LES HAUTES LUMIÈRES

Chapitre 9 : Anniversaire.

« Jeon Jungkook ne m'approche plus jamais ! » on entendit crier dans l'appartement du brun.

Puis un rire timide retentit à son tour dans le petit habitacle, tandis que le brun courrait en direction de la cuisine américaine. Il se dépêcha de préparer un verre d'eau accompagné d'une aspirine en entendant les insultes jurées et les geignements de douleur, se retenant de rire. Peut-être y avait-il été un peu fort la veille. Il retourna directement dans la chambre, grandement éclairée par les fenêtres ouvertes, et alla s'asseoir au chevet de son châtain de petit-ami, alors qu'il lui tendait le médicament. En remerciement, il se reçut un regard noir plein de haine et de douleur. Cette même douleur qui avait cloîtré au lit le jeune adulte qu'était Jimin.

« Hyung... commença timidement Jungkook. Je suis-
- Si tu me dis que tu es désolé, je t'encastre la tête dans un mur malgré mon mal au cul, d'accord ? le coupa soudainement le châtain.
- ... le brun déglutit doucement, puis reprit. Non non, mais juste... je m'excuse d'avoir dit ça hier, et j'ai été idiot de ne pas t'avoir écouté plus et plus prit en compte tes sentiments.
- Hm... répondit doucement le brun, suspicieux. Crache le tout je sais que tu as encore autre chose à dire.
- En fait... désolé. Je savais que c'était comme ta première fois et j'y suis délibérément allé fort, certes d'une manière totalement égoïste, mais... le brun se mit à rougir doucement. Tu y as pris du plaisir aussi, non ? »

Le plus âgé piqua directement un fard à la dernière question et attrapa le premier objet sous sa main pour le lancer à la tête de son copain, accompagné d'un tonitruant « casse-toi avant que je te réduise en bouillie ! », lui-même très vite suivit d'un geignement de douleur. Et la réaction fut sans appel : une fuite courageuse du jeune monsieur Jeon, qui pensa cette retraite plus que stratégique pour sa vie. Il revint quelques minutes après, les bras chargés d'un grand plateau repas sur lequel résidait de nombreuses tartines et viennoiseries, une tasse de chocolat chaud ainsi que quelques fleurs. Certes cueillies dans la cours de la résidence mais c'était l'intention qui comptait.

Posant le plateau précautionneusement sur les jambes musclées de Jimin, il alla s'allonger à ses côtés et posa sa tête contre l'épaule carrée de son hyung. Un long soupir sortit de la bouche de ce dernier, suivit d'un léger rire, qui s'intensifia en voyant le large sourire aimant qui s'était peint sur le visage harmonieux du brun. « Je te déteste », murmura le plus âgé en venant prendre amoureusement les lèvres de son vis-à-vis, qui le lui rendit passionnément.

***

Jungkook rangea son tablier de travail précipitamment, courant dans tous les sens pour vérifier que rien ne manquait dans les rayons et laissa les clés à son collègue en le remerciant chaleureusement de faire la fermeture à sa place. Ce dernier lui sourit gentiment et lança en le voyant partir vers la porte un grand « tu me revaudras ça, vaurien ! ». Le brun ricana et sorti de l'épicerie, dans laquelle il avait finalement réussit à gardé son emploi, et retrouva directement Taehyung qui piétinait de partout et lui criait presque de se dépêcher. Le jeune vendeur râla un temps en enroulant son écharpe autour de son cou et sorti son téléphone de sa poche.

« Alors, fit-il d'un air déterminé. Nous on doit s'occuper du gâteau et des cadeaux, tu as bien l'argent des autres ? demanda Jungkook.
- Je l'ai, répondit le roux en hochant de la tête.
- Bien. Il est actuellement 15h30, on a donc deux heures et demi pour acheter le tout et aller chez lui avant qu'il ne rentre, sachant qu'on peut compter sur Hoseok pour le retarder, V hocha de la tête vigoureusement. Jin y est déjà pour cuisiner un plat de grande envergure, tandis que Namjoon a prit Yoongi avec lui pour acheter les décorations. Ils devraient d'ailleurs bientôt rentrer pour installer le tout.
- Oui, je les ai eus au téléphone et même si la vieille voiture de RapMon hyung a causé quelques problèmes ils sont sur le chemin du retour.
- Impec. C'est à notre tour maintenant ! » lança le brun d'un air conquérant.