Divergent Fiction : The Anchor

Chapitre 13 :

Je n'ai pas pu rester longtemps après la confession de Peter. Je lui ai répondu que je ferais tout ce que je pourrais pour que personne ne le sache. Puis on est resté dans les bras l'un de l'autre quelques minutes et j'ai dû sauter dans le train qui repartait. Je ne lui ai pas dit que je pouvais être aussi divergente, puisque ce n'est pas sûr, mais je lui ai raconté quelques petites anecdotes. 

Je suis adossée contre les parois du train, pas loin d'une porte ouverte et je regarde mes pieds quand une personne entre dans mon wagon.

-Tiens, qu'est-ce qu'on a là ? Une audacieuse.

Un sans-faction. Il porte un haut bleu et un bas marron. Il est probablement seul, je ne fais pas attention à lui.

-Il est pas un peu tard pour être seule dans un train ?

-Un train où tu n'as surement pas le droit d'être, je réplique.

Il s'avance vers moi en riant bizarrement. J'avale ma salive.

-T'as pas ta langue dans ta poche dis-moi. Bon, files d'ici. Je veux être seul.

-Je vais pas sauter à cette vitesse.

-Oh que si. Je t'applaudis si tu veux.

Je n'ai qu'une chance mais je vais la tenter :

-Mais je vais voir Thomas.

Je le regarde. Il devient livide et recule même d'un pas.

-Fallait le dire avant !

Je l'entends jurer puis regarder dehors.

-On y est presque. Tu sais sauter quand on va moins vite quand même ?

-Bien sûr.

On attend encore un peu puis on saute. Maintenant je n'ai pas d'autre choix que de le suivre.

-Accélère, faut pas traîner.

J'essaie de rester à son niveau et nous entrons dans un bâtiment en ruine sur les étages du dessus mais en meilleur état en dessous. Des gens armés se tiennent devant une pièce. Je ne savais pas qu'ils avaient des armes. Le sans-faction du train murmure quelque chose à l'oreille d'un des « gardes » et je n'entends que le mot « Thomas ». Le garde s'en va et les autres me laissent passer. J'hausse un sourcil.

-Avance, on va pas te mordre.

J'entre donc dans la pièce pleine de briques et de morceaux de bois mais où se trouve un bureau au centre. Et derrière s'y tient une femme, concentrée sur des papiers devant elle.

-Tu es une nouvelle ? me demande-t-elle après m'avoir à peine regarder.

Je déglutis.

-Non, pas du tout.

-Qu'est-ce que tu fais là alors, t'es perdue ? Du vent ! On n'a pas que ça à faire de t'indiquer la route !

-C'est pour moi, réplique une voix plus grave que ce que je pensais.

Thomas apparaît. Il a l'air plus grand, plus fort et plus menaçant qu'avant. La brune sourit amusée et relève enfin les yeux.

-Oh, alors c'est elle ?

-Oui.

Je suis quoi ? Thomas s'avance vers moi et me sourit. Mais son sourire reste inquiétant. Il me prend dans ses bras et je sens que je panique un peu. Il se dégage et me dit :

-Je suis content de te revoir.

-Je m'appelle Evelyn et je dirige les sans-factions, l'interrompt la brune.