Chapitre 8 : Bousculade

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                        Pdv Sapphire

La début de la journée passa à une lenteur phénoménale. À chaque nouvelle matière, les profs ne pouvaient s'empêcher de s'extasier sur Lily. Honnêtement, cela ne me dérange pas tellement, je suis plutôt contente pour elle, mais je trouve ça quand même fatiguant à la fin. Mais maintenant, c'est l'heure du cours de botanique.
-Bonjour les enfants, je suis le professeur Londubat. Vous allez apprendre la botanique avec moi durant tout le long de votre scolarité à Poudlard. Bien, les présentations sont terminées, commençons.
Il apparut tout de suite que Lily n'était pas très douée en botanique. Elle ne cessait de se plaindre de la saleté où poussait de petits cris à chaque fois qu'une malheureuse plante la frôlait. Moi, j'étais tout à fait ravie. J'aimais sentir la sensation de la terre sous mes doigts, j'aimais entretenir ces plantes fragiles (fin ça dépend des espèces, je l'ai su quand je faillis me faire étrangler par une mystérieuse liane surgissant de nulle part). Le professeur Londubat me félicita et il nous renvoya à notre salle commune échevelés et pleins de terreau. Lily était malheureuse, ça se voyait.
-Comment ai-je pu croire que j'étais douée en tout ? se lamenta-t-elle. Et bien sûr, le seul cours où le prof est pote avec mes parents, il faut que je sois médiocre !
-Mais non, tu n'es pas médiocre ! Tu t'en ai bien sortie, seulement, tu n'es pas la meilleure je dois te le reconnaître !
-Oui c'est toi la meilleure ! s'aperceva-t-elle subitement. Oh ! Oh excuse moi Saph' je suis désolée ! Je me plains comme je ne sais quoi alors que toi tu supporte ça tout le temps, et la seule fois où tu es la meilleure je te gâche ton bonheur avec mes gamineries !
-T'inquiète pas t'inquiète pas c'est pas grave ! dis-je en souriant intérieurement.
Qu'est-ce qu'elle est maladroite parfois mais je l'adore ! C'est une amie en or.

Pdv de Lily

Je m'en veux. Je suis tellement narcissique que je gâche le bonheur de ma meilleure amie avec mes lamentations sans queue ni tête ! Je vois bien qu'elle n'est pas fâchée mais je me promets intérieurement de ne plus jamais me plaindre de ça devant elle. Je suis tellement absorbée par mes pensées que je me cogne contre quelqu'un. Je tombe lourdement. Je me prépare mentalement au choc, les yeux fermés, mais il ne vint pas. Des bras musclés m'ont rattrapés entre temps. J'ouvrais un œil, puis l'autre, soulagée. Jusqu'à ce que je vois le visage de mon sauveur. Thomas.
-Houla ! Doucement ma belle tu vas finir pas te faire mal ! me dit-il avec un clin d'œil.
Trop tard. Une douleur assidue à la jambe me submerge. Je commande à mon cerveau de ne pas lâcher. Je ne sais pas s'il le prendrait bien si je m'évanouissais dans ses bras. Mais la douleur est trop forte et je sombre.

Pdv de Thomas

Je tournais dans un coin du château quand on me rentra dedans. La fautive commença à tomber et je la rattrapais in extremis. Je fut surpris de voir son visage. Elle était très belle. Je lâchais une petite phrase idiote suivit d'un clin d'œil pour faire mon intéressant, mais je vis une son teint très pâle et une petite goutte de sueur filer vers ses tempes sur sa peau parfaitement lisse. Elle me regarda et s'évanouit. Je remarqua sa jambe arquée bizarrement et je compris immédiatement. Je la pris délicatement dans mes bras comme une princesse et courut jusqu'à l'infirmerie. L'infirmière, Mrs Duché, me remercia avec un léger accent français. Pendant qu'elle prodiguait des soins à la jeune fille étendue sur le lit, moi, j'observais le visage de cette dernière. Si je ne me trompais pas, je l'avais déjà vue. Je ne sais plus où, mais je me rappelle l'avoir vu rougir quand elle eut croisé mon regard. Elle était vraiment magnifique. Mais j'ai déjà une copine. Mais il me semble que j'ai déjà plus de sentiments pour cette fille dont je ne connais même pas le nom que pour ma "girlfriend". Celle-ci, une fille superficielle et populaire, m'avait demandé de sortir avec elle en début d'année. J'avais accepté, je ne sais toujours pas trop pourquoi. Alors, tant pis pour les règles. L'inconnue se réveillait.

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