Chapter 8: Make Your Choice, Change Your Life

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2 Juin 2013:

Je détestais la campagne, je la déteste toujours d'ailleurs, je détestais d'autant plus les crises existentielles qu'exerçait le coq situé à quelques champs de là, et qui me déchirait les tympans alors que j'enfouissais ma tête sous l'oreiller, tentant d'atténuer son chant horripilant. Apparemment, il servait de réveil écologique puisqu'une effervescence matinale se faisait déjà entendre de l'autre côté de la porte. Je repoussa le drap qui s'était entremêlée avec mes jambes pendant la nuit, m'assis en tailleur, avant de commencer à faire craquer mes articulations qui avaient fini par s'endolorir durant mon somme. Cette première nuit avait été une horreur, dans tous les sens du terme, je m'étais endormi sur les coups de minuit après avoir décidé démonter le lit, et de poser le matelas à même le sol pour éviter les grincements désagréable de l'ossature en fer forgé rouillé, puis aux alentours de deux heures, une émeute de moustique m'avaient réveiller et assaillis le visage et à 6h, l'aube pointait le bout de son nez au-dessus des longes tiges de blé, prêts pour la moisson à venir, cause de l'hystérie soudaine du piailleur.

Après m'être dégourdie quelque peu les muscles, je partie dans la direction de la salle de bain qui se situait sur le palier, entre ma chambre et celle de mes parents, et heureusement, celle-ci était libre, la seule chose qui pourrait tenter de réparer l'horrible nuit que je venais d'avoir serait de me prélasser sous une douche brûlante et relaxant, le paradis.

Parée d'un short et d'un débardeur, je rejoignis la cuisine qui jouxtait le salon qui servait aussi de salle à manger, la pièce rustique était décoré avec goût comme j'avais pu le remarquer en arrivant la veille. Ma mère occupait les fourneaux sans doute entrain de préparer un petit déjeuner copieux qui me pèseraient dans l'estomac durant la matinée entière alors que mon père était attablé dans la salle à manger feuilletant le quotidien, une paire de lunette en croissant de lune chaussé sur le bout de son nez, les sourcils froncés lui donnait cet air faussement concentré, tout en tenant d'une main une tasse de café jauni par l'usage excessif.

-B'jour. Mes parents relevèrent la tête en parfaite synchronisation, m'adressant un sourire, alors que je déposais un baiser chaste sur la joue de ma mère et que je rejoignais la chaise à la droite de mon père qui s'était replonger dans les mots croisés à en constater par la capsule du stylo fortement endommagé qu'il faisait rouler entre ses dents avant de gribouiller quelques lettres.

-Tu sais qu'il est dit que boire son café avec un nuage de lait est déconseillé ? Je regardais le produits laitier se diluer peu à peu avec le liquide noir et amer du café donnant ce mélange marron clair appelé « café au lait ».

-On ne change pas les habitudes d'un vieillard, jeune fille. Je le vis relever la tête, m'adresser un regard sévère en pointant son bic dans ma direction.

-A ta guise. Lui glissais-je doucement en voyant ma mère revenir un plat de crêpes à la main, douce récompense à cette affreuse nuit passée, du coin de l'œil j'aurai juré voir un sourire fleurir sur ses lèvres avant d'être remplacé par le bouchon du stylo.

-Qu'a tu prévus de faire aujourd'hui ? Je releva la tête, dévisageant ma mère qui servait son mari d'une deuxième galette sous les protestations de celui-ci qui jugeait sa ration insuffisante, et vu son regard friand posé sur le sirop d'érable que je venais de servir sur ma part, je ne donnais pas chère du plat de crêpes après la fin du repas.

-Je ne sais pas, y'a un programme, ou quelque chose dans le genre ? Demandais-je après avoir dégluti la première bouché et que mon estomac avait arrêter de faire des bonds à la vue du plat de résistance cuisinée avec « amour » par ma mère, comme elle disait dans mon enfance.

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