10 janvier 1977 - Chapitre 19

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« 10 janvier 1977

Dumbledore est revenu aujourd'hui de Lettonie. Il m'a envoyé un mot :

« Je suis revenu de Lettonie et j'ai le H... pourrais-tu venir dans mon bureau ce soir, 18h ?

A.P.W.B. Dumbledore. »

Je ne sais pas ce que veulent dire toutes ces lettres devant « Dumbledore » mais tant pis... J'ai prévenu Lily que je devais rejoindre Dumbledore ce soir. Bien évidemment je n'ai pas pu lui en dire plus.

Les Maraudeurs, Dorcas, Mary, Alice et Franck savent que j'ai des rendez-vous avec Dumbledore mais ils ne me demandent pas pourquoi, et je ne les remercierai jamais assez de ne pas me poser cette question à laquelle je ne saurais que répondre !

Bien entendu je n'ai plus jamais appelé Dorcas « Sang-de.... » et je n'y penserai jamais !!

Il est temps que je parte pour le bureau de Dumbledore si je ne veux pas être en retard. »

Harry se retrouva à nouveau dans le bureau de Dumbledore et Severus ouvrit la porte en bois qui permettait d'entrer dans la pièce. Il la referma derrière lui et s'assit dans le fauteuil.

« Bonsoir professeur.

-Bonsoir Severus.

-Vous avez trouvé le horcruxe ? Est-ce qu'il était protégé par des sortilèges ?

-Voldemort avait mis trois mangemorts devant la Tour de Poufsouffle...

-Ils vous ont attaqué ?!

-Non. Heureusement, j'avais prévu ma cape d'invisibilité, j'ai donc pu entrer sans encombres.

-Mais ça veut dire qu'il sait que quelqu'un chasse les horcruxes ! Il va récupérer la bague et nous ne pourrons pas le tuer !

-Sauf si quelqu'un la récupère avant lui... dit Dumbledore avec un sourire malicieux.

-Comment ça ?

-Je me doutais que Voldemort avait dû se rendre compte de ce que nous faisions. Tes soupçons ont eu raison de moi et je suis allé dans la maison des Gaunt, caché sous ma cape d'invisibilité, afin de récupérer la bague avant de me rendre en Lettonie. C'était plus proche. Quand je suis ressortit de la maison, Voldemort venait juste d'arriver. Je l'ai entendu hurler et il a jeté, dans sa fureur, un sort qui a détruit la maison toute entière. Ensuite nous avons transplané au même moment et je l'ai entendu donner l'ordre à ses mangemorts de tuer quiconque voudrait entrer dans la Tour, sorciers comme moldus. J'y suis entré après son départ et personne n'a rien vu.

-Voldemort ne s'est pas douté que quelqu'un aurait pu utiliser une cape d'invisibilité, comme vous l'avez fait ?

-Il a une haute estime de lui-même et de la magie. Il ne pense donc que rarement que des sortilèges ou des objets élémentaires, banals, pourraient rivaliser avec sa puissance. Et les capes d'invisibilité sont des objets rares. Il ne sait pas que j'en possède une, et ne sait d'ailleurs toujours pas qui est en train de le détruire à petit feu.

-Je vais les détruire ce soir monsieur ?

-Oui. Je vais sortir de la pièce. N'oublie pas que tout ce que ces objets pourront faire ou dire est totalement faux ! Ne l'oublie pas Severus. Et n'hésite surtout pas à les briser !

-Oui, monsieur. »

Dumbledore sortit de la pièce et Severus se dirigea vers la cage de Fumseck afin de prendre l'épée. Il ouvrit la trappe, en sortit l'arme de Gryffondor et se releva. C'est alors que le phénix s'enflamma, laissant derrière lui un petit tas de cendres. Severus, affolé, appela le directeur.

« Professeur ! Professeur !

-Que se passe-t-il ? »

Dumbledore entra en trombe dans la pièce et regarda Severus, affolé.

« Votre phénix... Fumseck... Il... il s'est enflammé !

-Oh, ne t'inquiètes pas... Il se faisait vieux de toute façon. Et puis, tu sais, les phénix renaissent toujours de leurs cendres, lui dit Dumbledore en caressant le tas de cendres, délicatement. Severus vit alors une petite tête en sortir. Il fut immédiatement soulagé.

« Excusez-moi professeur, j'avais oublié que les phénix... J'ai paniqué et...

-Ne t'en fais pas, c'est normal. »

Dumbledore sortit du bureau et Severus prit la coupe puis la posa sur le bureau. Il mit la bague juste à côté, espérant réussir à briser les deux objets d'un seul coup d'épée. Il souffrirait moins s'il y réussissait... Il brandit l'épée au-dessus de sa tête lorsqu'une voix aigue sortit de la coupe. La bague quant à elle, se mit à vibrer avec force. Severus avait une irrépressible envie de la mettre à son doigt, même s'il savait pertinemment qu'il ne fallait pas le faire. Un sifflement de plus en plus aigu s'élevait de la coupe... Il vrillait les tympans de Severus, lui donnant des acouphènes affreusement douloureux.

Le jeune homme serra l'épée dans ses mains moites et l'abattit sur la coupe et la bague, d'un seul coup qui résonna dans toute la pièce. Mais ses tympans continuaient à lui faire mal et il tomba à genoux au sol, les mains plaquées sur ses oreilles. Il lâcha l'épée et poussa un rugissement de douleur. Dumbledore entra dans le bureau et accourut vers Severus.

« Severus, que s'est-t-il passé ?

-La coupe... »

Le jeune homme ne put rien dire de plus et poussa un second cri perçant. Il avait l'impression que l'épée de Gryffondor avait été chauffée à blanc et posée contre son oreille. Dumbledore l'aida à se relever lentement. Chaque mouvement lui donnait l'impression d'être secoué par un géant. Dumbledore l'accompagna jusqu'à l'infirmerie où Mme Pomfresh l'allongea et lui donna une potion qui apaisa légèrement son mal. Elle demanda au directeur ce qu'il s'était encore passé et jura lorsqu'il lui répondit qu'il ne pouvait rien lui dire.

« Mais bon sang, qu'est-ce que vous fabriquez tous les deux ?

-Je ne peux pas te le dire Pom-Pom...

-Bon. Alors je vais devoir te demander de sortir de cette pièce. Les visites sont interdites jusqu'à demain matin. »

Harry, qui avait suivit le vieil homme et Severus, sortit de la salle avec Dumbledore et remonta en même temps que lui jusqu'à son bureau. C'est à ce moment là qu'il remarqua Lily Evans, assoupie dans le couloir, près de la gargouille. Dumbledore la vit également et s'agenouilla à côté d'elle. Il posa doucement une main sur l'épaule de la jeune fille qui sursauta, tirée de son sommeil.

« Lily...

-Severus ?!

-Calme-toi...

-Professeur où est Severus ? Il a terminé ?

-Il est... à l'infirmerie.

-Quoi ?! Que s'est-t-il passé ?

-Je ne peux pas te le dire... Tu pourras aller le voir demain matin. Les visites sont interdites ce soir et cette nuit, mais... »

Mais Lily ne l'écoutait déjà plus et partait en courant en direction de l'infirmerie. Harry la suivit et entra en même temps qu'elle dans la pièce. La jeune fille trouva Severus allongé dans un lit, entouré par des rideaux verts pour que personne ne le voit.

« Sev... Non... Sev s'il te plait, dit-moi que tu n'as rien... Je t'aime, Severus... »

Lily se mit à pleurer silencieusement et souleva la couette. Elle s'allongea dans le lit, entourant Severus de ses bras. Heureusement, Mme Pomfresh ne l'avait pas entendue entrer et ce n'est que le lendemain matin qu'elle la trouverai endormie dans les bras du jeune homme.

Le décor devint alors flou et une nouvelle page de journal se tourna, tandis que Lily se calait contre le corps de Severus...

"Always." said Snape.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant