Chapitre 17

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A mon arrivée je suis reçue à bras ouvert par Madison et Zachary, ils m'offrent l'hospitalité en me donnant une chambre. J'aperçois quelques recrues que j'ai ramenées et ils me saluent au passage.

- Cela fait longtemps que nous n'avions plus de tes nouvelles, me dit Madison

- Oui je sais je suis prise par mon travail, si l'on peut dire

- Du très bon travail en tout cas, tu nous ramènes des perles !

- Sinon toi qu'est-ce que tu deviens ? me demande-t-elle inquiète

- Je vais bien, je suis mon petit bonhomme de chemin et vous ?

- Nous ? La routine, nous formons toujours et encore mais ça va on aime ça

- Je vais aller manger un peu puis me reposer, on se verra plus tard

- Fais comme chez toi, me dit Zachary

Je vais dans mes appartements et quitte mes bagages puis je descends au garde-manger afin de reprendre un peu des forces, une fois repu je vais m'allonger un peu. Au bout d'une heure je décide de descendre au salon pour voir du monde et m'amuser un peu. Il y a pas mal de personne, je connais certaine tête mais pour beaucoup se sont des étrangers pour moi. Je parle avec un jeune homme charmant qui me fait du rentre dedans, je ne suis pas insensible à son charme, et nous rions beaucoup ensemble lorsque je ne sais pourquoi mais je me sens épiée et cela me mets mal à l'aise, j'essaye de me concentrer sur ce que me dit mon cavalier mais je n'y arrive pas, je regarde autour de moi mais ne vois rien de spécial quand tout à coup je vois la source de mon malaise, Dragomir est dans le coin de la pièce et a les yeux rivés sur moi. Je lui fais signe de la tête et lui adresse un sourire il me répond de la même façon. Mon partenaire qui s'appelle Lucian voudrait que nous nous isolions tous les deux, je comprends très bien son allusion et je ne suis pas contre, après tout il n'y a pas de mal à se faire du bien, sauf qu'au passage Dragomir m'attrape par le bras.

- J'ai à te parler, me dit-il seulement

Je m'excuse auprès de Lucian et pars faire un tour dans la cours avec Dragomir. Qu'a-t-il de si important à me dire pour m'avoir fait rater un bon moment charnel.

- Voilà, je suis là, qu'as-tu à me dire de si urgent ?

- Je n'ai jamais parlé d'urgence

- Ne joue pas avec les mots, que veux-tu ? demandais-je agacée

- Je n'ai jamais eu l'occasion de te remercier pour ce que tu as fait pour moi

- Oh ça ! Ce n'est rien, nous sommes tous solidaire, je l'aurais fait pour n'importe qui, mentis-je

- Je sais très bien que c'est faux, on m'a dit que tu avais sacrifié ta meilleure amie pour me sauvé

- Elle n'était plus ma meilleure amie et elle méritait de mourir, dis-je la voix chevrotante

- J'ai su aussi que tu avais été brûlée par de l'eau bénite

- On ne le voit presque plus, et puis je porte toujours des manches longues

- En tout cas merci, merci pour tout belle Ileana

- Ne m'appelle pas ainsi, je n'aime pas

- Tu mens si mal, même après toutes ces années

- Si tu le dis

- Peut-on aller dans un endroit un peu plus intime ? ose-t-il demander

- Pourquoi ? Nous sommes très bien ici

- Tu étais prête à y aller avec ce petit jeunot il me semble

- Je fais ce que je veux avec qui je veux, tu n'es rien pour moi

- Je n'en crois rien, tu veux une preuve ? dit-il en se rapprochant dangereusement de moi

- Arrête ne fais pas ça, dis-je la voix tremblante

- Faire quoi ? Je ne t'ai pas encore touché, dit-il en continuant

Je pose une main sur son torse pour arrêter sa progression mais ce contact suffit à me chamboulée, oui j'ai envie d'être dans ses bras, de sentir sa bouche contre la mienne, de faire l'amour avec lui mais je ne le lui dirais pas, je ne veux plus être son jouet.

- Je suis fatiguée je vais aller m'allonger un peu, nous nous verrons plus tard, lui dis-je pour m'échapper

- Puis-je venir me reposer avec toi ?

- Non, j'ai dit que j'avais besoin du repos, pas de sexe

- Pourtant dans mes souvenirs tu ne disais pas non

- Oui mais ce ne sont plus que des souvenirs, dis-je en tournant les talons

Je remonte à ma chambre, je sais bien qu'il me suit afin de savoir où je dors mais je fais comme si je ne l'avais pas vu. Je rentre et m'enferme, puis je me déshabille et enfin m'allonge sur mon lit. J'entends frapper à ma porte, cela me fais sourire, pour une fois que ce n'est pas moi qui lui court après. Je ne veux plus attendre et espérer qu'il réalise qu'il m'aime ne serait-ce qu'un peu, j'ai trop attendu, trop souffert surtout quand j'ai failli le perdre à cause de Petre et Elisabeta. Je l'aime, c'est impressionnant combien je l'aime mais c'est un amour à sens unique. Les coups à ma porte s'intensifient, lassée j'enfile un peignoir et vais ouvrir, bien sûr c'est lui.

- Que veux-tu ? Je voudrais me reposer

- J'ai encore des choses à te dire

- Ben tu me les diras plus tard d'accord ?

- Non c'est important et puis je ne vais pas tarder à partir

Cela suffit pour me décider à le laisser entrer, je m'efface donc et le laisse passer, il s'assoit sur le bord du lit, je referme la porte et m'allonge sur le lit.

- Vas-y je t'écoute mais fait vite

- Tu m'as manqué

- Quoi ? C'est ça que tu avais à me dire ? dis-je en m'essayant

- Tu m'as manqué terriblement pendant toutes ces années

- Tu ne crois pas qu'il est trop tard pour ça ?

- Il n'est jamais trop tard, tu es dans ma tête tout le temps, même quand je fais l'amour avec une autre c'est toi que je vois, tu me hantes

- Que veux-tu que je te dise ?

- Dis-moi que tu m'aimes encore, supplie-t-il

- Non ça je ne peux pas le dire désolée

- Tu sais j'étais sincère quand je disais chercher une compagne

- L'as-tu trouvé ?

- Oui mais je l'ai laissé partir comme un con

- Ça arrive, tu en trouveras une autre

- Non des comme elle il n'y en a pas d'autres et puis c'est elle que je veux

- Je comprends mais pourquoi me dire tout ça à moi ?

- Parce que toi seule peut me comprendre, tu es mon... amie ? dit-il avec hésitation

- Je ne sais pas, je veux bien l'être mais je suis mal placée pour t'aider, je n'ai jamais trouvé l'âme sœur moi-même

- J'ai envie de toi, en souvenir du bon vieux temps

- Tu couches avec tes amies toi ? dis-je en souriant

- Quand elles sont consentante oui

- Je n'aurais pas la force pour ça

- Je te guiderai

Court toujours...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant