Chapter 9: Tell Me The Truth

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Mon regard vacilla entre les quelques personnes présentes autour de moi, je me racla la gorge, prise au dépourvu, et espérant qu'un quelconque incident ne se produise afin de me sortir de cette situation embarrassante.

-C'est ce qui est prévu, oui. Enchainant mensonge sur mensonge, je me pinça les lèvre, me demandant comment cette histoire finirait et comment j'arriverai à convaincre Christian de venir me rejoindre en France en jouant le rôle du petit-ami parfait et attentionné.

-Pourquoi n'est il pas venu avec toi alors ? Le repas touchait à sa fin sous le soleil de plomb qui filtrait à travers les tonnelles suspendus au-dessus de nos têtes et la curiosité d'Éloïse devenait de plus en plus gênante.

-Des affaires de dernières minutes à régler, rien de très important.

Les conversations furent toutes arrêtées par l'arrivée des cafés turc accompagnés de multiples compliments sur la qualité du repas, je devais avouer que mon métabolisme n'étant plus en manque à ce jour, et mon idée de jeuner était désormais très loin.

-Maintenant que ma vie privée n'a plus aucun secret pour vous, je veux tout savoir sur vos vie parfaites de citoyens modèles. Je me contenta de croquer le spéculos qui trainait sur la coupelle, laissant le café corsé pour plus tard, se saouler a la caféine pour oublier Barbie, peut être une grande découverte que je ferais dans l'histoire de l'alcoolisme. Tiens, par exemple, comment toi et Bar-Lucie vous êtes-vous rencontrées ? Rattrapant mon lapsus, je souris, bien que les entendre se réjouir sur leurs vies parfaites allait me démoraliser, le simple fait de ne plus avoir à étaler ma vie privée aux yeux de tout le monde, améliorait un peu la cause perdue que serait ma santé mentale à la fin du séjour. Je m'attendais donc à un de ces clichés qui sentait l'eau de rose par delà la muraille de chine, madame fait tomber son sac étiqueté Dior dans un hôtel d'une renommée sans nom, et bim, Monsieur. Parfait le lui ramasse, courbettes et baise mains entrent en jeu, embrassades et éloges avec la familles bourgeoise de Madame, le terme future gendre devient alors le maitre mot dans ce cercle très fermé, et quelques mois plus tard, je suis là à m'imaginer un scénario ridicule sur leur rencontre.

-En fait c'est une histoire assez drôle. Lucie attrapa la main de Jake, la serrant amoureusement, comme le ferait n'importe quel jeune couple se remémorant le début de leur relation. Pourtant je voyais déjà le fou rire incontrôlable qui allez me surprendre dans quelques secondes, je souffla, me préparant psychologiquement à l'histoire qui allait suivre.

-C'était il y a deux ans, Jake et moins étions à un vernissage, nous ne nous connaissions pas à cette époque, j'accompagnais mon père qui était en France pour affaire, et Jake était un jeune commissaire priser en stage, Il m'avait présenté plusieurs œuvres avec cette passion qu'il avait pour l'art ! Je suis tout de suite tombée sous le charme. Le coup de foudre au premier regard, « le » cliché romanesque que je n'avais pas envisagé, même si je ne voyais pas ce qu'il y avait de drôle dans cette rencontre « artistique ». J'esquissai un sourire pour faire bonne figure avant de suivre le mouvement de l'assemblée qui commençait à rejoindre l'escalier par vagues, alors que d'autres préféraient aller s'étendre sur la pelouse verdoyante qui bordait l'étang. Trainant les pieds pour rejoindre la maison qui avait été attribué à mes parents, je me demandais par quel moyen j'allai pouvoir occuper mon après-midi. Appeler Amanda serait peut-être un bon commencement, elle qui devait sans doute se demander si je n'étais pas décédé en jouant à Interville avec les vaches du coin, et encore, je ne suis même pas sûre qu'elle connaisse ce télé-programme Français.

Arrivée dans le salon, je découvris mon père, présidant de son fauteuil en cuir tanné, les pieds bien au chaud dans ses charentaise malgré la température du mois de Juin qui annonçait de nombreuses journées ensoleillées. Le pas lourd, je vins m'affaler dans le divan en tissus chintz qui amortit ma chute dans un bruit étouffé, lorgnant mon paternel d'un œil distrait jusqu'à ce que je remarque sa brochure qu'il tenait à l'envers.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 02, 2013 ⏰

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