j'aimerais te dire que j'accepte d'être avec toi à nouveau parce que je ne peux cesser de t'aimer. Dis-je avec la tête baissée et très lentement.
— Quoi? Répondit-il abasourdi.
— T'as bien entendu je crois. Je veux aller de l'avant et j'aimerais que tu fasses parti de ma vie. Si on gardait la date qu'on a fixé pour notre mariage? Ajoutai-je toujours timidement.
— Waouh! Dina! C’est une très bonne idée. Tu fais de moi l'homme le plus heureux au monde. Je t'aime énormément ma chérie. Dit-il en se rapprochant vers moi.
— Stop! Tu vas salir ma jolie robe. Dis-je avec un grand sourire aux lèvres.
— Je m'en fou de ta jolie robe. C'est toi qui m'intéresses.

Il passa sa main dans mes cheveux et m'embrassa avec fougue avant de me faire un grand câlin. Ce fut un moment magique. Toutes nos craintes et nos tourments s'étaient volatilisés. J'avais compris que j'étais vraiment amoureuse de mon Marco et qu'on était très soudé. Il me prit la main et me conduisit dans la maison en me disant:

— Allons le dire à maman mon cœur. Elle sera folle de joie.
— D'accord! Tu n’as pas besoin de me traîner ainsi. Je ne suis pas pressée.
—Tu ne veux plus aller chez les filles alors ? Tu restes avec moi?
— Tu rêves ou quoi?
— J'espère que non car j'ai déjà rêvé de ces moments. J'ai même prié pour leur réalisation.
— Sérieux?
— Mais oui. On dirait que Dieu a entendu mes prières. Je suis béni.
— Depuis quand pries-tu? Lui demandai-je perplexe.
— Depuis ton départ. Je n'avais que lui pour parler et, il m'a compris. Je lui ai demandé de te ramener à moi et en retour, je me ferais convertir au protestantisme tout comme toi et ta famille. Ton Dieu sera mon Dieu, tes prières, tes angoisses et tes rêves seront les miens.
— Là, je suis encore plus heureuse. Man Vivi sera folle de joie en apprenant cette nouvelle. On pourra aller à l'Église et prier ensemble. Je te promets de t'aider dans cette voie.
— Merci ma chérie. Conclut-il.

On arriva vers Mme BRISSEAU et on lui fît part de la nouvelle. On dirait qu'elle était plus heureuse que nous et, elle n'avait aucun problème avec la conversion de Marco. Comme je devais aller voir les filles, j'étais contrainte de me séparer de l'homme de ma vie. Je me sentais très mal parce que je ne voulais plus jamais le quitter.

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À suivre...

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JE MEURS D'AMOUR [Terminé Et En Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant