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Mohammed.

Moi : Ima, pourrais-tu garder les enfants ce soir ? Karim et Karima sont plutôt sages il n'y a que ton petit fils Raza qui fatigue, moi, j'aimerais sortir avec Nooūr.

Ima : Oui, pas de soucis. Mais Mohammed  attention ! Je ne veux pas d'enfant hors mariage.

Moi : Hcheum Ima.

Ima : Tu crois que ton père et moi avons claqué des doigts pour que tu sois dressé devant moi aujourd'hui ? Ça ne doit pas être un sujet tabou, c'est la nature humaine, et je pense qu'il est important d'en parler.

Moi : Je m'inscrirai a des cours de sciences ou d'anatomie si tu le souhaites mais changeons de sujet s'il te plait.

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J'ai laissé pousser ma barbe depuis mon arrivée au pays, ça me donne un petit côté hipster, personnellement j'aime beaucoup puis je vois que Nooūr ça n'a pas l'air de lui déplaire.
Ce soir je l'amène a une grand gala organisé par un riche amis de la famille.
Ça sera l'occasion pour moi de revoir des amis d'enfance et quelques uns de mes cousins, puis, j'en profiterai pour leur présenter ma reine.

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J'opte pour une chemise rouge, un pantalon noir retroussé au niveau des chevilles et une paire de chaussure hyper classe, j'ajoute à cela le nœud papillon que m'a offert Rachid et je suis enfin prêt.
Avant de descendre retrouver ma reine, j'arrange en vitesse ma coupe de cheveux et peigne un peu les longs poils de ma barbe.

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Moi : Yah Nooūr, il faut qu'on y aille !

Nooūr : J'arrive, désolé j'avais perdu l'un de mes talons.

En me redressent, je la vois descendre avec grâce marche par marche de l'escalier.
Magnifique ce soir serait un bien petit mot pour décrire a quel point elle était belle.
Elle a enfilé la robe noire dos nu que je lui ai offert a son anniversaire, et à cette belle pièce elle a ajouté une paire d'escarpins noirs vernis.

Moi : Tu es belle.

Nooūr : Tu es beau.

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Le portier nous annonce et c'est sous une centaines de regards que Nooūr et moi descendons les marches pour rejoindre quelques amis au centre de la salle.

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Moi : La soirée te plaît elle ?

Nooūr : J'aime beaucoup, puis ta famille m'a mise alaise tout de suite, d'ailleurs je ne savais pas qu'ils parlaient tous le français.

Moi : La plupart on était formé par des tuteurs francophones.

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Dj : Je veux voir tous les couples sur la piste, cette valse c'est pour vous.

Moi : Me feriez vous l'honneur de m'accorder une danse votre altesse ?

Nooūr : Hcheum, je sais pas danser la valse Mohammed.

Moi : Suis mes pas, et ne t'inquiètes pas c'est super facile.

C'est son corps chaud contre le mien, sa respiration synchronisée a la mienne que nous nous lançons comme deux professionnels sur la piste de danse.
Elle qui prétendait ne pas savoir danser, elle m'a littéralement épaté ce soir, faut dire qu'elle a un déhanché de folie sans vouloir passer pour un pervers.

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Nooūr : J'ai passé une soiree magnifique Mohammed, j'ai eut l'occasion de discuter avec plusieurs personnes, j'ai appris beaucoup sur ton pays, et la religion de ta famille, j'ai vraiment trouvé ça passionnant.

Moi : Je suis content que ça t'ai plu, puis oui ce n'est parce que nous sommes musulmans qu'on doit se fermer sur les autres religions au contraire, la culture Nooūr , la culture !

Nooūr : Oui, comme tu me l'as soufflé l'autre fois "la tolérance est le mettre mot de mon éducation". Bon , sinon tu m'amènes où là ? Ce n'est pas le chemin de chez ta mère.

Moi : On va dormir a l'hôtel. Avant hier, j'ai réservé une suite avec massage et soin du corps compris, je voulais vraiment que tu te détendes un peu, je sais qu'avec les enfants c'est difficile.

Nooūr : Ô mais c'est beaucoup trop, il ne fallait pas !

Moi : Une reine mérite en réalité bien plus Nooūr.

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Moi : Viens t'allonger, je vais pas te toucher si c'est ça qui t'inquiètes. Je suis vraiment désolé j'avais demandé des lits séparés mais ils ont du mal comprendre.

Nooūr : Non, ne t'en fais pas, j'ai entière   confiance en toi Mohammed.
Par contre j'ai vraiment pas sommeil, tu pourrais me raconter une histoire s'il te plaît ?

"Il était une fois un homme d'une vingtaine d'années, marqué par la mort de son père.
Quelques jours après l'enterrement le jeune tombes littéralement en dépression, certains disent de lui qu'il est fou, d'autre qu'il sombre dans l'illicite, j'opterai plus pour la deuxième option.
En manque de son modèle paternel, l'enfant se perd dans les vices de la rue, et c'est durant une soirée arrosée chez un soi-disant amis d'enfance que le jeune rencontre une femme, ou plutôt une jeune fille, blonde platine, des lentilles de couleurs, artificielle du cheveux à l'ongle je dirais, mais de quoi faire l'affaire pour une nuit d'évasion se disait le jeune.
La suite vous la connaissez, cette jeune fille tombe enceinte sans le vouloir et c'est le jour de l'accouchement qu'elle décide d'abandonner sa chair, laissant cette homme d'un soir et ce bébé entre les mains de Dieu.
Une faute est pardonnable, ses conséquences irréparables "

Comme un enfant, la tête posée sur sa poitrine, je lui conte un morceaux de mon histoire pendant qu'elle me caresse et m'inonde de papouilles. Le chapitre de mon autobiographie fini, c'est mon souffle chaud contre son corps, et mon torse collé a son dos que nous nous endormons.

On m'a souvent dit "Vies",ce soir je leur crie "Je n'attends que ça !"

MOHAMED : VIS. [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant